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La Une
À l’occasion de l’année Lévesque, la Fondation René-Lévesque retrace les lieux nommés en l’honneur de l’ancien premier ministre québécois.

1- LA FRANCISATION DU TERRITOIRE
René Lévesque a laissé son nom à plus de 40 lieux officiels dans la province, dont 15 boulevards, et même une circonscription située au nord du Québec.
« C’est le seul premier ministre à avoir autant de boulevards à son nom », commente le directeur de la Commission de toponymie du Québec, Fabrice Gagnon.
Il y a même une rivière René-Lévesque dans le bassin de la Caniapiscau, qui alimente en eau le complexe hydroélectrique de la baie James. Et son exécutoire est une baie nommée « Point-de-mire » en hommage à l’émission de télé qu’animait le journaliste avant de se lancer en politique.
Le 26 août 1977 était adoptée à Québec, la charte de la langue française, la fameuse « loi 101 ». Cette loi crée dans son article 122 la Commission de la toponymie qui francisera d’innombrables noms officiels. Grâce à elle, on verra de moins en moins de « streets », « roads » et « lanes » et de plus en plus de « rue », « chemins » et « avenues ».
2- UN DÉPUTÉ PROCHE DES GENS
« René Lévesque est connu comme premier ministre du Québec, moins comme député de Taillon », lance la mairesse, Catherine Fournier, dans la capsule consacrée à celui qui a représenté les citoyens et citoyennes de Longueuil et des environs à l’Assemblée nationale de 1976 à 1985.
C’est pour lui rendre hommage que l’historien Michel Pratt a proposé à la Commission de toponymie du Québec de rebaptiser la route 132 au nom de l’ancien politicien apprécié pour sa chaleur humaine. Celle-ci a obtempéré le 5 décembre 2013
L’autoroute René-Lévesque s’étend aujourd’hui sur 25 km entre Candiac et Boucherville. La promenade piétonne qui borde le rivage porte aussi son nom. Un honneur qui lui aurait fait plaisir, car il déplorait que les Québécois soient coupés de leur fleuve Saint-Laurent, témoigne l’ancienne première ministre du Québec, Pauline Marois.
3- NATIONALISER LES FORÊTS ET PROTÉGER LES BONNES TERRES
C’est parce qu’il « faisait partie de la famille » que le jeune Martin Roy propose le nom de René Lévesque au concours de la ville de Mascouche pour donner un nom au Centre communautaire qui vient d’être construit.
Dans la région de Lanaudière, qui est depuis longtemps un château fort du Parti québécois, le gouvernement de René Lévesque a eu un impact tant en agriculture que dans l’accès aux terres publiques.
Instaurée en 1977, la Loi sur la protection du territoire agricole a garanti à la collectivité que les meilleures terres agricoles ne seraient pas vendues au plus offrant. « Une loi qui change tout », mentionne l’historien Jean-Charles Panneton.
Quelques années plus tard, le gouvernement Lévesque orchestrera une loi similaire qui s’appliquera aux forêts. C’est la création des « zones d’exploitation contrôlées » et la fin des clubs privés qui donnaient un accès privilégié aux plus fortunés aux meilleurs sites de pêche et de chasse.
4- UN BOULEVARD UNIFICATEUR (SAUF À WESTMOUNT)
Le 16 novembre 1987, tout juste deux semaines après la mort de René Lévesque, le boulevard Dorchester, à Montréal, change de nom pour prendre celui de l’ancien premier ministre du Québec.
« Il y avait eu une immense vague de sympathie pour le politicien. Des dizaines de milliers de personnes avaient défilé devant sa dépouille à Montréal et nous cherchions un moyen d’honorer sa mémoire », commente Jean Robert Choquet, qui était alors directeur de cabinet du maire Jean Doré.
Parmi les propositions soumises au conseil de ville, celle qui semble la plus appropriée consiste à rebaptiser le boulevard Dorchester. Après tout, c’est sur cette importante artère est-ouest, qui fait le lien entre les quartiers anglo-montréalais de l’ouest et le Centre-Sud, que l’ancien journaliste de Radio-Canada avait enregistré sa série Point de mire.
Et c’est là qu’Hydro-Québec, la société d’État qu’il a contribué à créer, logeant le bureau du premier ministre, avait pignon sur rue. La proposition a été retenue par la Ville de Montréal, mais Westmount n’a pas suivi. Le prolongement du boulevard y désigne encore aujourd’hui le baron de l’armée britannique qui devint gouverneur de la « province of Quebec » en 1791.
5- OPÉRATION SECRÈTE
En 1992, des citoyens de Québec proposent de rebaptiser le boulevard Saint-Cyrille, dans la capitale nationale, pour honorer l’ancien premier ministre du Québec mort cinq ans plus tôt. Mais les élus municipaux ne s’entendent pas et les choses traînent en longueur.
L’animateur de radio Robert Gillet fomente alors un « coup d’État » nocturne avec une poignée de collaborateurs. « Nous avions fait imprimer des autocollants avec le nom de René Lévesque que nous avions posés sur les panneaux du boulevard durant la nuit », raconte-t-il, encore fier de sa bravade.
Au matin, les gens de Québec, Sainte-Foy et Sillery ont eu la surprise de circuler pour la première fois sur le boulevard René-Lévesque. Il faudra attendre le 8 septembre 1992 pour que le changement de nom soit officialisé dans les quartiers Montcalm, Saint-Jean-Baptiste et Saint Sacrement, puis le 17 décembre dans les quartiers Cité-universitaire et Sillery.
6- NATIONALISER L’ÉLECTRICITÉ
« On est en 1963 et c’est le début d’une grande aventure », commente la journaliste Luci Tremblay dans la capsule portant sur la nationalisation de l’électricité du Québec, qu’on doit en bonne partie à l’ancien premier ministre, René Lévesque.
Dès son élection dans l’équipe de Jean Lesage, l’homme politique caresse l’idée d’acquérir au nom de la nation québécoise les 11 compagnies qui produisent de l’électricité sur le territoire afin d’en faire une société d’État.
En 1962, c’est la question de l’urne et la population approuve clairement le projet. « Depuis le 1er mai, Hydro-Québec est l’unique propriétaire de toutes les entreprises importantes de distribution d’électricité dans la province de Québec », annonce le premier président-directeur général d’Hydro-Québec, Jean-Claude Lessard. C’est en souvenir de cette fusion historique que, le 22 juin 2010, la centrale Manic 3 est rebaptisée centrale René-Lévesque.
NOM D’UNE RUE
Dans le cadre de l’Année Lévesque, La Fondation René-Lévesque a diffusé NOM D’UNE RUE ! L’histoire des toponymes René-Lévesque, websérie de six épisodes sur quelques-uns des nombreux lieux portant le nom du premier ministre à travers le Québec. Il est possible de visionner tous les épisodes sur le site web de la fondation : fondationrene-levesque.org/websérie/
Source : Mathieu-Robert Sauvé, journaliste, Le Journal de Montréal, cahier Weekend, 10 juin 2023, p74
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Une collecte est faite entre les résidents de Saint-Henri à cette fin et le monument veut être un symbole pour les Canadiens français, fiers de ses origines. L’inauguration du monument a rassemblé une foule de 10 000 personnes, tandis que Saint-Henri, à l’époque ne comptait plus qu’environ 15 000 habitants.
(1940) Ouverture officielle par les Nazis du sinistre camp d’extermination d’Auschwitz. Ouvert le 20 mai précédent, les haut dirigeants Nazis procède à l’ouverture officielle du sinistre camp d’extermination d’Auschwitz en Haute-Silésie, en Pologne, sur l’emplacement d’un ancien camp militaire Autrichien. Il est situé à proximité de Cracovie.
En cinq ans, pas moins de 1,3 million d’hommes, de femmes et d’enfants, à 90% des juifs, furent assassinés à Auschwitz, dont 900 000 immédiatement à leur sortie des trains qui les avaient amenés principalement dans les chambres à gaz, parfois abattus. Le reste des prisonniers finissait par mourir de maladies, de malnutrition, de mauvais traitements, d’expériences médicales voire de gazage après tous ces sévices.
(2009) Les 500 cyclistes du Grand Défi Pierre Lavoie sont arrivés au Stade olympique de Montréal, dimanche, après un périple de 1 000 kilomètres effectué en 48 heures. Pierre Lavoie est parti de La Baie vendredi et s’est arrêté dans plusieurs villes du Québec, dont Québec, Trois-Rivières, Drummondville et Sherbrooke.
Le Grand Défi Pierre Lavoie avait pour but d’amasser des fonds pour la recherche sur les maladies orphelines, comme l’acidose lactique. Deux enfants de Pierre Lavoie sont morts de cette maladie.
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