La puissance des médias. L’inertie de la RAMQ

RAMQLes cas pathétiques d’enfants atteints de maladies ou déficiences souvent incurables, se multiplient dans les médias qui semblent être les seuls capables de faire bouger les choses. Ailleurs dans le monde, certains traitements toujours onéreux, sont disponibles mais inaccessibles parce que les parents n’ont pas les ressources financières pour en bénéficier. Quand ils ont épuisé toutes les ressources, dilapidés leurs économies et jusqu’à s’endetter à n’en plus voir la fin, c’est là que les médias prennent la relève en sensibilisant l’opinion publique.

Encore plus triste lorsqu’on nous affirme que la RAMQ ne couvre pas ces frais. Pourquoi? Cette réponse ne devrait jamais être donnée. Elle ne devrait jamais même effleurer l’esprit des gens. La solution ultime devrait venir justement de cet organisme que tout le monde finance. Pour faire une analogie avec les assurances collectives qu’on retrouve dans le monde du travail, c’est la collectivité qui défraie le coût des prestations. Tout au long d’une carrière, des employés ont toujours contribué à son financement et tous n’en n’ont pas nécessairement bénéficié à part égale. C’est la force du nombre qui fait en sorte de profiter d’un tel régime.

Tout le monde dénonce le gaspillage éhonté de nos gouvernements et de nos institutions. Les exemples ne manquent pas pour le démontrer. On dépense sans compter très souvent dans des projets farfelus. Pourquoi on ne s’occuperait pas collectivement de notre monde, de notre population humaine, celle qui souffre et que ses moyens financiers ne peuvent venir à bout pour se donner une petite chance d’espérer vivre, avec tout ce que le bonheur que ça peut apporter. S’il est une chose qui n’a pas de prix, c’est la vie. La RAMQ devrait faire abstraction de ses couvertures et ouvrir le coffre-fort pour soulager son monde. Faire en sorte de poursuivre sa mission de veiller et contribuer au bien-être de tous les québécois.

Si tous ensemble et avec empathie nous sommes capable de réussir l’impossible en réagissant au cri du cœur que les médias transportent et en réalisant l’espoir d’une vie meilleure, imaginez ce que toute une population pourrait faire pour soulager les familles que ces maladies appauvrissent. La maladie frappe à tout vent, sans distinction de classe sociale, raison de plus pour donner le coup de pouce victorieux à ceux pour qui cette action représente le point de salut, l’espoir de mordre dans la vie.

Placés devant une situation dramatique, les québécois sont généreux de nature et veulent spontanément faire une différence. Mais avant tout, la RAMQ doit prendre en charge tous ces cas où les parents à bout de ressources espèrent profiter d’une aide de dernier recours et qu’ils cheminent sur la voie de la guérison, sans se soucier de ce que ça coûtera. Une société en santé, c’est une société productive, allumé et à l’écoute des autres. C’est à la RAMQ d’être le fer de lance, de faire une différence, de remplir son rôle.

Vous en pensez quoi ?