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Madame Florida Desponts nous a quittés, le 12 juillet dernier, à l’âge très vénérable de 102 ans. Elle est la belle-mère de Francine, la sœur de ma conjointe Louise et nous avons assisté à ses funérailles en matinée aujourd’hui. Nous connaissions très peu cette femme de cœur mais toutes les fois où nous l’avons rencontré, elle dégageait la joie de vivre et même à plus de 90 ans, elle adorait encore danser allègrement les danses de ligne, toujours populaires. Elle ne ratait jamais une occasion de se divertir.
Par les témoignages entendus, cette personne croyante, était très impliquée dans sa communauté chrétienne de Sainte-Catherine-Labouré, à Ville LaSalle. Femme généreuse et de conviction, elle se dévouait à servir les autres et plus particulièrement les plus démunis. Elle était mère de 6 enfants, maintes fois grand-mère, arrière grand-mère et même arrière-arrière grand-maman.
Elle a eu droit à des funérailles dignes de sa personne, grandioses et sobres, où les chants, témoignages et lectures se succédaient respectueusement. Cinq célébrants officiaient la célébration et sa fille, elle-même religieuse et qui l’a accompagné pour les six dernières années de sa vie, lui a rendu un vibrant hommage. Avec son aimable permission, je vous reproduis le texte qui suit, qu’elle a composé pour l’événement et que je trouve fidèle à ce que représentait cette centenaire devenue éternelle, pour aller rejoindre son Wilfrid, qui la précédait auprès du Seigneur, il y a déjà vingt ans. Parfois, des textes de ce genre aident à trouver du réconfort dans ces moments de tristesse. Ça laisse également un souvenir indélébile et heureux de la personne disparue.
Maman, une femme joviale
Maman appartenait à une famille qui aimait se rencontrer. Le souvenir des veillées de famille restait gravé dans son cœur. Sa joie de vivre, sa vivacité d’esprit, son entrain pour chanter et danser, ont fait d’elle une femme agréable, désireuse de propager la bonne humeur autour d’elle. Pour ce charisme de la joie, loué sois-tu Seigneur.
Maman, une femme de foi et de prière
Sa foi solide et rayonnante lui a permis d’être une femme forte devant l’épreuve, convaincue que le Seigneur cheminait avec elle. La messe quotidienne et la prière du chapelet ont été la source de son courage. Pour son témoignage de foi, loué sois-tu Seigneur.
Maman, une mère de famille dévouée
L’amour fidèle qui l’unissait à papa et à nous, ses enfants, s’élargissait pour rejoindre parents et amis et même, toute personne dans le besoin. Pour elle, il n’y avait jamais trop de monde autour de la table. Mine de rien, son accueil inconditionnel nous enseignait la compassion, le pardon et la fraternité. Pour son souci de construire une famille unie, loué sois-tu Seigneur.
Maman, une femme engagée
Active au sein de cette paroisse qui était « sa paroisse », maman s’est dévouée pendant quarante ans pour le vestiaire des pauvres. Non seulement elle les accueillait sur place, mais se déplaçait volontiers pour procurer des chaussures à un enfant dans le besoin. Pour elle, la vie paroissiale venait enrichir la vie familiale. Pour ces exemples concrets de charité, loué sois-tu Seigneur.
Maman, une femme abandonnée à la volonté divine
La grâce qui m’a été de vivre près d’elle pendant presque six ans, m’a permis de découvrir son abandon à la volonté divine. Même si elle avouait qu’il était pénible de vivre avec ses handicaps (cécité, surdité, perte de la mémoire), jamais elle n’a maugrée contre le Seigneur, mais lui demandant la force et le soutien pour vivre un jour à la fois. Pour sa soumission à la volonté de Dieu, loué sois-tu Seigneur.
Maman, une femme de reconnaissance
Tout au long de sa vieillesse, maman a témoigné beaucoup de reconnaissance pour les attentions et les soins reçus à notre infirmerie. Même une cuillérée de miel ou un verre d’eau apporté, recevait son merci en écho. En outre, elle accueillait avec joie chaque visiteur et lui manifestait sa gratitude en ajoutant :
– Merci de votre visite et revenez encore, ça me fait chaud au cœur.
Merci sœur Lucille pour ce merveilleux témoignage.
Nous qui n’avons pas eu le privilège de la connaître et de la côtoyer, seulement le témoignage de sa fille (qui est une fidèle représentation de la spiritualité de sa mère) nous fait regretter de ne pas l’avoir connue. À ceux qui l’ont connue de près, vous avez vécu près d’une sainte.
Quant à moi, je n’hésiterai à l’invoquer au ciel où son doux Jésus et sa Sainte Marie l’ont accueillie avec tendresse.
D’un pauvre inconnu qui en avait entendu parler. De là-haut, prie pour nous chère Florida.
C.P.
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