Escapade en Outaouais

 

2010-06-27 003Si vous avec trouvé ça calme sur le blogue, la raison est que depuis jeudi dernier, jour de la Saint-Jean-Baptiste, nous nous sommes dirigés, Louise et moi, vers la région de Gatineau pour une escapade de camping de quatre jours. En fait, c’était plus précisément à l’Ange-Gardien, une trentaine de kilomètres à l’est de Gatineau. Par la même occasion, on célébrait notre 37e anniversaire de mariage par une petite virée au casino du Lac-Leamy, fidèle à notre habitude des dernières années.

Depuis plus d’une semaine l’infâme science de la météorologie nous annonçait un temps splendide. Je dis infâme parce que c’est tout le contraire qui s’est produit. Tout a changé en quelques heures. Pour une deuxième sortie de suite en ce moi de juin, la pluie était du rendez-vous. Quelques kilomètres avant notre arrivée au camping Domaine de l’Ange-Gardien, elle s’est soudainement mise à tomber. Une fois l’inscription complétée, un guide nous a conduit à notre emplacement. Quelques petites minutes plus tard, le ciel nous tombait sur la tête. Croyant à une averse de cinq jours, et nous étions là seulement pour quatre, j’ai quand même terminé l’installation sous la pluie et sans perdre de temps. Résultat; un chandail complètement détrempé et un bon rhume qui s’est déclaré quelques heures plus tard, me contraignant à une fin de semaine d’inactivité et de repos complet.

2010-06-27 001 Pour vous parler de ce camping de 108 emplacements, dont 47% et dédié à la clientèle voyageur, il ne figure pas du tout à l’endroit que le GPS Garmin nous indique. Il se trouve à cinq kilomètres plus à l’est. Il ne faut pas le confondre avec un autre camping Ange-Gardien, situé à peine à trois kilomètres du premier. Le personnel est très accueillant et avenant. Ils sont présentement en rénovation. Le relief du terrain est très accidenté. Beaucoup de collines et beaucoup d’arbres. Ce n’est pas l’endroit idéal pour des longues unités. De par ce relief, les rues étroites manque de pierres et l’érosion fait son œuvre en creusant quelques trous. Ils n’ont qu’un seul emplacement à entrée directe et c’est celui qu’on occupait. Je dois dire que j’ai beaucoup apprécié les quatre roues motrices de mon véhicule tracteur. Cela m’a évité de glisser au moment de stationner la caravane.

Ils offrent l’Internet sans-fil gratuit, mais oubliez ça. Avec les murs d’arbres géants, impossible de capter le moindre signal. Il faut s’installer à la salle communautaire où à l’extérieur, face au poste d’accueil. Pour revenir aux arbres, j’en fais maintenant une phobie. J’aime les emplacements dégagés avec un arbre sans plus, mais placé en fond de terrain. On n’a pas tous la même perception d’un terrain dégagé. Comme la majorité des terrains de camping datent de plus de quarante ans et que les arbres ont poussés normalement, l’élagage n’a pas suivi. On a fait un peu le tour du camping, mais devant toute cette pluie et mon abonnement à la boîte de kleenex, on est vite rentré dans le confort de la caravane.

2010-06-27 004 Sans être trop pessimiste, il faut dire que le soleil se pointait le bout du nez dès les quinze heures venues. On s’est payé un beau feu de camp à cinq dollars qui a brûlé pendant presque trois heures. De ce côté, ils sont généreux dans leur portion de bois vendue pour ce prix. Un gentil voisin est venu nous donner du carton et un peu de petit bois pour nous aider à l’alimenter. C’était plus un show de boucane qu’un feu de foyer au début. Son aide nous a permis de gagner la bataille. Le lendemain, profitant d’une distraction de Dame Nature, on s’est fait griller deux succulents bifteck juteux. C’est Loulou qui m’a dit qu’ils étaient succulents parce que moi je ne goûtais rien. Des beaux gros steaks à la Fred Cailloux !

Samedi après-midi entre deux somnolences et quelques papiers-mouchoirs, sur les conseils de la pharmacienne du Walmart de Gatineau, nous avons mis le cap sur le casino du Lac-Leamy, l’attraction principale de notre séjour. C’était notre deuxième visite à vie et nous avons fait le tour avant de choisir dans quelle tirelire nous allions investir notre fric. Finalement, après plus de trois heures de dur labeur nous sommes ressortis aussi pauvres qu’à notre arrivée mais nous avions eu du plaisir pour plus que ce que nous avions dépensé. Notre monnaie de fond de poches et de portefeuille ramassée toute l’année durant, ont fait grossir la cagnotte qu’on leur a remis, et on a été très raisonnable… 50$ chacun ! Ce n’est même pas 2$ par semaine. J’en connais qui dépensent ça en moins d’une minute et dans ce même type d’activité.

Dimanche matin au réveil, on vérifie si la Miss Météo de Salut Bonjour a bien tenu ses promesses de la veille. Déception ! Elle nous avait promis du soleil et c’est encore nuageux. En plus, Louise a hérité d’un mal de gorge et je me demande bien où elle a pris ça… C’est l’heure de tout remballer et on quitte vers midi trente. Le trajet se déroule très bien, jusqu’à la bretelle de l’autoroute 15 à Mirabel. L’enfer des travaux ! C’est pare-choc à pare-choc sur une dizaine de kilomètres. Tout le monde veut passer devant tout le monde. Puis un répit jusqu’au fragile échangeur Turcot ramené à une seule voie, à cause de sa friabilité. C’est rassurant et en l’empruntant tout doucement, je fais une petite prière pour que le Seigneur me laisse au moins passer. On est exaucé !

Louise et moi, on se dit Oh que non ! C’est fini de traverser les ponts pour au moins les dix prochaines années. On fera du camping en Montérégie, en Estrie où quelque part au sud du Saint-Laurent. C’est moins risqué, même si le ministère des Transports affirme le contraire. Raison de plus !

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