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Opinion
Hier, je suis tombé sur l’article de Mario Dumont, dans le Journal de Montréal du même jour. Curieusement, j’ai la même opinion que lui et pour moi, on peut l’appliquer aux médecins de famille qui font depuis longtemps du 9 à 5.
Autre temps, autres mœurs, je m’ennuie du temps de ma jeunesse alors que ces mêmes professionnels de la santé étaient disponibles pour des rendez-vous en soirée à leur bureau. Quoiqu’il en soit, je veux vous partager cet article qui étale une vérité d’aujourd’hui.
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COMMERÇANTS ET PROFESSIONNELS AU-DESSUS DE LEURS AFFAIRES

Réflexion d’été en regroupant toutes sortes d’expériences personnelles et d’aventures qu’on m’a racontées. Le client est roi ? On dirait que ce principe appartient au passé.
Pénurie de main-d’œuvre ? Changement de mentalité ? J’ai l’impression que de plus en plus de commerçants ou de fournisseurs de services ne sont plus prêts à des contorsions pour la clientèle.
Cet été, un de mes amis a vécu une mésaventure. Un débris tombé sur l’autoroute est projeté dans son parebrise par le véhicule devant lui. Le choc est violent, une large portion de son parebrise est complètement craquelée et il est même défoncé au point d’impact : on pourrait y passer une main. Le véhicule n’est plus utilisable dans ces conditions.
Il appelle une remorqueuse pour le faire amener chez un réparateur. Il ne connaît pas personnellement de professionnels dans le domaine du parebrise. Donc, lorsque le responsable du remorquage lui demande où déposer le véhicule, il pense à un réparateur de parebrise qui est situé sur son parcours habituel vers le travail.
UN NOUVEAU CLIENT !
À une époque, on aurait imaginé que ce commerçant qui a pignon sur rue pour réparer des parebrises se serait réjoui qu’on pense à lui. Son affiche fonctionne, les gens du coin pensent à lui spontanément, sa bannière inspire confiance : en théorie, ce sont de bonnes nouvelles.
La suite étonne. Le réparateur de parebrise a interdit au remorqueur de descendre le véhicule de la plateforme. « On ne fait pas de sans rendez-vous ici ! » Il a tout simplement refusé le cas. Peut-on parler d’une entreprise au-dessus de ses affaires ?
Mais ce n’est pas un cas isolé.
D’autres gens de mon entourage ont un été bien chargé qui les amène à requérir divers professionnels. Pas pressés, pas affamés de trouver des clients.
« Ici, on a trois mois d’attente, on ne peut pas faire mieux. » À une autre époque, certains de ces professionnels étiraient un peu leur temps en travaillant le soir ou la fin de semaine. Vous demandez cela aujourd’hui ? « Madame, oubliez ça la fin de semaine, nous ne sommes même pas ouverts le vendredi ! »
PLUS CHER !
Je passe l’été au chalet dans une zone touristique. En plein cœur de la saison du tourisme, nombre de commerces et de restaurants qui visent cette clientèle sont fermés deux ou trois jours par semaine. Tout le monde a droit à sa qualité de vie, bien sûr. Mais il faut être conscient que cela donne une image d’être au-dessus de ses affaires.
Vous vous demandez comment on fait pour arriver financièrement, bien on travaille moins d’heures, moins de jours, bien qu’on se défonce moins pour le client ? La recette magique a été développée pendant la pandémie… on augmente les prix ! Par grosses tranches. « Ah ! Tout augmente, mon bon monsieur ! »
Nouvelle mentalité ? Si c’est ainsi dans le commerce, là où le client vous fait vivre, imaginez dans les services publics… Soyons prêts à attendre !