Les vestiges se réveillent

C’est fou ce qui se passe présentement au sein du Parti québécois et en même temps c’est assez représentatif de ce parti politique. C’est viscéral de toujours se chicaner publiquement au point où l’option souverainiste est sérieusement mise en doute dans l’opinion publique. On se dispute à grands coups de lettres ouvertes et les vestiges du passé ont repris vie.

Quand Pauline Marois se targe de son vote de confiance à 93%, elle a parfaitement raison. Depuis quand, un chef avec une telle majorité doit se remettre constamment en question ? On suit le chef point à la ligne et on verra à remettre les pendules à l’heure au prochain congrès. Feu René Lévesque à fondé ce parti et plusieurs chefs lui ont succédé justement suite à la récurrence des chicanes internes. Mais les interventions de Jacques Parizeau, des récents démissionnaires et de Bernard Landry m’attristent beaucoup.

J’ai toujours respecté Jacques Parizeau et principalement dans sa bataille pour gagner le référendum de 1995, mais là, si je suis d’accord avec son droit de parole, ce sont ses intentions de vouloir diriger encore le parti, par ses propos, qui font ombrage. Pourquoi n’a-t’il pas continué comme Premier ministre au lendemain de ce referendum ? Même chose pour Bernard Landry que je respecte aussi, mais qui a démissionné après avoir reçu un appui à 73% de sa délégation. Chacun avait la possibilité de faire avancer la cause et je suis persuadé qu’ils s’opposeraient vivement à cette ingérence dont ils font preuve.

Madame Marois possède une solide expérience politique et le vote de confiance qu’elle a reçu lui donne le pouvoir de faire son bout de chemin, amorcé par René Lévesque et peut-être réussir où les autres ont échoué. Qu’on lui donne toute la latitude possible, avec le plus fort des consensus et on verra la performance qu’elle nous livrera lors des prochaines élections. L’ennemi demeure le poodle et c’est dans l’unité qu’on devra lui infliger la défaite. Nous avons, selon moi, la maturité pour mettre notre destinée entre les mains d’une femme.

 

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