Partager? Je veux bien mais…

Cycliste3Depuis quelques années, la pratique du cyclisme a explosée. Les fins de semaines et même en pleine semaine, il n’est pas rare d’observer des hordes d’adeptes de la bécane prendre d’assaut la première parcelle de bitume pour s’évader et filer tout azimut à la manière d’un Lance Armstrong, avec son p’tit kit serré aux couleurs flamboyantes. Des fesses d’enfer!

Ils utilisent très peu les pistes cyclables parce que l’objectif est de rouler à tombeau ouvert et de performer comme des athlètes de haut niveau. Conséquemment, on les retrouve sur nos routes en milieu rural directement sur la voie carrossable, l’accotement asphalté étant souvent absent sur nos belles routes du Québec. Je les observe depuis un bon moment et ce qui m’agace c’est leur délinquance face au Code de sécurité routière auquel ils ont l’obligation de se conformer, comme toute personne qui conduit sur un chemin public.

Les arrêts obligatoires, on n’y pense même pas! Les feux rouges, ça dépend! Rouler dans le sens de la circulation, ça va! Mais où le bât blesse c’est lorsqu’ils roulent en groupe; se suivre de trop près, le non-respect de la file indienne et ne pas respecter la limite établie de 15 cyclistes par groupe, sont trois obligations qui sont loin dans leurs pensées. À moins qu’ils soient participants à une compétition organisée et balisée en circuit fermé, c’est courir au suicide collectif de rouler sur une route en s’adjugeant la chaussée sur toute sa largeur.

Dernièrement, dans mon coin de pays, j’ai doublé une trentaine de cyclistes qui roulaient à quatre de large sans se soucier du danger omniprésent avec les automobilistes. J’ai dû beaucoup ralentir et me déplacer sur la voie contraire, allant même jusqu’à toucher quelque peu l’accotement en sens inverse… Il n’en fallait pas plus pour m’obliger à contrôler mes émotions. Et cette fois, la voie inverse était libre sur une longue distance.

Le Code autorise les automobilistes à traverser la ligne médiane en laissant 1,5 mètre de distance latérale au moment de doubler des cyclistes, pour leur protection. Alors imaginez un seul instant si la chaussée est complètement occupée par deux ou trois pédaleux côte à côte… c’est l’hécatombe. C’est comme une grosse boule qui frappe les quilles. Ils deviennent encore plus vulnérables.

Cycliste4Se suivre de trop près c’est la même chose. Il suffit d’une fausse manœuvre pour que tout le monde s’encastrent les uns aux autres avec des conséquences assez dramatiques. La protection corporelle est inexistante et comme pour les motocyclistes, ça peut vous tuer ou vous rendre paraplégique pour le reste de vos jours.

Tous les usagers de la route, sans exceptions, doivent partager la route en toute sécurité et c’est la loi du gros bon sens. Partager, je veux bien mais… c’est réciproque pour tout le monde et toujours dans le respect des règles et des lois.

3 commentaires sur “Partager? Je veux bien mais…

  1. Normand, nous sommes dans une province de je m’en fou des lois et des règlements.
    Je viens de passer 12 jours en Virginie et ou tout est respecté SAUF un ou deux groupes qui roulait 2 de large MAIS « clisse » des cyclisses du Québec.

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