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Jacques Demers, sénateur. Une onde de choc a traversé le Québec hier, suite à cette annonce faite par le Premier ministre Stephen Harper. Qui l’aurait cru ? Qui aurait parié son dernier dollar sur la possibilité d’une telle nomination ? C’était imprévisible !
D’une part, on doit se réjouir de cette nomination. Un gars du peuple que son charisme arrive à nous faire oublier ses carences en écriture et lecture. Une personnalité attachante et vraie pour qui le respect des autres est une valeur fondamentale. Son parcours de vie ne fut pas facile mais il a su relever les défis et atteindre les objectifs qu’il s’était fixé. Il a laissé sa marque partout où il est passé et sa loyauté ne lui a jamais fait défaut.
C’est à un poste prestigieux qu’il accède. Un monde totalement différent de celui auquel il est habitué. Sera t’il à l’aise dans cette fonction ? L’avenir le dira. Une chose dont on peut être sûr cependant c’est qu’il n’usera pas ses culottes sur ce banc s’il s’y sent inutile ou si ses nouvelles fonctions ne le comblent pas. Je lui souhaite la meilleure des chances tout en étant assuré de son implication.
D’autre part, on doit s’interroger et remettre en question l’existence de cette chambre haute, à la lumière des nominations politiques qui s’ensuivent. C’est une guerre de pouvoir entre les deux principaux partis politiques canadiens. Stephen Harper avait promis d’abolir le Sénat, il n’y a pas si longtemps. Il fait tout le contraire.
Il me semble que pour devenir sénateur, il faut un certain bagage légal pour bien accomplir ces fonctions. Une expérience législative et une connaissance approfondie du système politique canadien et de tous ses rouages me semble un minimum. Une nomination comme celle de Jacques Demers et de certaines autres qui ont précédées nous montrent totalement le contraire. Elles nous laissent perplexes. C’est de la partisannerie pure et simple. On nomme n’importe qui, en autant que cette personne ait une certaine influence sur l’opinion publique dans son milieu.
Ça ridiculise la fonction. À cet égard, je me dis que si on peut nommer un sénateur sans expérience ou même sans connaissances minimales, en se disant qu’il apprendra des conseillers et personnes ressources qui l’entourent, on devrait appliquer le même principe pour toutes les professions libérales. Le Sénat est devenu un chambre de personnalités avec un statut honorifique, payées plus de 130 000$ par année, jusqu’à 75 ans, sans compter les avantages inhérents à la fonction.
Quand on en est rendu là, c’est que l’institution devient un vrai cirque, donc un objet de divertissement sans nécessité particulière. Et que fait-on lorsque ce n’est plus nécessaire ? On l’abolit tout simplement et on passe à autre chose.
Qu’est-ce qu’on attend ?
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