Trois gouttes de lumière…

Réflexion

« J’ai compté mes années et je me suis rendu compte qu’il me restait moins de temps à vivre que ce que j’avais vécu jusqu’à présent.

Je me sens comme un enfant qui a gagné un paquet de bonbons : au début, il les a mangés avec plaisir, mais lorsqu’il s’est rendu compte qu’il n’en restait plus beaucoup, il a commencé à les goûter intensément.

Je n’ai pas le temps de participer à des réunions interminables où l’on discute des statuts, des règles, des procédures et des règlements internes, en sachant que rien ne sera fait.

Je n’ai plus la patience de supporter des gens absurdes qui, malgré leur âge chronologique, n’ont pas grandi.

Mon temps est trop court : je veux l’essentiel, mon esprit est pressé. Je n’ai plus beaucoup de bonbons dans le paquet.

Je veux vivre à côté d’humains, des gens très réalistes qui savent rire de leurs erreurs, qui ne sont pas gonflés par leurs propres triomphes et qui assument la responsabilité de leurs actes. C’est ainsi que l’on défend la dignité humaine et que l’on vit dans la vérité et l’honnêteté. C’est l’essentiel qui rend la vie utile.

Je veux m’entourer de personnes qui savent toucher le cœur de ceux que les coups durs de la vie ont appris à faire grandir par de douces touches d’âme.

Oui, je suis pressé. Je suis pressé de vivre avec l’intensité que seule la maturité peut donner.

Je n’ai pas l’intention de gaspiller les desserts restants. Je suis sûr qu’ils seront exquis, bien plus que ceux que j’ai mangés jusqu’à présent.

Mon but est d’arriver à la fin satisfait et en paix avec mes proches et ma conscience.

Nous avons deux vies et la deuxième commence quand on se rend compte qu’on n’en a qu’une. »

Mario de Andrade


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