Le «Kid» laisse d’inoubliables souvenirs

Quelle triste nouvelle d’apprendre en fin d’après-midi hier, le décès de Gary Carter, ex-receveur toute étoile des défunts Expos de Montréal, à l’âge de 57 ans. Lorsque le journal avait publié une de ses dernières photos, je ne l’avais même pas reconnu, tant la maladie l’avait affecté. Le maudit cancer a fait sa sale besogne de nous priver d’une idole, d’une légende.

Immédiatement à l’annonce de son décès, je me suis rappelé les belles soirées passées au stade olympique avec mon fils Pascal, alors que je possédais des mini billets de saisons. Gants de baseball pas trop loin, on se tenait prêt à capter une flèche où un ballon frappé dans notre direction. C’était la belle époque où les Expos étaient une puissance de la ligue et qu’on admirait les exploits du numéro 8.

Tout comme Guy Lafleur, Gary Carter était plus grand que son sport. Il est devenu une légende. Son sourire habituel et accrocheur démontrait son amour inconditionnel de la game. Il était sensationnel, flamboyant, expressif et appréciait son public. C’est un des grands ambassadeurs sportifs de Montréal et quelle déception il a eu lorsque les Expos l’ont échangé au Mets, pour une simple question d’argent. Il a réalisé avec cette équipe, ce qu’il rêvait de vivre dans l’uniforme de nos Expos; Gagner la série mondiale. Son intronisation au panthéon du Baseball en 2003, immortalisa pour toujours ses exploits.

Lorsqu’on visitait mes parents en Floride, nous allions toujours faire un tour au camp d’entraînement de l’équipe et je me souviens d’une journée où, croisant Gary Carter près de la clôture, je lui ai demandé pour le prendre en photo avec mon fils. Après quelques minutes d’attente, histoire de terminer sa session d’entraînement, il vint nous rejoindre, avec son sourire éclatant, pris Pascal par le cou, comme un «kid», et garda la pose pour que je prenne un cliché parfait.

C’était ça Gary Carter. Un «kid», un grand bonhomme qui jouait pour ses admirateurs et qui ne refusait jamais de signer un autographe. Il avait le sens du spectacle tout en étant redoutable dans le feu de l’action. Souvent, je regarde la photo de Gary et Pascal, bien en évidence à la maison, et je revois la scène. À compter de maintenant, elle devient un souvenir inestimable.

Adieu Gary Carter. Tu entres dans la légende et les légendes ont le pouvoir d’éterniser les souvenirs.

Vous en pensez quoi ?