On se déplace d’ouest en est

Ça bouge à Pioneer Village. Même que cet article aurait dû être rédigé hier mais le sommeil s’est chargé de me montrer le chemin du lit, aux petites heures du matin, avant que je tombe sur le clavier. Il faut dire que la journée a été passablement occupée et j’y reviendrai.

Toujours est-il que le tournoi de pétanque de mercredi, 19 janvier, a été couronné d’un vif succès. Sous un chaud soleil de plomb et une agréable brise rafraîchissante, une bonne soixantaine de joueurs se sont disputés de vives luttes pour l’obtention du précieux trophée et de la mirobolante bourse qui l’accompagnait. C’est l’organisateur principal de l’événement, Charles Morier, accompagné de Jean Duval et Lise Lemire qui se sont mérités les grands honneurs, suivis de l’équipe de Jean-Yves Cyr, avec Richard Lemay et Marcel Tassé en deuxième position. Finalement, Jacques Duplessis, Carol Melançon et Clément Turbis se sont emparés du troisième rang.

Fidèle à la tradition, c’est autour des hotdogs que tout le monde a pu fraterniser et se tirer la pipe. Plus de 200 chiens chauds ont été nécessaires pour combler les appétits voraces.

Louise poursuit ses visites au bingo et elle a remporté 19$ ce lundi. Disons que la chance lui sourit un peu plus souvent cet hiver. Par le passé, elle a eu sa large part de déceptions et c’est le juste retour des choses. Mais elle ne doit pas pousser trop sa chance parce qu’ici, les gains de loteries et de jeux sont imposables au delà de 6 000$ alors…

Hier nous nous sommes déguisés en explorateurs. Depuis que nous séjournons en Floride, nous avons souvent entendu parler du Lake Okeechobee sans en avoir exploré les environs, histoire de voir ce qu’il offre côté camping et villégiature. Fort des conseils de notre ami Jean-Eudes, nous nous mettons en route en milieu de matinée.

Pour vous situer un peu, le Lake Okeechobee est au centre-sud de l’état, entre Fort Myers à l’ouest et près de West Palm Beach à l’est. Il faut mettre deux bonnes heures pour l’atteindre. Le paysage est très contrastant avec ce qu’on est habitué de voir. La région est sauvage et, sans faire nécessairement une analogie avec la propreté des terrains, nous sommes en territoire indien; Les Seminoles. Mis à part les immenses étendues d’orangers il n’y a pas grand chose à voir et on se surprend même à se demander s’il y a âmes qui vivent.

Si la route est belle, on franchit des terres arides laissées à l’abandon. Les débris de toutes sortes longent les chaussées et les bordures. Les arbres et palmiers sont rarement élagués et curieusement, le paysage ressemble aux réserves indiennes comme on peut se l’imaginer. Tout est laissé à l’abandon et on ne peut pas dire que ce peuple est fier de son image, environnement parlant. On a croisé un chargement d’oranges assez spécial. Imaginez une remorque de 53 pieds, où les côtés sont en broches, laissée à découvert et remplie d’oranges en vrac. Je ne sais pas combien la remorque peut en contenir mais c’est assez impressionnant comme chargement. Louise en a profité pour faire quelques clichés que vous trouverez dans l’album.

Nous avions ciblé quelques terrains de camping découverts sur Internet. Très décevant, comme nous l’avait dit l’ami Jean-Eudes, et reflétant généralement l’environnement délabré. Seul le KOA valait le détour. Selon moi, c’est le plus beau qu’on ait visité et aussi le plus imposant. Un oasis de paix avec des emplacements sur du béton, avec terrasse et pelouse verdoyante. En plus, il est très fréquenté par une clientèle québécoise. Adjacent à un terrain de golf et des courts de tennis, c’est l’endroit idéal pour ceux qui recherchent ce genre d’activité, sans avoir à se déplacer inutilement. Nous avons été impressionné et nous l’avons mis sur notre liste de coup de cœur.

Étant à seulement une trentaine de milles de West Palm Beach, nous avons mis le cap vers cette ville côtière atlantique. Nous voulions nous rendre à la route A1A, qui serpente l’océan, avec ses belles résidences de millionnaires, et se rappeler nos balades de jadis, au pays des gens riches et célèbres.

Si vous êtes dans le coin, faites-vous plaisir et suivez cette route, entre West Palm Beach et Pompano Beach vers le sud. Vous y découvrirez des résidences luxueuses et belles, et de prestigieux condos qui se fondent au décor paradisiaque, avec une vue imprenable sur la mer. Des entrés avec d’immenses portes d’acier comme on en voit dans les films et du pavé imbriqué exceptionnel. Les aménagements paysagers, d’une symétrie architecturale, sont agréables à l’œil. Les arbres, arbustes et palmiers sont savamment élagués et, pas besoin de vous spécifier qu’on peut compter les branches mortes sur les cinq doigts d’une main. Des gicleurs automatiques s’occupent de rendre à la pelouse un vert digne des plus beaux parcours de golf. Évidemment, ces résidences possèdent leurs propres équipes d’entretien, sans oublier les tout aussi luxueux yachts, en arrière cour, donnant sur les canaux fluviaux affluents à la mer.

Je vous le dis, ça vaut largement le détour et cette petite randonnée d’une heure vous fera vivre le rêve. Malheureusement, je n’ai pu prendre des clichés de ces châteaux. La chaussée étant très étroite et sans accotement, il est difficile de s’arrêter et de s’exécuter. De plus, la police est omniprésente et à l’affut de tout débordement. Mais on a fait un arrêt à Delray Beach et sa plage. On a mitraillé la place de nos caméras afin d’enrichir l’album.

Naturellement, étant à Pompano Beach, nous sommes passés aux endroits où nous avions séjourné par le passé. Le petit motel Sun ‘n Surf n’est plus l’ombre de lui même et est laissé à l’abandon. Au camping Breezy Hill, les vestiges du passé sont disparus, incluant la roulotte du paternel, et ont fait place à des véhicules récréatifs plus modernes. Par contre, le parc est de plus en plus québécois et les affiches le démontrent bien. On y annonce « Sites disponibles » alors qu’ici c’est encore « Site available » et « Welcome’s back ».

Quoi qu’il en soit, nous sommes revenus par le Sawgrass Expressway, autoroute à péage où nous avons pu voir le domicile des Panthers de la Floride, de la LNH, adjacent à l’immense centre commercial Sawgrass Mills. Puis traversés Alligator Alley, aussi à péage, qui est un tronçon de 100 milles de l’Interstate 75, traversant les Everglades et sa colonie d’alligators, pour finalement rentrer au bercail en milieu de soirée. Une autre belle journée de découvertes.

4 commentaires sur “On se déplace d’ouest en est

  1. Moi qui pensait que tu nettoyait encore ton terrain, 3 jours sans blogue…
    Il en reste moins qu’il en restait …
    Même le stress a commencé à « pogner » Lise……
    Bonne soirée, moi c’est boulot pour les deux prochaines nuits.

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