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La une
Vous avez sûrement, dans un calendrier, une ou des dates précises qui, vous ramène des souvenirs d’un événement vécus, triste ou joyeux, dont les détails ne s’effacent jamais de votre mémoire. C’est instantané !

Les années passent et vous les revivez en pensée comme si c’était hier, avec précision, et que vous pouvez raconter dans les moindres détails, sans rien oublier ou presque, peu importe les années. J’ajouterai même que certaines odeurs d’ambiances peuvent se faire sentir. Vous restez profondément marqués.
Pour moi, cette journée est définitivement le 24 décembre, comme aujourd’hui. Quelques événements m’ont marqués et, chaque année surgissent du passé. Il y en a eu d’autres mais celles-ci, à la veille des festivités du temps des Fêtes, ce temps de réjouissance, reviennent instantanément quelques secondes, sans même y penser.
Il y en a trois principalement, deux tristes et une joyeuse que je veux partager avec vous en cette veille de Noël. Vous pouvez aussi y ajouter les vôtres si le coeur vous en dit.
MA GRAND-MÈRE
En pleine nuit la veille de Noël 1976, je suis réveillé par le téléphone. Un policier que que je connais, m’annonce le décès de ma septuagénaire grand-mère maternelle, dans son lit. Mon grand-père les avait appelés. J’étais très proche d’elle et quelques mois précédents, en été, elle avait participé à un rallye automobile que j’avais organisé et où les participants devait passer dans sa cour pour réussir un test d’habilité. Elle m’avait avoué que c’était une de ses plus belles journées.
Ma grand-mère, comme toutes les grand-mères d’autrefois, savaient cuisiner et croyez-moi, lorsqu’elle préparait ses tourtières, la viande de chacune d’elles était pesée et nivelée avec un petit niveau pour que tout soit parfait. Elle était une perfectionniste. Son péché mignon; elle adorait les cartes, au point de tricher quelques fois.
Un jour, alors que c’était à son tour de brasser les cartes, volontairement, elle laisse tomber un précieux AS par terre. Mon grand-père, qui l’avait vu du coin de l’oeil, s’approche d’elle pour lui mentionner. Elle fait ni un ni deux et lui donne une claque sur la jambe pour lui signifier de se la fermer. Alors elle dit aux autres joueurs; « bien voyons, il me manque une carte ». Elle regarde par terre, ramasse sa carte et dit candidement : « Ah ! Elle était tombée », puis la ramasse. C’était ça ma grand-mère. On connaissait tous ses trucs mais elle restait très attachante.
Elle fut mon premier contact avec la mort d’un parent très proche. Nous étions voisins. Jusque-là, nous avions été épargnés et à cette époque, en pleine période des Fêtes, mon grand-père, ma mère, mes tantes et oncles devaient obligatoirement organiser les funérailles entre les deux Fêtes, parce que la parenté était éparpillée près de Québec. Une semaine complète de funérailles ! Épuisant, dans cette peine.
Ce fut une rude épreuve et très difficile de réveillonner dans la famille de ma conjointe, quelques heures plus tard, sans y penser. Son souvenir défilait dans ma tête constamment parce que le cœur n’était pas aux festivités. Il y a de ces moment où la mort n’est pas la bienvenue. C’en était un, et il restera toujours.
UN TRISTE ACCIDENT
Au début des années 1970, j’étais répartiteur à la centrale de police de Longueuil. Je travaillais sur des équipes en rotations, donc de nuit, de soir, de jour et pour nous, les fins de semaines n’existaient pas. On travaillait comme en semaine !
Cette veille de Noël, je débute mon quart de travail de nuit, à 23 heures dans la joie. C’est la nuit de Noël et on s’est organisé un petit festin pour célébrer avec l’équipe lorsque la nuit sera plus calme. La fébrilité de cette fête est bien présente et tout devrait bien se passer.
Vers 23h15, on reçoit un appel pour un terrible accident à l’intersection du Chemin de Chambly et de Gentilly. Arrivés rapidement sur les lieux, les policiers demandent immédiatement les services ambulanciers, parce que des personnes y auraient laissé leur vie. Je ne me rappelle plus le nombre de décès dans cet accident mais ces personnes étaient en route pour réveillonner quelque part.
Imaginez quand vous attendez des invités et que deux policiers frappent à votre porte, avec un air sérieux et triste, pour vous annoncer que vos parents ou amis ne seront pas des festivités, et qu’ils ont été impliqués dans un accident grave et amenés dans un hôpital pour des blessures critiques, et dans certains cas, des décès. Pas évident !
Le reste de la nuit s’est passé dans le calme, avec un brin de tristesse. On a beau être habitué à ce genre de situation, ça frappe comme un coup de masse. Encore plus un 24 décembre, à quelques minutes de se souhaiter un Noël joyeux.
LE PÈRE NOËL
Si les deux événements précédents sont tristes, celui-ci est joyeux. Plusieurs années, j’ai personnifié ce bonhomme légendaire entre le 24 et le 25 décembre. Je l’ai fait pour mon garçon, mes petits-enfants, les enfants de la famille, d’amis et même des purs étrangers, sur invitation. C’était important pour moi.

Mon costume était d’excellente qualité, avec ses accessoires indispensables à tout bon père Noël qui se respecte; une belle barbe soyeuse et des petites lunettes rondes sur le bout du nez. Je ne manquais pas de crédibilité et d’authenticité.
Je me suis toujours fait un plaisir renouvelé de ne jamais me faire découvrir. Mon fils et mes petits-enfants sont tombés dans le piège et on a dû leur apprendre la nouvelle quelques années plus tard. Quelle déception ce fut pour eux !
Inutile de vous dire que souvent, c’était de la gymnastique pour enfiler le costume dans mon auto. Du travail de contorsionniste. Le prétexte était que je devais quitter un peu avant minuit pour aller travailler une ou deux heures. La belle excuse !
Les petits enfants, on peut leur conter n’importe quelle menterie, surtout à Noël, alors qu’ils entendent toutes sortes de connivences des parents sur le gros bonhomme qui comblera leurs désirs avec les cadeaux tant espérés.
Minuit venu, j’entrais au salon avec ma grosse poche et ma cloche qui subitement réveillait les enfants. Encore mi-éveillés, ils venaient me rejoindre à tour de rôle pour jaser un peu et recevoir leurs cadeaux. Une fois la distribution terminée, les parents attiraient les enfants dans une autre pièce et je retournais dans mon auto pour enlever le costume.
À mon retour, ils étaient heureux de me raconter que le père Noël était passé… Jamais j’ai entendu, « C’était toi le père Noël ? » Jamais !
Ce que j’aimais le plus dans cette scène, c’étaient les yeux pétillants des enfants. Un gros moment de pur bonheur. À leur regard, je voyais bien que le personnage mythique leur était familier et ils restaient fascinés. J’en profitais pour leur avouer ma déception d’avoir manqué l’occasion de voir le père Noël distribuer les cadeaux en promettant de ne pas manquer mon coup l’année suivante.
Puis les enfants ont grandi et la magie s’est estompée… Mais pas en dedans de moi-même. À 72 ans, quand je vois un père Noël, je suis toujours émerveillé et même si, avec les années les célébrations sont différentes et plus calmes, dès l’arrivée de décembre, c’est mon cœur d’enfant qui prend le relais, qui s’émeut, qui se rappelle.
Dans mon autobus, je porte fièrement ma tuque de père Noël, un gros mois avant la Fête et je reçois plein de commentaires positifs, d’appréciation et de beaux sourires de ceux et celles qui ont aussi gardé leur cœur d’enfant.
Le 24 décembre, dans ma vie, demeurera toujours, tant que je vivrai, une journée de souvenirs impérissables, qu’ils soient tristes, heureux, ou les deux.
358e jour de l’année
Dimanche, 24 décembre 2023
On célèbre aujourd’hui…
57e ANNIVERSAIRE DE MARIAGE DE LISE ET SERGE FACKINI. NOCES D’AZALÉES.
LA VEILLE DE NOËL

En mémoire de…
PIERRE PÉLADEAU 1925-1997 – Homme d’affaires émérite, philanthrope, éditeur et fondateur du Journal de Montréal et du groupe Québécor.
Décompte…

NOËL : 1 NOUVEL AN : 8
Pensée et citation du jour…
Le plus lourd fardeau, c’est d’exister sans vivre.
Victor Hugo
Ça s’est passé un 24 décembre…
(1818) Il y a plus de 200 ans, lors de la messe de minuit dans une église du village d’Oberndorf en Autriche, on chantait pour la première fois « Stille Nacht! Heilige Nacht ». Les raisons de la composition du chant ne sont pas certaines. Une hypothèse est que l’orgue vieillissant de l’église n’était plus en état et que Mohr et Gruber ont alors créé un chant destiné à être accompagné à la guitare.
(1924) La croix du Mont-Royal est illuminée pour la première fois. Érigée à la suite d’une collecte de fonds organisée par la Société Saint Jean Baptiste, la Croix du Mont-Royal commémore le geste de Paul Chomedey, sieur de Maisonneuve, d’avoir planté une croix en bois à cet endroit en 1642 afin de remercier Dieu d’avoir épargné Ville-Marie des inondations.
(2009) La traditionnelle messe de minuit, célébrée chaque année à Noël au Vatican, a commencé par une agression contre le pape par une « femme apparemment déséquilibrée » qui l’a jeté à terre à l’entrée de la basilique Saint-Pierre, mais Benoît XVI a pu célébrer l’office.
Merci de votre fidélité. – Passez une excellente journée !
Oui , mon Normand on en a des souvenirs de toutes sortes , tristes et joyeuses .
En voici un excellent souvenir , début 1970 en février notre première rencontre à la salle des comptoirs 400 Youville douanes & accises.
À la belle Louise et à toi et toutes ta familles pour cette période des Fêtes , que la nostalgie vous transporte dans la joie . le plaisir et le bonheur.
Joyeux Noël à vous deux !
Au plaisir,
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Effectivement Michel, ce fut une belle rencontre et nos souvenirs des douanes, du « long room » comme on l’appelait, occupe toujours une place dans ma mémoire. Il faut trouver du temps en 2024 pour le prendre ce fameux café qu’on remet de saison en saison. Joyeux Noël à vous deux.
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