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La Une
C’est arrivé encore une fois. Quoi donc ? À Toronto, dans le cadre du Match des étoiles de la LNH, l’hymne national canadien a été chanté exclusivement en anglais. Encore une fois. Les gens de Toronto ont-ils oublié le français ? Ont-ils jugé que ce n’était pas assez important ?
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NDLR : Dans certaines villes américaines, lors du passage des Canadiens de Montréal, on a la délicatesse de chanter une partie de notre hymne national en français. Pas à Toronto !
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Franchement, on s’en fout.
Car les faits sont là : il devient de plus en plus banal d’oublier la langue française.
Évidemment, nos fédéralistes braillent en public. Ils déchirent leur chemise, ou font semblant de la faire. C’est la politique des sanglots et des lamentations.
On se plaint, on chouine, on chiale, on rêve même de montrer ses dents, mais à la fin, on se couche.
Car en dernière instance, nos fédéralistes finiront toujours par prendre leur trou et accepter ce pays tel qu’il est.
Ce sont des inconditionnels du Canada.
FÉDÉRALISME
Pour eux, il vaudra toujours mieux négocier à la baisse la défense des intérêts du Québec et rapetisser son identité que de marquer une ligne rouge à ne pas franchir, sans quoi ils feraient le choix de l’indépendance. Ils préfèrent voir le peuple québécois se noyer en anglais plutôt que rompre avec le fédéralisme.
Cela ne les empêchera pas de pleurer. Ils aimeraient bien que le Canada les respecte un peu. Ils aimeraient bien que le Canada ne les humilie pas ouvertement. Ils aimeraient bien ne pas se sentir insultés régulièrement.
Mais pas au point de dire un jour « assez c’est assez ».
Alors au mieux, ils téteront de temps en temps un bout d’hymne national en français. C’est un peu minable, oui, mais ils s’en contentent.
Et si jamais le Canada leur accorde ces rares miettes, ils seront tout heureux d’être contents. Ils y verront la preuve que tout n’est pas perdu, et qu’ils peuvent encore espérer de temps en temps quelques piécettes de dignité.
Et même si ces piécettes sont de moins en moins nombreuses, et même si ces miettes sont de plus en plus petites, ils souriront.
On appelle cela la domestication.
On appelle cela des fédéralistes convaincus.
Le Canada est un pays bilingue de langue anglaise et il le sera de plus en plus.
Faut-il préciser que cela n’est pas seulement vrai dans le domaine des représentations sportives. Il suffit de voir l’évolution du cabinet fédéral pour s’en convaincre.
Autrefois, on comptait le nombre de ministres bilingues. Cette préoccupation est désormais révolue. On préfère s’attarder à tous les symboles du multiculturalisme extrême. Autre symbole : la gouverneure générale, choisie alors qu’elle ne parlait pas français. Ce n’est qu’un détail.
ACCOMODEMENTS
Cela va encore plus loin : le Canada anglicise Montréal, puis Laval, mais encore une fois, nos fédéralistes s’en accommodent. Tant qu’ils peuvent s’accrocher au « bonjour » du « bonjour-hi », ils se disent que tout va bien, et qu’il serait intolérant de penser autrement.
Nos fédéralistes tètent désormais des accommodements raisonnables linguistiques.
Ce sont les cocus contents du Canada. Tel est le destin qu’il leur réserve : celui des petits téteux chialeux.
Source : Mathieu Bock-Côté, Journal de Montréal, 7 février 2024, p10
40e jour de l’année
Vendredi, 9 février 2024

Une année de plus sur le chemin de la vie pour…
Lise Lafontaine – Claire Blondin – Micheline Bolduc
Bon anniversaire !
On jase là….
Attention à vous, si vous circulez dans l’arrondissement d’Outremont. Un employé de la Sécurité publique vous surveille. Si en vous regardant, s’il dégaine rapidement son chronomètre, c’est qu’il vous a répéré comme délinquant sur le nouveau règlement pour les véhicules à essence qui roulent au ralenti, plus de 10 secondes. Mieux vaut alors arrêter votre moteur immédiatement pour éviter une contravention. Si vous prévoyez traverser cet arrondissement, soyez sûr que votre véhicule est en ordre, que la transmission fonctionne et que le moteur puisse s’éteindre. Il y va de la santé de votre portefeuille.
Pensée et citation du jour…
Le jour où vous ne brûlerez plus d’amour, d’autres mourront de froid.
François Mauriac
Ça s’est passé un 9 février…
(1984) Guy Lafleur réussit trois buts et récolte une passe face aux Canucks de Vancouver, portant son total de points en carrière à 1220. Il devient ainsi le meilleur pointeur de l’histoire du Canadien, devant Jean Béliveau.
(2005) Les employés de la succursale de Jonquière, au Saguenay-Lac-Saint-Jean, ont formé le premier magasin Walmart complètement syndiqué en Amérique du Nord en 2004. Le combat opposant Walmart à ses ex-employés s’est amorcé le 9 février 2005 lorsque le marchand a annoncé la fermeture de son magasin de Jonquière, affirmant que le magasin se trouve dans une situation financière précaire.
(2007) Après le dévoilement, par des hauts fonctionnaires fédéraux, de dépenses non justifiées de la lieutenante-gouverneure du Québec, Lise Thibault, plusieurs partis politiques tant fédéraux que provinciaux dénoncent ces dépensent et exigent une enquête de la vérificatrice générale du Canada.
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