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Histoire
Comme chaque an, 2025 sera l’occasion de souligner différents anniversaires historiques significatifs qui ont marqué l’histoire du Québec et de ses habitants. En ce début de nouvelle année, voici trois des événements marquants qu’il sera important de se remémorer…

1775 : L’INVASION DU QUÉBEC PAR LES AMÉRICAINS
À l’heure où le président élu Donald Trump parle de faire du Canada le 51e État des États-Unis, nous soulignerons cette année le 250e anniversaire de l’invasion américaine du Québec, débutée en septembre 1775.
Au cours de cette période, les Américains en révolte contre la Grande-Bretagne ont occupé Montréal et assiégé Québec durant plusieurs mois. Si certains Canadiens se sont montrés favorables aux insurgés américains et leur ont prêté main forte, d’autres ont joint les milices du gouverneur Guy Carleton pour défendre la colonie.
Toutefois, la majorité de la population canadienne est restée neutre et s’est abstenue de s’immiscer dans le conflit. Finalement, les insurgés ont été contraints de lever le siège et de rentrer dans leurs terres. Ils ont obtenu leur indépendance, mais la Province of Quebec est demeurée britannique.

LES 30 ANS DU RÉFÉRENDUM DE 1995
Le 30 octobre prochain, cela fera 30 ans que les Québécois se sont prononcés pour une deuxième fois sur leur avenir constitutionnel. Il s’agissait à l’époque de savoir si on confiait le mandat au gouvernement du Québec de négocier avec le Canada l’accession du Québec à la souveraineté. En 1980, le Parti Québécois, dirigé par René Lévesque, a essuyé un refus, alors que 59,6 % des Québécois ont voté non.
En 1995, le Parti Québécois, dirigé par Jacques Parizeau, fait une deuxième tentative, fort de la remontée de l’idée d’indépendance à la suite de l’échec de l’accord du lac Meech et de Charlottetown. Pendant des mois, le camp du Oui, mené par Parizeau, et le camp du Non, mené par Daniel Johnson fils, vont s’affronter pour faire adhérer le maximum de citoyens à leur position.
Après une campagne référendaire intense de plusieurs mois, les Québécois ont tranché le soir du 30 octobre 1995 : Le Non l’a emporté avec une mince majorité de 50,58 % d’appuis, contre 49,42 % pour le Oui.

LES CINQ ANS DE L’INSTAURATION DE L’ÉTAT D’URGENCE ET DU DÉBUT DU GRAND CONFINEMENT
Tout cela paraît bien loin, mais il faut se rappeler que pendant deux années, pour contrer le virus de la COVID-19, le Québec était sous l’état d’urgence sanitaire. La démocratie a été mise sur pause et le gouvernement dirigeait par décret, conseillé par des firmes privées internationales, comme McKinsey.
Durant cette période, l’État à balisé étroitement les droits et libertés des citoyens. Et diverses mesures et restrictions se sont succédé. Par moment, il fallait notamment se distancier les uns des autres, porter des masques en public, respecter un couvre-feu ou avoir un passeport sanitaire pour accéder à certains lieux publics.
Rappelez-vous : le Québec a été temporairement morcelé en zones de couleur, et il était même interdit de se réunir en famille pour fêter Noël ! La tendance au télétravail, à l’école à distance ou aux 5 à 7 sur Zoom. Le numérique a pris une place croissante dans la vie des citoyens. En restant chez eux, ces derniers étaient investis de la mission de sauver des vies.
Pour sortir de ces mesures sanitaires, le vaccin était vu comme la panacée qui immuniserait la population, aplanirait les courbes, désengorgerait les hôpitaux et permettrait aux citoyens de retrouver leur liberté.
C’est pourquoi des milliards d’argent public ont été octroyés aux compagnies pharmaceutiques, et pourquoi le gouvernement Legault a songé pendant un certain temps à imposer une taxe santé aux gens qui refusaient le vaccin
Si, durant les premières semaines, les Québécois semblaient unanimes à consentir aux restrictions devant un virus inconnu, quelques voix discordantes ont commencé à se faire entendre au fil des mois. Or, la dissidence et la critique face au narratif officiel étaient très mal vues, voire réprimées dans certains cas.
Des médecins, avocats, journalistes, chroniqueurs ou simples citoyens ont été blâmés, et certains ont même perdu leur emploi pour avoir refusé le vaccin ou osé mettre en doute les stratégies sanitaires et gouvernementales.
Bref, jusqu’ici, aucun réel bilan de ces deux étranges années n’a été fait. Le lustre que nous soulignerons le 13 mars prochain serait une belle occasion de le faire…
Source : Martin Lavallée, Journal de Montréal, cahier weekend, 4 janvier 2025, p74