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Nous venons de vivre, hier, notre première Thanksgiving à vie et en sol américain. Après en avoir tant entendu parler et visionné des images de consommateurs lâchés lousses comme les taureaux de Pampelune en Espagne, je peux vous confirmer que cette fête est celle de la démesure, commercialement parlant. Le journal local, avec sa brique de circulaires, pèse plus de deux kilos.
Ici à Pioneer Village, c’est autour du souper traditionnel de dinde, farce, pomme de terre en purée, haricots verts, atocas et sauce claire, que nous avons célébré l’événement. En somme, à la façon québécoise de nos festins du temps des Fêtes, cadeaux en moins. En préambule, une chorale de résidents nous a offert quelques belles mélodies. Aucune autre activité n’était prévues au programme, comme à l’habitude et une des raisons était fort simple; très tôt en soirée, c’est la course aux aubaines.
Dès 20 heures, les grandes chaînes de magasins organisent des périodes d’aubaines; Télés, puis à 22 heures, les GPS, puis à minuit c’est autre chose et nul besoin de vous dire que tout ce qui est électronique a hautement la cote des consommateurs. Certains marchands sont ouverts toute la nuit, alors que les autres ouvrent leurs portes aussi tôt qu’à cinq heures du matin.
Un voisin est arrivé chez Best Buy à 23h00 et n’a pu pénétré à l’intérieur avant 1h00. La patience est de rigueur. Par contre, le personnel est en abondance, prêt à satisfaire à la demande. On voit que la machine est très bien rôdée et efficace. Certains consommateurs s’amènent plus de vingt-quatre heures avant le coup d’envoi officiel de la chasse aux aubaines, avec leurs sacs de couchage et leurs tentes.
Aujourd’hui, c’est le Black Friday. C’est la fête de l’électronique sous toutes ses formes et les équipements s’envolent rapidement et à la vitesse grand V. Mais en y regardant de plus près et surtout en feuilletant les circulaires froidement , on constate que les grosses offres qu’on ne peut refuser, ne sont pas si abondantes. Certes tout est à rabais, mais tous ne sont pas substantiels. Les grandes marques de prestige y vont d’aubaines plutôt modestes alors que les babioles offrent les plus gros rabais. Exemple; Apple a baissé le prix de ses iPads de 30$. Ça frise plus l’arnaque, l’attrape-nigaud, que la grosse affaire. Mais je n’ai pu résister à la tentation de me procurer un barbecue au gaz propane pour 149$ au lieu des 199$ annoncés, en ayant profondément l’impression que le prix régulier étaient gonflé pour l’occasion. Je demeure convaincu que mon bien vaut véritablement 149$. Mais on joue le jeu, pour voir. De plus, nous en avions réellement besoin d’un.
Lorsque j’ai acheté mes deux téléviseurs à la fin octobre, j’ai eu un bon rabais qui m’a plus que satisfait et quand j’ai vu un maigre 6% de taxes de vente sans ajout de taxe verte à 42,50$ pièce, j’étais comblé et aussi satisfait qu’à la Thanksgiving, alors… Mais les coutumes étant ce qu’elles sont au pays de l’Oncle Sam, on regarde ça avec un sourire en se disant qu’au moins, on n’a pas à magasiner nos cadeaux de Noël avec nos bottes d’hiver et le gros paletot. C’est déjà ça de pris. Mais n’ayez crainte, la tendance se rapproche du Québec, comme l’indiquent les journaux présentement. C’est connu; Quand les américains toussent, on pogne la grippe!