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Fiction
Je suis un indépendantiste avoué, un « séparatisse » comme dirait Jean Chrétien. En feuilletant mon journal d’hier, je suis tombé sur un texte inspirant de Mathieu Bock-Coté, sur ce que pourrait être l’avenir du Canada au lendemain de l’élection de ce lundi. Il est permis de rêver et quoi de mieux qu’un rêve devenu réalité avant la fin de cette décennie.
C’est le texte que je vous propose aujourd’hui.
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MARK CARNEY – 2025-2029
Mathieu Bock-Côté, Sociologue, auteur et chroniqueur
Qu’on me permette d’embarquer dans ma Delorean volante pour jeter un coup d’œil, à partir du futur, sur le mandat Carney 2025-2029.

2025. Mark Carney obtient – les sondages l’annonçaient – un mandat majoritaire le 28 avril, profitant d’un vote de peur, entretenu par le PLC, qui s’est présenté comme le sauveur du Canada contre l’annexionnisme trumpien.
Mais dès l’automne, la grogne des années Trudeau remonte à la surface dans l’Ouest.
CANADA
La droite albertaine affirme que l’Alberta est prisonnière d’un pays à parti unique. Le séparatisme albertain franchit la barre des 40 %.
Danielle Smith déclare même en novembre 2025 que l’Alberta, quoi qu’on dise et quoi qu’on fasse, est une société distincte, libre et capable d’assurer son destin et son développement.
2026. Le budget fédéral explose. Le grand banquier prend une déculotté financière.
Mark Carney en profite pour ramener la taxe carbone. Steven Guilbeault, désormais ministre des Pétrolières équitables, explique que le PLC n’a jamais dévié de sa ligne en la matière.
Carney augmente plus que prévu le budget de la radiotélévision fédérale. Elle assure que cela lui permettra de pratiquer un journalisme indépendant, neutre et sans biais idéologiques. Elle en profite ainsi pour faire objectivement son portrait en le présentant comme le meilleur homme politique de l’histoire de l’humanité, tout en accusant ceux qui en doutent de colporter des fausses nouvelles.
Automne 2026 : la victoire majoritaire du PQ aux élections de 2026 et l’arrivée de PSPP comme premier ministre du Québec ramène la question nationale.
2027. Le référendum sur l’indépendance du Québec est annoncé pour le 30 octobre 2027.
De nombreux anciens caquistes rejoignent le camp du Oui, ainsi que des conservateurs québécois déchus. Ruba Ghazal se dit déçue et annonce qu’elle ne fera pas campagne dans l’autobus du Oui. Elle la fera plutôt avec la trottinette électrique de QS pour le Oui, Tout le monde s’en fout un peu.
Mark Carney s’engage dans la campagne et essaie de parler français, mais personne ne comprend ce qu’il dit. Il dit respecter les Québécois aux coudes levés pour un Canada inclusif. Antoine Dionne Charest propose de lui servir de traducteur pendant la campagne référendaire. Le camp du Oui gagne immédiatement 5 points. Le 30 octobre, il obtient 53 %.
2028. La négociation de la sécession se passe correctement.
TRUMP
Le 24 juin 2028, un accord est signé. Le Québec déclare son indépendance le 13 septembre 2028. L’Alberta annonce un référendum en 2029.
Janvier 2029 : Danielle Smith proclame l’indépendance de la République bitumineuse albertaine.
La Colombie-Britannique, la Saskatchewan et les Territoires sont tentés par l’annexion aux USA. Ils y cèdent.
Avril 2029. Mark Carney se fait réélire premier ministre d’un Canada rassemblant désormais l’Ontario, les Maritimes et le Manitoba. André Pratte, exilé à Ottawa, le félicite d’avoir su conserver l’existence du pays. Léa Stréliski, en exil aussi, est nommée gouverneure générale.
Donald Trump n’est plus président.
Il y a maintenant trois pays en Amérique du Nord