La justice est pour les accusés, non les victimes

Opinion

J’ai lu hier l’histoire de Mehakdeep Sing, qui a reconnu sa culpabilité dans un accident mortel survenu sur l’autoroute 401 en Ontario en 2022 alors qu’il conduisait son camion-remorque en regardant son téléphone.

Trois morts dans cet accident; deux enfants de 3 et 7 ans ainsi que leur grand-mère de 68 ans. Résident de Laval, ils revenaient paisiblement d’une fin de semaine à Toronto.

Depuis l’automne 2023, il purge une peine de cinq ans de détention.

Il n’a pas purgé plus du tiers de la peine que déjà il est prêt à retourner dans la collectivité.

Renversant !

Encore plus renversant, la Commission des libérations conditionnelles du Canada (CLCC) lui a donc permis depuis vendredi dernier de sortir de prison, jugeant que son risque de récidive est plutôt faible.

Il ira terminer sa peine dans une maison de transition pour lui permettre d’avoir le soutien nécessaire pour les moments difficiles à venir.

Il faut être assez fort pour accepter un tel laisser-aller, un tel passe-droit.

L’ACCUSÉ CONSIDÉRÉ SEULEMENT

Je ne connais pas l’histoire de ce triste accident, et je n’ai pas assisté à la comparution. Mes premières pensées ont été vers la famille des victimes. Quel type de soutien a-t-elle reçu des autorités ? Leur vie s’est arrêté ce jour fatidique où tout ce qu’ils espéraient réaliser en famille s’est envolé. À cause d’une personne qui utilisait, inconsciemment, son cellulaire au volant, comme malheureusement plusieurs font encore.

Je ne m’explique pas qu’un criminel, condamné par un juge à cinq ans de détention, puisse obtenir une forme de clémence pour sortir des murs et se réhabiliter. C’est à ce moment que la justice devient trop laxiste en lui permettant de quitter la prison. Il sera suivi et entouré. Il vit encore, mais le fait reste qu’il a fait trois innocentes victimes.

Pourquoi imposer une sentence de 5 ans de prison alors que, peu de temps après avoir purgé 20 mois, il bénéficie maintenant des largesses de la CLCC ? Pourquoi ne purge-t-il les 5 années en totalité ?

Il est urgent de modifier nos lois pour que les peines soient purgées totalement dans un pénitencier. Par la suite, l’accusé pourra espérer reprendre sa vie.

La famille des victimes aura les désastreuses conséquences de leur départ. Une situation à laquelle les tribunaux prêtent plus ou moins d’importance. On le voit d’ailleurs présentement, envers les meurtriers qui sont déclarés non criminellement responsables.

C’est seulement au Canada qu’on voit ça. Comment peut-on contrôler un individu qui ne prend pas régulièrement sa médication ? Il ne se fait aucun suivi et aucune prévention à l’égard de ces personnes dérangées. Il faut toujours un bain de sang pour agir.

Jadis, les asiles existaient ! Plus maintenant !


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