Les banques

Profit1Dernièrement, alors que j’étais dans une ligne d’attente à ma banque, je regardais défiler sur le grand écran mural ses affichages commerciaux publicitaires, nous offrant une montagne d’argent pour s’acheter ce qu’on n’a pas besoin, mais à un faible tôt d’intérêt pour garnir les coffres de cette même banque. Je repensais à la vieille époque où tout le travail était manuel, que les préposés fouillaient dans des immenses cardex pour trouver votre fiche et y indiquer vos dernières transactions bancaires puis, sur votre petit livret qu’on vos remettait avec le sourire, une fois mis à jour. Et des caisses, il y en avait à profusion. Les jours de paie, il fallait se présenter tôt et attendre en ligne de longues minutes pour changer son chèque. Et les frais de services de l’époque? Dérisoires et très peu nombreux!

Les temps ont bien changé. Aujourd’hui, plus besoin de se déplacer. Guichets automatiques, ordinateurs et téléphones intelligents font le travail. Les caisses sont disparues, enfin presque. À ma succursale il en reste deux et une seule est occupée. En principe et en réalité, tout se passe mieux. C’est plus fluide et c’est aussi plus captivant. C’est tout un contrat aujourd’hui de vouloir changer d’institution financière, avec toutes les transactions préautorisées et automatiques, ainsi que les chèques de pensions, de salaires et de revenus de toutes sortes, déposés automatiquement. Un vrai labyrinthe.

Paradoxalement, les frais de services ont monté en flèche. Ils prennent tout l’espace une page au format légal. Il y en a pour tous les goûts ; opérations courantes limitées à 14,95$ par mois et par compte, opérations illimitées plus dispendieuses évidemment et il y en a toute une panoplie trop longue à énumérer. D’ici peu, il y aura des frais pour avoir trop familiarisé avec la caissière. Bref l’ordinateur remplace 10 personnes mais on paie de plus en plus cher pour les services de cette machine

Profit3De véritables usines à fric, les six grandes banques canadiennes ont engranger des profits de 35 milliards de dollars en 2015. À elle seule, la banque Royale du Canada en détient 10 milliards de cette somme. Et comment ont-elles pu s’enrichir autant? Je vous le donne en mille ; des mises à pied massives de leur personnel et une hausse excessive des frais de service. Voilà!

Depuis des décennies, la population demande aux gouvernements de mettre son gros nez dans ces frais abusifs. Et que fait-il? La sourde oreille!

Récemment, j’ai reçu le texte qui suit, pour nous aider à réfléchir sur notre système bancaire rendu obligatoire et indispensable au quotidien, et qui pige allègrement dans le plat de bonbons fourni par les CONtribuables surtaxés.

Des cambrioleurs entrent dans une banque d’une petite ville.

1. L’un d’eux crie :

– On ne bouge plus! L’argent appartient à la banque. Vos vies vous appartiennent.

Immédiatement toutes les personnes présentes se couchent sur le sol calmement et sans aucune panique.

Ceci est un exemple de la façon dont le bon choix des mots d’un énoncé peut conduire toute personne à modifier sa vision du monde.

2. L’une des femmes est allongée sur le sol dans une pose provocante. L’un des voleurs s’approche et lui dit :

– Madame, c’est un cambriolage, ce n’est pas un viol. Veuillez s’il vous plaît vous comporter de façon appropriée.

Ceci est un exemple de la façon de se conduire professionnellement et de se focaliser sur l’objectif.

3. Alors qu’ils courent hors de la banque, le plus jeune voleur, titulaire d’un diplôme universitaire, dit au plus vieux, qui avait au mieux fréquenté l’école primaire :

– Hé, nous devrions peut-être compter combien nous avons volé?

Le vieux lui répond :

– Ne sois pas stupide, on a un gros paquet d’argent et il suffit d’attendre les prochaines infos à la télé pour savoir combien on a volé.

Ceci est un exemple où l’expérience vécue est plus importante qu’un diplôme universitaire.

4. Après le braquage, le directeur de la banque dit à son comptable :

– Il faut appeler la police et leur dire combien on nous a dérobé.

– Attendez, dit le comptable, avant de faire cela, ajoutons à cette somme ce que nous avons pris pour nous-mêmes au cours des derniers mois ainsi que divers petits détournements et déclarons que le tout nous a été volé.

Ceci est un exemple de la façon de tirer avantage d’une opportunité.

5. Le lendemain, on apprend par les infos que le montant volé à la banque est de trois millions de dollars. Les voleurs se mettent alors à compter leur butin et ne trouvent qu’un million, ce qui les fait râler :

– Nous avons risqué nos vies pour un million de dollars alors que la direction de la banque en a dérobé deux millions sans prendre de risque. Nous devrions peut-être apprendre comment fonctionne le système plutôt que d’être de simples voleurs.

Ceci est un exemple du fait que le savoir peut-être plus efficace que l’intimidation physique.

Moralité de l’histoire :

DONNEZ UN REVOLVER A QUELQU’UN, IL POURRA VOLER UNE BANQUE,

DONNEZ-LUI UNE BANQUE, IL POURRA VOLER TOUT LE MONDE.

Vous en pensez quoi ?