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Déjà un mois d’écoulé depuis notre dernière sortie. Avec l’été pluvieux qui a installé ses pénates au dessus du Québec, on est obligé d’espacer nos escapades de fins de semaines. Exceptionnellement, Dame Nature nous avait promis un dernier week-end ensoleillé alors c’est vers Saint-Anne-de-Sorel, au camping du Chenal-du-Moine, en plein pays du Survenant, que nous avons mis le cap. Nous en avons également profité pour assister à la pièce Les aboyeurs, qui tient l’affiche au théâtre d’été du Chenal-du-Moine.
Monique et Richard étaient les instigateurs de ce rassemblement auquel participaient Madeleine et Claude, Francine et André, Francine et Jean-Guy, Carole et Marcel, Cécile et André de même que Pierrette et Clément, Louise et moi. Tout le gratin habituel quoi ! Quelques-uns étaient arrivés de la veille et vers quinze heures, vendredi, tout le monde était là.
Le camping est situé juste en face du théâtre, de l’autre côté de la rue. Une passerelle permet de traverser en toute sécurité. Il offre 143 sites dont près de 60% est réservée à la clientèle passagère. Une bonne partie de la fréquentation estivale provient du théâtre et des plaisanciers, il va s’en dire. Classé 1, selon le Guide du camping Québec 2008, il dispense les services de base. Quelques aires de jeux sont accessibles, sans plus. Par ailleurs, les sites sont immensément grands et disposent de deux ou trois services. Une station de vidange est également offerte. L’environnement permet une observation ornithologique puisque beaucoup d’espèces d’oiseaux habitent la région. Outre le théâtre d’été, la région propose des musées et beaucoup d’activités nautiques.
Deux ombres au tableau cependant ; Il n’y a pas de piscine et l’accès internet est réservé à la clientèle saisonnière. C’est un peu décevant pour les campeurs de passage. Ah oui j’oubliais… Faites bonne provision de chasse-moustiques, parce qu’ils sont nombreux et très voraces, de jour comme de nuit.
Ah! Le feu de camp. C’est fou comment ça stimule le dialogue. Ça nous permet de changer le monde entre deux piqûres de moustiques et ça nous prédispose à une belle nuit de sommeil dans la fraîcheur de la campagne. Déjà la mi-août. Les journées raccourcissent et le mercure dégringole lentement, le soir venu. C’est ainsi qu’on a terminé cette journée chez Monique et Richard. À vingt-deux heures trente, on rentrait pour un dodo réparateur, laissant les braises s’éteindre doucement sous la pleine lune.
Samedi matin, la journée était splendide. Une beau jour de fête pour Louise qui recevait joyeusement les vœux de tout le monde. Nous sommes partis en randonnée pédestre, découvrir notre environnement. Nous avons constaté la propreté des blocs sanitaires, mais une couche de peinture serait bienvenue à l’extérieur pour leur redonner leur fraîcheur. Juste en face de l’entrée principale menant au poste d’accueil, de l’autre côté de la rue, on a découvert, l’attraction de notre visite; Le théâtre du Chenal-du-Moine, un restaurant et une marina, point de départ des croisières quotidiennes entre les îles de Sorel. On s’y est attardé quelque temps pour observer les manœuvres de mises à l’eau des embarcations. Il y avait beaucoup d’activités nautiques et la belle température, en ce début d’après-midi, n’y était pas étrangère.
Après le retour de Francine, André, Mado, Claude et Gisèle, la sœur de Mado, partis en croisière, nous avons pris le souper-buffet au restaurant La Grange du Survenant, prévu à notre forfait. La gibelotte, met typique de la région, figurait au menu et j’en ai profité pour m’en régaler. Les choix étaient variés avec fruits de mer, porc et poulet, accompagnés de salades et une table de dessert à faire saliver. Par contre, les pommes de terre manquaient au repas. Mado et Cécile ne se sont pas gênées pour s’empiffrer de gâteries sucrées. Louise a aussi reçu un morceau de gâteau pour souligner son anniversaire, grâce à la délicate pensée de Richard.
Une bonne petite promenade a permis de digérer le copieux repas puis, à vingt heures, place au théâtre, dans une salle fraîchement rénovée et climatisée, pour assister la pièce qui mettait en vedette Sylvain Marcel, Robert Brouillette, Chantal Baril, Martine Francke et François Chénier, dans une mise en scène de Bernard Fortin.
L’histoire se déroulait dans la station de télévision locale de Villebleue, où les journalistes rivalisaient pour une place devant la caméra. S’ensuivaient des situations complètement ridicules et drôles. Un spectacle drôle, léger et très apprécié, notamment lorsqu’on a visionné un vox-pop sur un sondage bidon, enregistré au préalable avant la pièce parmi les spectateurs présents, qui voulaient bien répondre candidement aux questions. Ce qu’ils ne savaient pas et qu’on a découvert, c’est que les vraies questions posées dans la pièce étaient différentes et les réponses se retrouvaient complètement insérées dans un autre contexte, une fois les images projetées à l’écran. Un moment vraiment loufoque et hilarant où les spectateurs ont découvert l’arnaque dont ils avaient été victimes.
Nous sommes rentrés vers vingt-deux heures trente, très heureux d’échapper à la horde de maudits maringouins qui n’avaient rien de mieux à faire que s’en prendre goulûment à notre épiderme. Juste à se tortiller, on avait l’air de passer une audition pour Les Grands Ballets Canadiens.
Dimanche matin, le beau temps persistait. Pour la première fois cette année, la pluie ne venait pas perturber nos activités. On en a profité. Richard s’est empressé de rencontrer le propriétaire du camping pour lui demander la permission de prolonger notre séjour de quelques heures. Il a accepté, jusqu’à seize heures, sans frais supplémentaires et à notre grand plaisir. Une décision très appréciée.
Tout le monde s’est précipiter pour terminer la corvée du remballage et profiter des chauds rayons de soleil bien calés dans nos chaises. Jean-Guy, Claude, Clément, Pierrette, Mado et moi, nous nous sommes rendus à la marina, observer curieusement les manœuvres de mise à l’eau des embarcations et l’effervescence qui animait les plaisanciers. Eux aussi, tout comme nous, profitaient des rares périodes de beau temps pour s’adonner à leur loisir préféré.
Comme toute bonne chose à une fin, il nous a fallu quitter et rentrer à la maison. La fin de semaine a été merveilleuse et nous a fait découvrir un camping intéressant qui nous offrait et de loin, les plus grands sites, jamais vu. C’est seulement malheureux que ce camping du Chenal-du-Moine ne soit pas exploité à son plein potentiel. Nous y reviendrons quand même, assurément.