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Notre groupe de campeurs s’est réuni, cette fin de semaine, au camping Seigneurie de Soulanges, à Coteau du Lac, dans la région de Valleyfield. C’est notre première visite à cet endroit et disons qu’elle demeurera mémorable et surtout onéreuse. Lors des manœuvres de stationnement de l’unité, j’ai esquinté la caravane sur un satané piquet qui sert de borne pour les services d’eau et d’électricité de notre site. Malheureusement, je ne l’avais pas vu et ce qui devait arriver, arriva. C’est immensément désolant et il faudra effectuer une réparation. La conduite de ce type de combinaison est très différente d’une autocaravane et je m’en rends bien compte. Je suis définitivement désigné pour suivre le cours de conduite de la FQCC et je me suis inscrit pour la session de septembre.
Je ne veux pas trouver d’excuses sur ma responsabilité, mais c’est un camping aménagé selon les critères d’il y a longtemps et est mal adapté aux grandes unités d’aujourd’hui. Les manœuvres sont plus hasardeuses sur des sites courts. À preuve, notre site, à entrée directe faut-il le préciser, fait au maximum 45 ou 50 pieds de long. Il faut tenir compte des obstacles qui s’y trouvent… et avoir des yeux tout le tour de la tête. C’est ça le problème, je n’en n’ai que deux! Quoi qu’il en soit, on n’y peut rien et on devra faire un tour chez le concessionnaire. C’est enrageant en sac… d’autant plus qu’elle n’est vieille que de six semaines.
Enfin! Pour revenir à l’objet de notre présence ici, c’est que nos amis, Mado et Claude, nous conviaient à un souper-spectacle, présenté au Restaurant du Boulevard, tout près du camping. À l’affiche, La Grande Virée Country, mettant en vedette Guylaine Tremblay et Bourbon Gauthier accompagnés de cinq musiciens. Une performance endiablée de deux heures, haute en couleur, sur des airs de musique country. Une Guylaine Tremblay toute en voix qu’on avait eu l’occasion d’apprécier lors d’un spectacle similaire, présenté au rassemblement de fermeture de la FQCC en 2007, au Lac des Pins. Pour Bourbon Gauthier, c’était une découverte. Évidemment, tout ça, au terme d’un copieux repas-buffet, dont ce restaurant a le secret. C’est toujours un plaisir d’y prendre un bon repas entre amis, tout en profitant de spectacles professionnels à prix abordable.
Parmi notre groupe et mis à part les organisateurs, Pierrette et Clément étaient là, de même que Francine et André. Carole et Marcel se sont joint aussi à nous, seulement pour le souper spectacle. Je ne vous parle même pas, ou à peine, de la maudite température. Si on s’est installé au sec, Dès la fin de l’après-midi, la pluie est apparue pour toute la soirée. Avec ce qu’on annonçait, la fin de semaine risquait d’être boueuse. Une sortie similaire à nos précédentes quoi!
Samedi matin dès six heures, je me suis réveillé sans réussir à retrouver le sommeil. Le temps était gris, triste et me ramenait les douloureux souvenirs de mon incident de la veille. Je m’en voulais comme ce n’est pas possible. Je regardais autour de moi et je voyais toutes ces unités avoisinantes en me disant que c’est vrai qu’on est tassé. C’est drôle mais la première image qui m’est venue en tête c’était notre séjour, l’été dernier, au camping du Chenal du Moine à Sorel, avec ses emplacements gigantesques. Qu’elle bonne idée! Je revoyais aussi tous ces terrains campings visités et qui prennent le temps d’aménager leurs sites en fonction des machines d’aujourd’hui, des unités longues avec plusieurs rallonges et qui prennent de plus en plus d’espaces. J’aime les terrains où les entrées des emplacements sont en angles et permettent des manœuvres plus faciles, naturelles et moins risquées et où il y a moins d’arbres encombrants ou savamment disposés en fonction de leurs déploiements… et je regardais dehors. Je revenais à l’ordinateurs et mes pensées se succédaient, elles me ramenaient toujours à l’image de ce maudit piquet. Il faudra bien que j’en revienne un jour. C’est comme un gargantuesque repas qu’on met du temps à bien digérer. Ça finira par passer.
On est le 25 juillet et c’est le Noël des campeurs ici. Un peu partout, les décorations du temps des Fêtes ajoutent de l’ambiance. Un peu avant l’heure du dîner, le soleil fait son apparition et vient agréablement nous réchauffer. Les femmes en profitent avidement pour prendre un bain de soleil. Avec le gazon détrempé, l’humidité se fait vite sentir. On fait une petite marche aux alentours. Francine et André nous quittent sur l’heure du midi, comme prévu, pour remplir certaines obligations personnelles.
Pour vous parler un peu de ce camping, je le qualifierais d’ordinaire. Situé à quelques kilomètres de la frontière ontarienne, il offre 218 sites dont 40% sont réservés à la clientèle voyageur, dont les ontariens profitent régulièrement. L’affiche à l’entrée, nous
indique qu’une nouvelle administration est en place. Laissons-lui la chance de développer l’environnement mais à prime abord, je vous dirais que les emplacements voyageurs sont petits et les gros équipements sont très à l’étroit. Il n’y a pas d’allées de gravier sur les sites, pour bien se stationner et on s’installe directement sur le gazon. Les arbres sont nombreux mais gagneraient à être élagués, principalement le long des chemins, afin de faciliter les mouvements des véhicules récréatifs.
Les bâtiments sont rudimentaires et ont besoin de rénovation pour les mettre au goût du jour. Il en va de même des installations sanitaires vétustes. En contrepartie, les emplacements des saisonniers sont vastes et on les retrouve principalement dans la partie basse du camping. Autre point désagréable, les chemins ont grand besoin d’une bonne couche de pierre. Ils sont pratiquement en terre et les trous d’eau se forment rapidement durant les averses. Inutile de préciser qu’avec la saison qu’on connaît, c’est assez évident. L’accueil est chaleureux et pour les mordus d’ordinateur, l’Internet sans-fil est disponible gratuitement à la Salle tranquille, à l’entrée. Le potentiel est là, il s’agit seulement de le développer et le rafraîchir. Je vous invite à visionner les photos dans la section Photos-camping, en marge gauche de ce blogue.
Durant l’après-midi, on a eu droit à la visite du Père Noël qui avait revêtu, pour l’occasion, des vêtements plus légers. Même sa barbe, ordinairement fournie, avait été amincie quelque peu. Le bonhomme en chandail rouge et en short blanc, semblait venir tout droit d’un quelconque Club Med. Mais il fait toujours son effet et les enfants pédalaient allègrement autour de la voiture qui le conduisait, au grand plaisir des campeurs. C’est une tradition qu’on aime répéter sur nos terrains de camping. Un peu plus tard, est apparue la belle voiture du marchand de crème glacée, de style diligence, tirée par un magnifique et élégant cheval, dont mon frère pourrait me dévoiler la race. Une autre belle occasion de saisir l’appareil photo et d’immortaliser la scène.
Quelques emplettes au centre commercial de Valleyfield nous ramènent au camping. Clément et moi, donnons un coup de main à un voisin campeur pour installer convenablement son auvent. Nouvel adepte du camping, il étrennait son équipement pour la première fois. Cette journée s’est terminée autour du feu chez Mado et Claude. Enfin, quelques instants qui ressemblaient à un été normal. Ce n’était pas trop tôt.
On est chanceux au réveil de ce dimanche. Pas de pluie et même le soleil qui se pointe pendant les préparatifs de départ. Il est toujours là sur le chemin du retour jusqu’à ce qu’on atteigne Saint-Constant, où le déluge s’abat sur nous. Le naturel de Dame Nature revient au galop ! Il pleut tellement fort que les essuie-glaces balaient à pleine vitesse et ont peine à suffire à la tâche. Un peu avant d’accéder à l’échangeur des autoroutes 132, 15 et 30, les policiers sont postés, gyrophares en fonction, devant d’immenses flaques d’eau, afin de prévenir l’aquaplaning. Une ondée comme on en voit rarement. Clément nous dépasse et la trainée d’eau que ses roues arrières projettent, font penser aux sillons laissés par les gros hors-bords. Arrivés à la maison, la pluie s’est arrêtée, juste le temps de garer l’équipement. Un weekend qu’on n’oubliera sûrement pas.
Un mausus de beau Clydesdale, comme celui que j’aimerais avoir……
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