Que feront-ils de nous ?

Hier, le Journal de Montréal rapportait la triste histoire d’un homme âgé en CHSLD, qui est décédé dernièrement dans des circonstances troublantes. Il était nourri de purée et les soins médicaux qu’il recevait étaient carrément inadéquats. Toujours hier au réseau TVA, l’émission JE consacrait aussi un reportage sur le même évènement.

On invoquait un manque de personnel à l’établissement. L’incompétence de l’infirmière a été reconnue et même après quatre lettres de plaintes adressées par la fille du septuagénaire à la direction du centre ainsi qu’à la police, le dossier traîne en longueur.

En regardant tout ça, je m’inquiète et me demande ce qu’on fera de nous, une fois rendu à cet âge, et malade ? Avec tous les problèmes que les services de santé vivent chez-nous, on est en droit de se poser de sérieuses questions. C’est même alarmant.

Autrefois, les familles étaient nombreuses et il était courant de prendre soin de ses parents âgés et de les accompagner jusqu’au terme de leur vie. Aujourd’hui, la cellule familiale a tellement changé qu’il ne restera plus personne pour nous aider. Il nous faudra s’en remettre à l’état et avec ces histoires d’horreur, c’est loin d’être rassurant.

Depuis quelque temps, je suis confronté régulièrement avec les hôpitaux et les autres services de santé. Si certains membres du personnel soignant font preuve de compassion envers les personnes âgées un fort pourcentage est indifférent à leur détresse. On n’a qu’à observer l’absence de réaction des gens, en présence d’aînés. Ils ne les voient pas ou les ignorent carrément. Les listes d’attente pour recevoir des soins spécialisés s’allongent.

On traite nos aînés comme des boulets, des parasites et des laissés pour compte. C’est un bien triste constat, quand on sait qu’ils ont été les artisans de la société actuelle. Un minimum de gratitude à leur égard serait la moindre des choses.

À deux reprises, j’ai pris l’initiative de pousser le fauteuil roulant de personnes âgées, seules, dans les couloirs d’un hôpital et qui, péniblement et maladroitement n’arrivaient pas à avancer leur fauteuil. Ça faisait bien dix ou vingt personnes qui voyaient la même chose que moi et qui sont passés sans s’arrêter.

Je rêve du jour ou des politiciens donneront au solide coup de barre dans notre système de santé et instaurer une réforme comme on n’en a jamais vu. De faire en sorte d’éliminer complètement les listes d’attente et de prodiguer des soins adéquats à toute la population et principalement à ses aînés. J’espère voir ça de mon vivant, mais j’en doute. Le gouvernement actuel était prêt il y a sept ans et on attend encore.

Même si je veux et prends les moyens pour rester en santé, le vieillissement et mes forces auront raison de moi un jour. La maladie s’installera peut être, qui sait ! Mourir dans la dignité, c’est ce que tout le monde souhaite, mais quand je regarde la situation actuelle j’ai peur. Je ne veux pas dépendre du système et surtout d’être laissé à moi-même. Est-ce trop demander ?

Un commentaire sur “Que feront-ils de nous ?

  1. Salut, tu as parfaitement raison. Les patients sont traités comme de la marchandise sur une chaîne de montage. Les hôpitaux fixent un quota à sortir pour répondre à la demande. Par contre, dans une usine, la marchandise est certifiée. L’employé (payé à petit salaire) doit sortir un produit de qualité s’il veut conserver son emploi.
    Ils vont finir par accepter l’euthanasie, ça leur permettra de faire baisser le taux de patients car, entre toi et moi, les gens vont préférer mourir plutôt que de souffrir. Et peut-être se serviront-ils de ce procédé sans la permission du patient, les erreurs médicales c’est une bonne excuse.
    Bon je ne vais pas en faire un blogue, à la r’voyure…. À dimanche

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