Un crime sans mot !

AutoritéLorsque je vous parle de notre séjour en Floride, c’est évident qu’il y a redondance. Il fait toujours beau et chaud, les périodes de pluie sont étonnamment courtes et les snowbirds occupent de plus en plus leurs sites. Les magasins et centres commerciaux ont sorti leurs décors de Noël et certains tout-petits, sont encore réticents à rencontrer le bon vieux bonhomme légendaire. Alors je m’applique à trouver des histoires intéressantes pour mieux vous faire apprécier votre détour ponctuel ici sur le blogue.

Aujourd’hui, je veux vous entretenir d’une histoire sordide et sombre, que j’ai trouvée dans la presse locale. On dit souvent qu’en matière criminelle, la justice américaine a beaucoup de fermeté dans les sentences qu’elle décerne. Les peines d’emprisonnement sont longues et on ne peut s’empêcher de faire des comparaisons avec notre système judiciaire québécois. C’est ce qui m’a frappé dans l’événement que je vais vous raconter et qui dépasse l’entendement par ce qu’elle concerne le meurtre d’un bébé de 4 mois, tué par son père, drogué jusqu’aux oreilles, en juin 2010, à quelques courts kilomètres d’ici. Cet ignoble assassin est présentement en liberté par ce qu’il en appelle de sa sentence de 30 ans d’emprisonnement.

Le 13 juin 2010, il abandonne son bébé à l’urgence de l’hôpital. Celui-ci présente un traumatisme crânien sévère, des os fracturés, des contusions et des marques de strangulation. Les agents se sont rendus à son domicile pour procéder à son arrestation, lui qui se terrait dans son local de pot, avec son autre fils qu’il avait laissé seul. Le bébé est décédé quatre jours plus tard.

Le 29 octobre 2010, il est libéré sous conditions en attente du procès, moyennant une caution de 75 000$, (fouillez-moi pourquoi) puis le 18 avril 2012, il doit déposer 50 000$ supplémentaire pour bris de condition. Le 27 février dernier débute le procès dont le dénouement sera la peine d’emprisonnement précité, rendue le 22 avril. Finalement, il porte sa cause en appel et fut libéré, le 27 septembre 2013, du pénitencier en attendant la suite des procédures, en déposant cette fois-ci, autre caution de 250 000$.

Certains jurés sont sous le choc de cette libération et s’expliquent très mal cette décision. Quoi qu’il en soit, je ne pensais pas que la justice américaine puisse permettre de libérer si facilement ces criminels quand on connait l’atrocité de cette tragédie. L’innocente victime rend cette situation émotive et elle n’est pas sans rappeler certaines causes similaires, impliquant des enfants, qui se sont déroulées au Québec et qui continuent de jeter beaucoup d’encre. Comme quoi ce n’est pas nécessairement plus beau chez le voisin.

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