Bienvenue dans mon univers ! Vous êtes ici chez vous.
Et oui, la migration de certains caravaniers vers le nord est commencée. On voit de plus en plus de sites libres autour de nous. C’est l’annonce imminente du printemps qui est à nos portes et qui nous indique de retourner vers la maison du Québec, voir les derniers soubresauts de l’hiver qui agonise. C’est un phénomène parfaitement normal ici. Les canadiens visitent lentement d’autres états en remontant. Un peu comme les oiseaux durant leur migration.
Présentement, nous sommes le 16 mars. On en est à notre 38e journée consécutive sans pluie. On nous en annonce pour demain et mercredi, mais on parle d’averses isolées. Rien pour inonder le terrain mais je dois ajouter qu’il en aurait bien besoin.
Si on parle de bouffe, cette année, on a essayé de nouveaux restaurants ou casse-croûte. Si certains ne nous ont pas nécessairement impressionné, il en va tout autrement du Five Guys Burgers and Fries du centre commercial The Forum, pas très loin d’ici. Rien que des burgers et des frites, mais exquis. Selon les différentes affiches bien en évidence dans le restaurant, il existerait depuis la fin des années 1990 et sa réputation ne serait plus à faire. Pommes de terre fraîche et frites à la perfection, les gros sacs de 50 livres sont bien en évidence à l’entrée du restaurant, avant d’être transformés. Au dessus des friteuses, une affiche informe les clients de la provenance journalière de ces pommes de terre. La frite régulière peut être facilement partagée par deux ou trois personnes. Une belle variété de burgers complète le tout et je peux vous assurer qu’un seul burger suffit. Une découverte ! Sans me vanter, je dois dire qu’ils sont aussi succulents que les miens que je cuisine sur le barbecue. Et je m’y connais ! Retenez ce nom. Ils ont des restaurants un peu partout, principalement dans l’est du pays.
Louise aimerait bien trouver un coquillage sand dollar. Sorte de coquillage mythique qui représenterait, selon la légende, la Passion du Christ. On nous a dit que la plage du Lovers Key State Park en regorgeait et qu’on avait qu’à les cueillir. On s’y est rendu, par la voie terrestre cette fois-ci, samedi après midi pour en faire bonne provision. Hélas, on est revenu bredouille. Pour une raison inexplicable, selon un officier du parc rencontré, il n’y en avait pas. Du moins à cette période et il ne pouvait nous expliquer ou nous renseigner sur les conditions favorables pour les cueillir. On a quand même fait une bonne promenade sur le rivage et prendre quelques clichés. Chemin faisant, on est
tombé sur une limule ou horseshoe crab, qui y gisait, morte sur le sable. C’est pas beau beau beau comme bibitte. J’ai l’air savant en vous disant cela mais n’ayez crainte, j’ai fait une recherche sur internet pour m’assurer du nom de cette créature. Voici ce que j’ai trouvé, pour vous instruire également;
Contrairement à ce que semble indiquer son nom, le Horseshoe crab (Limulus polyphemus) n’est pas un crabe. C’est une des plus vieilles créatures vivant sur terre (les fossiles les plus anciens remontent à plus de 400 millions d’années) et également une des plus robustes. Sa longue queue n’est pas une arme mais a pour fonction de l’aider à se diriger dans la boue, l’aider à s’enterrer dans le sable ou encore à se retourner s’il se retrouve accidentellement sur son dos. Ils possèdent une quantité importante de sang dont la couleur est bleutée et dont la composition diffère significativement du sang des mammifères. Ils sont dotés de deux paires d’yeux (trois chez les jeunes). Les femelles sont plus grandes que les mâles. Les limules vivent dans le fond de l’eau, et au printemps ils se rassemblent en grand nombre sur le rivage pour se reproduire. Au moment de la pleine lune, lors de la marée la plus haute, les femelles creusent un trou dans le sable juste au-dessus de la ligne de marée et pondent environ 200 à 300 œufs que les mâes fertilisent avant de quitter les femelles. Les œufs incubent 28 jours dans le sable jusqu’au moment de la marée la plus haute de la pleine lune qui suit, ce qui permet aux larves d’entrer dans l’eau. Les limules n’ont pas de dents et utilisent la base des pattes antérieures qui entourent la bouche pour broyer leur nourriture. Ils se nourrissent de vers et d’autres invertébrés, de palourdes, de morceaux de poissons ou de crevettes, ce qui fait d’eux de bons nettoyeurs d’aquariums.
Vous voilà moins érudit !
Au retour de notre promenade, quelques québécois et acadiens, s’étaient donnés rendez-vous au Tiki du camping pour célébrer la St-Patrick autour du traditionnel Corned Beef. De notre côté, Mimi et Rosaire se sont chargés de mijoter les belles pièces de viande accompagnées de choux, carottes et petits grelots. Un véritable festin pour seulement dix dollars
par personne. Une aubaine ! Par la suite, place à la danse, dont on m’avait demandé de m’occuper. J’ai installé mon clavier avec ampli et micro, puis accompagné de Donald, un bassiste et Roger, un guitariste, on a cassé la baraque. Le party a pogné en pas pour rire. Durant trois bonnes heures, sans arrêt, les danseurs se sont fait aller sur le plancher bondé. Une belle soirée en plein air et par une température idéale, qui a plu à tout le monde.
Un charmant couple d’amis gaspésiens, Roseline et Jean-Eudes, mettait les voiles, ce matin, vers d’autres coins de la Floride. On s’est rendus sur leur emplacement pour les saluer une dernière fois. C’est agréable pour tout le monde et ça démontre notre appréciation du bon temps partagé ensemble. Indéniablement, la scène se répétera souvent un peu partout dans le camping puisque d’ici un mois, l’animation du parc aura disparu.
En après-midi, sous une chaleur torride, se tenait le dernier tournoi de pétanque écourté et gagné par l’équipe de mon ami Jacques. Ah ce qu’il était satisfait de sa performance. D’autant plus qu’il m’avait rossé 13 à 0. Il n’en fallait pas plus pour qu’il jubile. Je ne serais pas surpris que sa prochaine nuit soit toute blanche, tellement l’adrénaline était à son maximum. J’oserais même
comparer ça à un orgasme, tellement il jouissait. Il a finalement pris sa revanche sur ma victoire de l’année dernière. Il faut dire qu’il y a mis les efforts. Quatre soirs de pratiques par semaine depuis janvier et je ne serais pas surpris qu’il aurait pratiqué chez-lui l’été dernier, tout en traînant ma photo dans ses poches pour le motiver. À coup sûr, il a mis toutes les chances de son côté. Comme je suis beau joueur, je me suis fais un plaisir de prendre la photo d’honneur et plus d’un gros plan de sa médaille. Félicitations mon Coco !