Dossier santé au Québec : Lettre ouverte du ministre

Politique

On le sait, la santé occupe toutes les opinions et bulletins de nouvelles par les temps qui courent. Comment se faire une opinion juste de ce dossier complexe. Chacun tire la couverture de son bord et c’est parfois difficile, pour un néophyte, de se faire une opinion juste de ce dossier.

Pour répondre au critiques, fondées ou non, le ministre de la Santé, Christian Dubé, apporte quelques éclaircissements sur les lendemains de l’adoption du projet de loi 106, dans une lettre ouverte publiée dans le Journal de Montréal du 31 mai dernier.

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PERSONNE NE VA PERDRE SON MÉDECIN DE FAMILLE

Depuis quelques jours, vous êtes nombreux à nous écrire, inquiets de perdre votre médecin. Certaines cliniques affirment que vous pourriez être privés de votre médecin ou que l’accessibilité aux soins pourrait être réduite. C’est complètement faux. Pire encore, le syndicat des médecins spécialistes a mis à exécution ses menaces de se retirer des discussions sur le Dossier de santé numérique (DSN) – un projet essentiel pour vous et pour les médecins.

Véhiculer de fausses informations ou cesser de collaborer pour améliorer le réseau de la santé. Ce sont des gestes contraires à l’intérêt des patients.

Notre objectif, aujourd’hui, n’est pas d’alimenter cette confrontation, mais de vous rassurer, et surtout de vous expliquer clairement pourquoi on a déposé ce projet de loi.

Soyons clairs : la majorité des médecins travaillent très fort et on les remercie. Notre objectif, ce n’est pas de les pointer du doigt, mais de leur permettre de travailler autrement, davantage en équipe. En faisant notre part pour leur fournir les outils dont ils ont besoin.

Mais pour que ça fonctionne, tout le monde doit faire sa part. Ce sera une responsabilité collective, un effort commun.

CE QU’ON PROPOSE DANS LE PROJET DE LOI 106 :

Lier une partie de la rémunération à des résultats pour assurer l’accès.

Les médecins continueront d’être bien rémunérés, mais une partie des 9 G$ qui leur sont versés chaque année doit être liée à l’atteinte de résultats concrets pour vous. Par exemple, des rendez-vous offerts le soir et la fin de semaine, des délais réduits pour consulter un spécialiste et moins d’attente pour une chirurgie.

SIMPLIFIER LA RÉMUNÉRATION DES MÉDECINS DE FAMILLE

Aujourd’hui, tout est payé à l’acte. Une visite, une facture. Une prescription, une facture. C’est devenu trop complexe, avec des milliers d’actes et de primes. Plusieurs d’entre vous se sont déjà fait dire « un bobo, un rendez-vous ». Ça doit cesser.

On veut un modèle plus simple, adapté aux réalités d’aujourd’hui, qui permet de prendre le temps nécessaire lors d’un rendez-vous, d’encourager la collaboration avec les infirmières, les IPS, les pharmaciens ainsi que d’autres professionnels, et de mieux répartir la charge de travail.

POURQUOI IL FAUT ALLER JUSQU’AU BOUT

Le mode de rémunération actuel devait être temporaire… il y a 50 ans. On ne peut pas continuer à tourner autour du problème. Ce que l’on fait, c’est pour vous. Pour vos enfants. Pour vos proches. Pour un réseau public plus humain, plus accessible, plus efficace.

Nous continuerons d’être à l’écoute de nos partenaires, à négocier avec les fédérations médicales, à peaufiner les changements proposés. Pour que vous ayez accès aux soins quand vous en avez besoin.

Votre ministre de la Santé, Christian Dubé.


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