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Hier 10 mars, nous vivions la plus belle température depuis notre arrivée, le 2 janvier. Il faisait chaud même si le ciel était passablement couvert. Dès notre réveil, on pouvait sentir l’été. Au moment où je rédigeais ce billet, il était vingt-trois heures vingt et le mercure indiquait encore 22°C. Autant en profiter parce qu’aujourd’hui et demain ce sera aussi chaud mais avec des averses et orages. Au risque de me répéter, c’est un hiver à oublier pour nous. D’accord on a pas eu de neige, mais on a eu tout le reste. On quitte dans un quinzaine.
Les campeurs quittent plus tôt qu’à l’habitude. Par les années passées, on voyait arriver des campeurs au début de mars, ce qui n’est pas le cas cet hiver. Il y a beaucoup d’emplacements déserts et ceux qui restent sont des inconditionnels. Avant hier, nous sommes allés à Immokalee, à une cinquantaine de kilomètres d’ici. C’est une ville pauvre avec ses ghettos où les commerces délabrés meublent la rue principale. Ici et là, on peut y apercevoir des attroupements de noirs. Ce n’est pas un endroit à fréquenter seul, le soir.
Au bout de la ville se trouve un casino, administré pas les indiens Seminole. On profitait d’une promotion d’un journal local, nous offrant 100$ chacun, pour jouer aux machines à sous. Un premier 50$ à ce moment là et l’autre qu’on pourra bénéficier lors d’une prochaine visite qu’on fera avant de retourner au Québec.
C’est assez contrastant avec le reste de la ville. Un bâtiment neuf et bien aménagé, où le dollar est roi. Le stationnement est paré de belles bagnoles et à chaque ouverture des portes du casino, on peut entendre le son tonitruant des centaines de machines à sous. Il faut croire qu’un casino en plein territoire de misère force les gens à dépenser. Du moins l’attrait du gain facile fait son œuvre.
Près de la machine que j’occupais, des mexicains, cubains ou portoricains, parce qu’ils se ressemblent tous, m’observaient pour pouvoir prendre ma place si je décidais de la quitter. De vrais vautours ! Heureusement, un gentil monsieur, habitué des lieux, m’a prévenu des bonis que la machine s’apprêtait à me donner, selon mon score. Si j’abandonnais, le score demeurait pour le prochain joueur. Ça m’a coûté dix dollars de plus pour atteindre mon but mais ça en valait le coup avec une cagnotte de plus de 50$.
Louise s’est installée sur une machine à 2 sous pendant une bonne heure alors que Roseline faisait de même un peu plus loin. Jean-Eudes l’observait passivement, ayant liquidé rapidement la mise qu’il s’était fixée. On y retournera. On a terminé notre sortie par un souper de côtes levées, au Rib City de Fort Myers, que nous découvrions. Délicieuses ces côtes…
Alors, je crois bien que l’été est enfin arrivée ici. Peut être qu’on aura enfin le goût de se rentrer les orteils dans le sable chaud d’une jolie plage. Il nous reste encore du temps pour en profiter.