Le diabète de type 2

En mai 2007, le verdict est tombé; j’étais atteint du diabète. Maladie incurable, les questions se bousculaient dans ma tête et, j’ai pu bénéficier de l’aide d’une équipe d’experts de mon CLSC local pour mieux affronter ma nouvelle condition médicale et faire face à l’avenir. Tout est maintenant sous contrôle avec le suivi médical, la médication appropriée et leurs bons conseils.

J’ai appris un tas de choses et j’ai changé mes habitudes de vie, notamment l’alimentation. J’ai aussi réduit mon poids de 25 livres, que je n’ai jamais repris depuis. Par contre, je dois améliorer mon activité physique et ce n’est pas toujours évident. Il faut que je me parle et, à ce niveau, c’est plus difficile, mais j’essaie. En être conscient, c’est déjà un pas en avant.

Aujourd’hui, de par le monde, c’est la journée du diabète et pour l’occasion, je vous reproduis le texte qui suit, que j’ai emprunté du site internet de Diabète Québec, et qui traite du diabète de type 2, le plus répandu chez 90% des personnes diabétiques.

Le diabète de type 2 se retrouve généralement chez les individus âgés de 40 ans et plus. Malheureusement, depuis quelques années, on constate que ce type de diabète apparaît chez des personnes de plus en plus jeunes. Chez certaines populations à risque, il peut apparaître dès l’enfance.

Chez certaines personnes, la production d’insuline est insuffisante. Chez d’autres, l’insuline sécrétée n’accomplit pas son travail adéquatement, entraînant l’augmentation du taux de sucre dans le sang.

La très grande majorité des personnes diabétiques (90 %), souffrent de ce type de diabète.

Les causes et les personnes à risque

Les causes du diabète de type 2 commencent à être mieux connues. Elles sont nombreuses et, dans bien des cas, c’est la combinaison de plusieurs facteurs qui déclenche l’apparition de la maladie.

Une prédisposition génétique, un surplus de poids et un manque d’activité physique contribuent à l’apparition du diabète de type 2. De plus, certaines études tendent à démontrer qu’une alimentation riche en gras pourrait aussi être un facteur de risque.

Nous savons que certaines populations sont plus à risque que d’autres. Les peuples autochtones, latino-américains, asiatiques et les populations d’origine africaine semblent développer la maladie plus que les autres. Les raisons exactes demeurent encore inconnues, mais un mélange d’hérédité et l’adoption des habitudes de vie de nos sociétés industrielles pourrait expliquer ce phénomène.

Plusieurs gènes liés au diabète de type 2 sont maintenant connus. Les scientifiques pensent que l’action combinée de plusieurs gènes (on en connaît au moins huit) causerait la maladie. Le plus difficile ici, c’est de comprendre et d’identifier les mécanismes d’action ainsi que les combinaisons possibles favorisant l’apparition du diabète de type 2.

Principaux facteurs de risque de diabète de type 2 chez l’adulte:

Avoir plus de 40 ans

Présence de diabète chez un parent (père, mère, frère ou sœur)

Avoir un surplus de poids, surtout au niveau du tour de taille

Être membre d’une population à risque élevé (autochtone, latino-américaine, asiatique ou africaine)

Avoir fait du diabète de grossesse

Avoir accouché d’un bébé pesant plus de 4 kg (9 lbs)

Les symptômes

Les symptômes, lorsqu’ils sont présents, sont les mêmes que pour le diabète de type 1 :

fatigue, somnolence

augmentation du volume des urines

soif intense

faim exagérée

amaigrissement

vision embrouillée

cicatrisation lente

infection des organes génitaux

picotements aux doigts ou aux pieds

changement de caractère

Dans bien des cas, les symptômes sont tellement mineurs qu’ils passent inaperçus pendant plusieurs années. On estime qu’il faut en moyenne sept ans pour qu’un diagnostic soit posé par un médecin.

Le diagnostic

Seule une prise de sang faite en laboratoire déterminera avec certitude votre état de santé. Elle mesurera le taux de glucose (sucre) dans le sang.

Les critères diagnostiques du diabète proposés par Les lignes directrices de pratique clinique 2008 pour la prévention et le traitement du diabète au Canada sont :

   Glycémie, à jeun : 7,0 mmol/L et plus
OU
 Glycémie, 2 heures après l’ingestion de 75 g de glucose : 11,1 mmol/L et plus
OU
 Glycémie, à tout moment de la journée : 11,1 mmol/L et plus, avec les symptômes classiques

Chez une personne non-diabétique, on considère normal:

 Glycémie, à jeun : moins de 5,6 mmol/L
 Glycémie, 2 heures après l’ingestion de 75 g de glucose : moins de 7,8 mmol/L

Parfois, une deuxième analyse est nécessaire afin de confirmer les résultats obtenus.

À partir de 40 ans, il est recommandé que toute personne qui ne présente pas de facteurs de risques fasse mesurer sa glycémie à jeun à tous les trois ans.

Le traitement

Il existe plusieurs approches de traitement pour le diabète de type 2. Le but à atteindre est un meilleur contrôle de la glycémie. Cet objectif peut être atteint par :

Une alimentation équilibrée, une augmentation de l’activité physique, le maintien ou l’atteinte d’un poids santé, une bonne gestion du stress, des antidiabétiques oraux et/ou l’injection quotidienne d’insuline.

Dans bien des cas, ce type de diabète peut être contrôlé en modifiant les habitudes alimentaires et en faisant plus d’activité physique. Évidemment, toute modification importante des habitudes de vie représente un défi majeur.

Les complications

Les complications liées au diabète ont une origine commune : l’excédent de glucose dans le sang. La présence d’une trop grande quantité de glucose dans le sang a des effets néfastes sur les reins (néphropathie), les yeux (rétinopathie), le système neurologique (neuropathie), le cœur (infarctus) et les vaisseaux sanguins (hypertension, artériosclérose, accident vasculaire cérébral, etc.). D’autres facteurs contribuent à l’apparition des complications : l’âge, l’hérédité, la durée de la maladie et les habitudes de vie.

Bref, ces complications peuvent modifier grandement la qualité de vie d’une personne diabétique. Un bon contrôle de la glycémie permet d’en retarder l’apparition et parfois même d’en diminuer les conséquences.

La prévention

L’apparition du diabète de type 2 est étroitement liée au mode de vie.

Environ 80 % des personnes diabétiques de type 2 présentent un surplus de poids ou sont obèses. Il est donc primordial d’accorder une attention particulière aux habitudes de vie afin d’apporter les modifications qui s’imposent, au niveau de l’alimentation et de la pratique d’activité physique.

Prendre trois repas équilibrés par jour, choisir des collations nutritives et augmenter la quantité d’activité physique contribuent à améliorer de façon significative la santé des personnes à risque.

En adoptant de saines habitudes de vie dès le jeune âge, il est possible de retarder l’apparition du diabète de plusieurs années et même de le prévenir.

Vous en pensez quoi ?