Pourquoi faut-il attendre qu’il y ait des victimes ?

Un policier de Bromont a payé de sa vie, une simple intervention de routine, lorsqu’il a été mortellement par un camion cube qui doublait les voitures immobilisées en bordure de la route. Même si la fatalité a accompli son tragique destin, avec un peu de prévoyance de notre législateur, l’accident aurait pu être évité. Pourquoi faut-il toujours attendre qu’il y ait des victimes pour agir et prévenir le danger, au Québec ?

Depuis longtemps, dans plusieurs états américains et quelques provinces canadiennes, lorsqu’un véhicule de service ou d’urgence intervient sur l’accotement d’une route ou d’une voie publique, les automobilistes doivent obligatoirement ralentir et se déplacer d’une voie de circulation, afin de laisser tout l’espace nécessaire pour que l’intervention se déroule de façon sécuritaire. C’est une simple question de logique et encore plus dans des zones où la vitesse est élevée.

Maintenant qu’il y a eu mort d’homme, on se penchera sur les causes et la façon de prévenir que cela ne se reproduise. Peut-être en viendra-t-on à la conclusion que j’énonçais plus haut. Mais en bout de compte, le tribut est lourd à porter. À l’ère où la santé et la sécurité au travail alimente les campagnes préventives, on avait oublié celle-là. C’est un geste que nos policiers posent et répètent des milliers de fois par jour sur leurs territoires et je suis persuadé qu’ils se sont sûrement questionnés sur leur propre sécurité. Les gestes routiniers nous font baisser la garde et c’est pourquoi il faut prévoir l’imprévisible.

Alors automobilistes je vous le dis, soyez vigilants et lorsque vous doublerez une voiture de police ou de service sur le bord d’une route, gyrophares activés, ralentissez, changez de voie et laissez-lui de l’espace… Avant même que cela devienne une obligation !

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