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On a repris possession de l’autocaravane samedi après-midi et dès 15h30, nous quittions le garage pour enfin rentrer à la maison. Soixante douze heures de perdues à attendre cette satané réparation. Nous avons traversé la Géorgie sous un ciel très menaçant et sombre. Des nuages d’encre à faire peur, couvraient une bonne partie de l’Interstate 95, résultat des mauvaises conditions météo qui sévissaient depuis quelques jours, dans le centre des États-Unis. En arrivant à Savannah, c’était le déluge accompagné d’orages électriques assez tonitruants. Nous nous sommes arrêtés pour la nuit, au Wal-Mart du coin. Déjà une bonne vingtaine de véhicules récréatifs étaient garés, pour la même raison. Côté sécurité, rien à craindre. Une patrouille de sécurité, avec gyrophares actionnés, a patrouillé le stationnement toute la soirée et toute la nuit. On s’est endormi au son du tonnerre et aux flash des éclairs, sous une pluie torrentielle.
Des sept heures en ce dimanche 29 mars, nous reprenons notre route. En traversant les Carolines, nous constatons la reprise des fuites d’antigel, au même endroit. Un appel a été logé au garagiste de Jacksonville, sans succès. Le radiateur était plein, le réservoir également. Donc pas de problèmes selon lui. Il nous suggérait de se rendre dans un atelier mécanique des environs pour voir de plus près. On est dimanche ! On est assez écœuré comme ça, pas question de se faire encore facturer mer et monde. Le CAA, oubliez ça ! Service horrible. On est laissé à nous même. On doit répéter notre histoire en français, en anglais, et pourquoi pas en espagnol. Ils ne savent même pas ce qu’est une autocaravane. Je vous épargne les détails. On avait assez dépensé.
Toujours est-il que j’ai téléphoné à Monsieur Breton, mon mécano attitré au Québec. Il m’a suggéré de rentrer, de faire en sorte que le radiateur ne manque pas d’antigel, de le vérifier régulièrement et de voir à ce que le moteur ne chauffe pas. Dès lors, ce fut une journée longue, pénible et combien stressante, où à chacune des rest area rencontrées, on s’arrêtait pour vérifier le tout. On est finalement arrivé au Camping KOA de Fredericksburg en Virginie, à 20h30. épuisés, fourbus, et royalement écœurés de toute cette saga. Ah j’oubliais ! Le moteur a aussi des ratées en montant les côtes et on n’est même pas rendus aux Adirondacks. Ne nous parlez plus jamais de motorisé. On a fait notre large part et on passera définitivement à un autre véhicule. Mais il faudra du temps pour avaler la pilule et s’en remettre.