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Jadis, des êtres monstrueux et terrifiants défilaient à l’écran pour nous faire très peur. Des dinosaures géants qui anéantissaient des quartiers entiers d’une ville, d’un simple coup de queue. L’armée venait à bout du monstre dans une attaque massive où les balles atteignant leurs cibles se comptaient par millions.
C’était la belle époque. On pouvait le voir venir à des kilomètres à la ronde et même anticiper ses attaques. Depuis, le monde a bien changé et les monstres ont subi une cure d’amaigrissement. La nouvelle menace est si minuscule qu’elle se faufile dans des coins et espaces insoupçonnés. Elle partage même notre lit. Je veux parler de la punaise de lit.
La punaise de lit est un insecte nuisible de couleur brunâtre, qu’on retrouve généralement dans les coutures des matelas et des fauteuils. La femelle est plus ronde et le mâle plus allongé. L’insecte s’active la nuit pour se nourrir du sang des humains exclusivement et les démangeaisons causées par des piqûres répétées peuvent entraîner des problèmes de sommeil, de l’anxiété et nuire grandement à la qualité de vie des personnes qui en sont victimes. Ce n’est pas rien.
Contrairement aux éternels vampires, elles sont tellement petites qu’un pieux enfoncé en pleine poitrine, comme le veut la légende, ne peux même pas en venir à bout. Le pieu est plus gros que sa poitrine.
Autre fait alarmant, cette bibitte peut survivre une année sans se nourrir et la femelle peut pondre jusqu’à 200 œufs. Présentement elle est de retour en force en Amérique. New York en est infesté, de même que Toronto et Vancouver. Elle voyage très vite et ne connaît pas de frontière. Disparue de la région depuis plusieurs années, Montréal subit présentement son envahissement.
C’est tellement terrifiant qu’il faut désinfecter les camions de déménagement, ne plus laisser traîner nos valises sur le plancher des chambres d’hôtels et surtout, cesser de ramasser ou d’acheter des matelas et fauteuils usagés. On rapporte que des gens développent même des phobies et troubles psychologiques. Contrairement à l’armée qui disposait d’un arsenal militaire imposant, dans les films de mon enfance, le jet d’une lance d’exterminateur suffit à les détruire, mais la solution a son prix.
Les temps changent. Habitués à un monstre gigantesque, cette terreur des temps modernes n’a plus que la dimension d’un trou d’une tête d’épingle, mais elle est bien réelle et laisse des traces cutanées vraiment déplaisantes et repoussantes. Il faut être vigilant et attaquer sans relâche le monstre.