Pif, Paf et Pouf

La Une

Voici le cinquième conte de Noël de 2023, spécialement pour les petits au cœur d’ange…

Cette semaine-là, dans son atelier de jouets, le père Noël était fort affairé. Avec ses lutins, il s’occupait des derniers préparatifs pour la fête de Noël.

Du matin jusqu’au soir, on entendait la scie et les coups de marteau résonner dans tout le pôle Nord. Pif et Paf déposaient les jouets terminés dans des boîtes, et Pouf était en charge d’envelopper les paquets dans du beau papier aux couleurs vives. Puis, il collait une étiquette avec le nom d’un enfant sage en tenant compte de la liste de cadeaux envoyée par chacun des enfants de la terre.

Il devait faire bien attention pour ne pas se tromper de nom. Le père Noël, quant à lui, avec ses bras très forts, empilait les boîtes et les sacs avant de les déposer dans son traîneau tout décoré pour Noël. Quand il vit la tonne de surprises et de gâteries qu’ils allaient bientôt distribuer dans les maisons, il s’exclama :

– Ho ! Ho ! Ho ! Comme il y a beaucoup d’enfants sages, cette année ! Je pense que les tout-petits seront très contents des cadeaux que je vais leur apporter. Ho ! Ho ! Ho !

Le grand rire du père Noël explosait dans tout le ciel, et les lutins, malgré leur grande fatigue, riaient avec lui.

Puis, un beau jour, ce fut enfin la veille de Noël. On était prêt, il ne restait plus qu’à s’assurer que toutes les étrennes se trouvaient bien dans le traîneau. Déjà, on avait attelé le petit renne au nez rouge qui trépignait d’impatience de partir et de s’envoler au-dessus de la terre, dans la nuit étoilée.

Soudain, le lutin Pif s’arrêta net de travailler.

– Dis donc, Paf, sais-tu où se trouve Pouf ?

– Euh ! Non, non… Je le croyais avec toi.

– Ça alors ! Mais Pouf a disparu ! Je ne sais vraiment pas où il est.

Les deux lutins se mirent à crier ensemble pour appeler leur ami.

– Pouf ! Pouf ! Où es-tu ? Pouf ! Réponds-nous !

Mais ils n’entendaient rien. Personne ne répondait à leur appel. Les deux lutins fondirent en larmes. Le père Noël, attiré par leurs cris, vint les trouver aussitôt.

– Que se passe-t-il donc, mes amis ?

– Père Noël, père Noël, on a perdu Pouf !

– Ah non ! Juste au moment où on s’apprête à partir !

Ils cherchèrent partout, dans tous les recoins de l’atelier, dans le fond du traîneau, derrière les bancs de neige, partout. Pas de Pouf ! Inquiet, le père Noël tripotait sa barbe en regardant l’heure.

– Il est temps, mes amis. Venez ! On cherchera Pouf demain matin.

– Oh ! non, père Noël, on ne peut pas s’en aller sans notre ami Pouf, voyons !

– Je suis désolé, mais il faut décoller. Les enfants de la terre nous attendent, il est presque minuit. Allons ! Préparez-vous, le départ est dans cinq minutes.

Pif et Paf se remirent à pleurer. Ils ne voulaient pas abandonner leur ami tout seul dans le pôle Nord pour la nuit de Noël, Mais le père Noël les rassura.

– Ne vous en faites donc pas, les enfants. Je vais avertir la fée des Étoiles. Elle va continuer à le chercher, et elle s’occupera de lui en attendant notre retour. Allons ! Un peu de courage. Venez !

Ils partirent donc en vitesse, dans un grand fracas de clochettes joyeuses. Mais le père Noël ne riait plus, et Pif et Paf avaient le cœur serré par l’inquiétude. Qu’était-il donc arrivé à Pouf ?

Ils travaillèrent très fort durant toute la nuit, s’arrêtant au-dessus de chaque demeure pour déposer les cadeaux de Noël au pied de l’arbre. Quand le matin se pointa, il ne restait plus dans le traîneau qu’une seule boîte à livrer dans une maison située au bout d’un chemin de campagne. Ensuite, ils retourneraient au pôle Nord.

– C’est drôle, dit Paf, on dirait que j’entends un petit bruit quelque part. Comme le roulement d’un moteur.

– Moi aussi, renchérit Pif, j’entends ce bruit. On dirait qu’il provient du dernier cadeau qui reste au fond du traîneau. Je me demande ce que c’est.

Le père Noël bondit sur ses pieds pour vérifier l’étiquette.

– Il n’y a pas de moteur dans cette boîte. Elle contient on ourson destiné à une fillette. Et un ourson de peluche, ça ne peut pas émettre le bruit d’un moteur. Mais cela m’intrigue. Je vais vérifier.

Le père Noël tira sur les guides et demanda au petit renne au nez rouge de s’arrêter un instant sur le bout d’un nuage.

– Venez m’aider les enfants, nous allons bien voir ce qu’il y a dans ce paquet et d’où provient ce bruit mystérieux.

Doucement, ils défirent l’emballage et ouvrirent le cadeau en retenant leur souffle. Quelle ne fut pas leur surprise de découvrir leur ami Pouf endormi dans les bras de l’ourson au fond de la boîte. C’était lui qui ronflait comme une locomotive.

– Ah ! ça alors ! Le petit coquin a dû s’endormir sous l’ourson. Nous l’avons emballé Sans nous apercevoir de sa présence. Tu parles d’une histoire !

– C’est ta faute, Pif !

– Non, c’est la tienne, Paf !

– Cessez de vous disputer les amis ! Tout est bien qui finit bien ! Dépêchons-nous plutôt d’aller porter notre dernier cadeau et rentrons vite au pôle Nord. Je meurs de faim, moi.

– Croyez-vous père Noël, que la fée des Étoiles nous a préparé un bon chocolat chaud bien sucré ?

– Bien sûr ! Et avec des biscuits en pain d’épices. Je suis certain qu’elle nous attend pour nous entendre raconter nos aventures. Ho ! Ho ! Ho !

Ils réveillèrent Pouf, qui ne s’était aperçu de rien et n’en revenait pas de se réveiller en plein ciel, enfermé dans un cadeau au fond du traîneau du père Noël,

Ce matin-là, quand le soleil apparut à l’horizon, ceux qui se levèrent tôt purent entendre le grand rire du père Noël et de ses trois lutins résonner longtemps dans le beau ciel bleu de ce mémorable jour de Noël.

Ho ! Ho ! Ho ! À l’an prochain, mes amis, et… n’oubliez pas de rester sages !

NDLR : Ce conte était le dernier de la série pour cette année. Merci de vos commentaires et de votre assiduité. On se donne rendez-vous en décembre 2024, pour la suite des merveilleux contes de Noël. D’ici là, gardez votre cœur d’enfant.

Source : Contes de Noël pour les petits et les grands, de Micheline Duff, Éditions Québec Amérique 2012. 


357e jour de l’année

On célèbre aujourd’hui…

LA FÊTE NATIONALE DU JAPON


Une année de plus sur le chemin de la vie pour…

Lise BonhommeJean-Noël Quimper

Bon anniversaire !


Décompte…

NOËL : 2     NOUVEL AN :


Pensée et citation du jour…

Qui vit en paix avec lui-même, vit en paix avec l’univers.

Marc-Aurèle


Ça s’est passé un 23 décembre…

(1947) Invention du transistor.

(1977) Adoption de la loi sur l’assurance automobile de la ministre Lise Payette.

(2013) La longue bataille judiciaire que mène Claude Robinson pour faire respecter ses droits d’auteur est terminée: la Cour suprême du Canada ordonne à un consortium de maisons de production, composé notamment de Cinar et France Animation, de lui octroyer l’équivalent de quatre millions de dollars pour lui avoir volé l’idée originale qui a mené à la production de la série télévisée Robinson Sucroë.

Dans un jugement unanime, le plus haut tribunal du pays ordonne aussi aux parties défenderesses de payer la totalité des frais, soit 1,5 million de dollars, que M. Robinson a encourus en portant sa cause devant la Cour supérieure. L’auteur obtiendra aussi un remboursement partiel de ses frais juridiques encourus devant la Cour d’appel et la Cour suprême. Des frais d’intérêts seront aussi imposés à ces montants.

Ce jugement historique met fin à une bataille de 18 ans de M. Robinson devant les tribunaux. Il confirme aussi les décisions des tribunaux inférieurs à savoir que les entreprises citées ont plagié son oeuvre originale, Robinson Curiosité, pour produire leur série télévisée, Robinson Sucroë.


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