Savoir faire la part des choses…

Histoire vécue

Tous se souviennent du 21 septembre dernier, alors qu’un adolescent de 15 ans était abattu par un policier du Service de police de l’agglomération de Longueuil (SPAL). Un dramatique événement qui a apporté son lot de commentaires disgracieux et vindicatif envers la police.

Six jours après l’événement, une policière du SPAL et son équipier ont vécu une expérience imprévisible alors qu’ils étaient en devoir. Voici l’histoire…

***

« Le 27 septembre 2025, moi et mon collègue allons nous stationner au coin des rues Saint-Charles et Saint-Sylvestre, à Longueuil, pour écrire un rapport… On voulait juste voir de quoi avait l’air le Festival Lumifest

5 minutes stationnés… Une maman vient nous voir avec ses deux jeunes enfants.

– Excusez-moi ! Est-ce que mes enfants pourraient prendre une photo avec vous et la voiture de police ?

Je vais vous avouer qu’après l’événement que nous connaissons tous, je n’étais pas certaine…

Mon cœur était divisé entre méfiance, doutes, peur et envie de faire plaisir aux enfants… puis, je ne vous le cacherai pas, j’ai eu peur de me faire garrocher des roches, de nous faire encercler, de tomber sur des personnes mal intentionnées… parce qu’il y avait des centaines de personnes autour de nous.

Je ne me souviens pas d’avoir eu un sentiment de peur viscéral en étant entourée d’une foule, en 22 ans de police… puis je l’ai eu quelques minutes.

J’ai dit à mon partenaire : – Envoye… juste une ! Et lui, bien sûr, de dire OUI ! (gros nounours!)

– Une photo. Juste une !

La file que vous voyez sur cette photo n’est rien…

Au moins 25 personnes faisaient la file quelques secondes plus tard.

UNE HEURE

Une heure de photos, poignées de mains, de questions-réponses sur notre travail, d’échanges, d’histoires vécues par des citoyens avec la police (positives et négatives). Des petits enfants qui nous donnent la main… qui me prennent dans leurs bras.

Des enfants avec des étoiles dans les yeux, des parents qui leur disaient de faire confiance aux policiers, des gens qui nous donnaient la main en nous disant merci et de ne pas lâcher. Des bons mots pour notre collègue impliqué et aussi pour ce jeune et sa famille.

Je n’en reviens pas encore !

Notre douleur était partagée et sincère.

C’est dans ces petits moments, que nous sentons que la grande majorité des citoyens sont capables de discernement, de jugement et de gros bon sens.

Oui, cet événement est tragique. Mais, tous ces citoyens ont été capable de comprendre qu’une enquête est en cours, et surtout… qu’ils n’étaient pas là !

Merci. »


4 commentaires sur “Savoir faire la part des choses…

  1. Deux policiers qui adorent leurs travail et malgré le risque je les comprends ils ont rendu un enfant et beaucoup d’autres heureux cette journée là. C’est tout à leur honneur.

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