Nos « zamis » les canadiens

Avec des « zamis » comme ça, nul besoin d’avoir d’ennemis. Vous vous souvenez du dernier referendum de 1995 combien ils nous aimaient, agitant leurs drapeaux unifoliés comme de parfaits idiots ? Voilà qu’ils en rajoutent suite au jugement contre Air Canada, d’indemniser de 12 000$, un couple d’Ottawa qui n’a pu être servi en français sur un vol de cette compagnie unilingue. Comme le rapportent les journaux de ce matin, les blogues et réseaux sociaux de nos « zamis » anglos ont craché leur venin sur les québécois de langue française. S’ils avaient la possibilité de nous anéantir d’un seul trait, ce serait déjà fait. Ils n’ont pas à avoir peur de notre petite bourgade parce que, contrairement aux gaulois d’Astérix et d’Obélix, ça fait longtemps qu’on a baissé les bras et abdiqué. Je le dis et je le répète, l’assimilation avance comme prévue.

Quand nos grands penseurs ne cessent de nous dire que le français progresse au Québec, je me demande bien s’ils sont sur une autre planète ou mieux, s’ils sont toujours encabanés dans leurs tours d’ivoire. Personne ne fait rien et c’est un immobilisme contagieux, même chez la jeunesse grandissante qui se complait à converser et à évoluer en anglais. Remarquez que quand nos modèles sont U2, Lady Gaga, Metallica et autres du genre, on ne peut s’en surprendre.

Même chose au niveau des raisons sociales qui s’anglicisent à outrance. Elles se cachent derrière une franchise soi-disant américaine, pour profiter d’un passe-droit. Combien de ces compagnies pourraient aisément franciser leur raison sociale d’un nom tout aussi accrocheur, évocateur et français ? Ils devraient prendre exemple sur Staples, devenu Bureau en gros, ici. Mais, à quoi bon faire l’effort quand il n’y a aucune contrainte ou conséquence.

Hier, je me suis arrêté au Five Guys du Quartier Dix30 à Brossard pour commander des hamburgers. Dès mon arrivée, j’ai été reçu en anglais et servi en franglais. En attendant la commande, je me suis fermé les yeux pour écouter les gens parler… Je me serais cru aux États-Unis. Toutes les conversations, même parmi les employés se déroulaient dans un anglais impeccable. Un préposé au nettoyage m’a accroché le pied au passage en me disant « I’m sorry Sir ! ». En quittant, même constat sur les trottoirs. J’ai alors jeté un coup d’œil aux alentours pour voir si je n’apercevrais pas un drapeau ontarien.

C’est ça la réalité du Québec d’aujourd’hui. Un Québec ouvert sur le monde vous me dites ? Non ! Un Québec qui agonise et qui s’éteint lentement dans une mer anglophone. Un Québec qui abandonne sa culture. Pourtant, le Québec a toujours respecté ses citoyens anglophones sans contraintes et en leur permettant d’avoir leurs propres institutions unilingues, ce dont aucune autre province n’a reconnu à un tel niveau. Quand un québécois anglophone, ici depuis des générations, a peine à dire un seul mot de français, j’ai un problème avec ça, alors que tous les autres francophones hors-Québec ont l’obligation de s’exprimer en anglais, chez nos « zamis » canadiens.

Après toutes ces années, le constat de la sauvegarde de la langue française est pathétique. Vous n’avez qu’à faire le tour des réseaux sociaux pour constater combien l’orthographe de cette belle langue est bafoué. Je n’en reviens jamais que les gens soient si illettrés et quand on en fait la remarque, on nous envoie promener en disant que ce n’est pas grave et que les gens comprennent quand même. On nous traite de dinosaures. On ne s’en sort pas. C’est à se demander ce qu’ils ont appris sur les bancs d’école… Probablement d’une génération de professeurs toute aussi illettrée.

C’est un constat d’échec sur toute la ligne et aussi bizarre que cela puisse paraître, on dirait que seule une majorité de baby boomers sait encore écrire correctement. Devant une telle évidence, aucune chance que le français retrouve sa place. Même HarPEUR, dans ses opinions écrites de 2001, nous abaissait et trouvait inutile de parler français. C’est maintenant lui qui dirige majoritairement le Canada. Non ! Nous sommes définitivement un peuple de zombies.

 

2 commentaires sur “Nos « zamis » les canadiens

  1. Bonjour Monsieur Nantel,

    Je suis un anglophone et je suis entièrement d’accord avec vos propos. On vit une époque où un grand nombre de Québécois se foutent éperdument du français.

    Plusieurs immeubles de Montréal et ailleurs sont toujours malnommés en français et on ne fait absolument rien pour corriger le tir! Exemple, Place Ville-Marie (On ne peut pas employer le vocable « place » pour désigner un complexe!)

    Je remarque qu’on bilinguise de plus en plus les services publiques. Avant le site Web du RTL (Réseau de transport de Longueuil) n’était qu’en français, maintenant, il est disponible en anglais!

    Et j’en passe!

    Je suis inquiet quant à l’avenir du français au Québec.

    En toute francisation,
    Jeffrey George,
    Saint-Lambert, QC

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