Un safari… à deux pas d’ici

chantier-routierEt oui, depuis le temps que je rêvais de faire un safari, l’événement s’est réalisé aujourd’hui même et tout près d’ici… à Montréal. Pas un safari dans la brousse… Non non, en bagnole dans Montréal-la-salope, la ville la plus laide que je connaisse.

Au lieu des tigres, panthères et éléphants, ce sont plutôt de la machinerie lourde qui grugeait le bitume entouré d’affreux cônes orange en fin de vie, tant ils étaient massacrés. Ce n’était guère mieux dans les secteurs sans construction; des rues lézardées, d’autres en décrépitude au point de provoquer des bruits de caisse très désagréable. Des trous, des bosses, de la poussière… Mettez-en!

Si vous voulez vous adonner au slalom, la Métropole est l’endroit idéal pour vous exercer; zigzag par ci, obstacle à contourner par là. Il faut des yeux tout le tour de la tête pour ne pas esquinter sa caisse.

Contrairement à la brousse, qui offre un décor saisissant, Montréal est sale avec ses commerces abandonnés et ses constructions d’une autre époque complètement défraîchies et en décrépitudes qui auraient grand besoin d’une couche de peinture ou passer sous les pics des démolisseurs. Les façades de restaurants sont repoussantes au point où on n’ose y mettre le pied. Bref, la ville a besoin de renouveau. Pendant ce temps, Monsieur le maire Coderre visite Los Angeles (ça c’est mon petit côté démagogue). Après quelques longues minutes, il faisait bon regagner la Rive-Sud, même si le boulevard Taschereau fait pitié entre le pont Jacques-Cartier et le Mail Champlain à Brossard.

Par ailleurs, nous allions à Montréal Louise et moi, pour un rendez-vous médical de routine, sur Jean-Talon Est, en milieu de matinée. Donc, il fallait se taper l’heure de pointe et ça partait mal la journée. Arrivé au pont Jacques-Cartier, c’était le stationnement à ciel ouvert. Quand je pense que plusieurs conducteurs se tapent l’exercice soir et matin, je préférerais de loin le transport en commun. D’autant plus que la majorité des voitures n’ont qu’une seule personne à bord et mon petit doigt me dit qu’une bonne proportion de ces automobilistes n’a pas l’obligation de prendre sa bagnole pour aller travailler.

La circulation dense aiguise la patience et la courtoisie. Tout le monde veut passer tout le monde et se suivent dans l’cul, comme on dit en bon québécois. Par contre, en observant bien les comportements on en arrive aux constatations suivantes; le cellulaire au volant est toujours populaire, la signalisation «CEDEZ» est totalement ignorée et les lignes sur la chaussée sont absolument inutiles.

Finalement, il faudrait interdire aux immenses camions de circuler autour des agglomérations durant les heures de pointe et les concepteurs routiers devraient éviter à tout prix de créer les entonnoirs à un kilomètre des échangeurs. Tout ça pour la fluidité. On me dit que certains automobilistes quittent la maison à quatre heures du matin… pour arriver au boulot pour huit heures. Faut être maso!

Un commentaire sur “Un safari… à deux pas d’ici

  1. Que je vous comprends donc! Présentement, je voyage à Montréal de 2 à 3 fois par semaine pour des soins médicaux. J’ai TELLEMENT hâte d’en ressortir. Quand je reviens et que le pont Champlain est traversé, yes, 45 minutes de route et je suis de retour chez nous, dans mon Estrie si calme et de toute beauté!

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