À qui faire confiance

PéremptionIl y a 40 ans, une Commission d’enquête avait étalé au grand jour le scandale de la viande avariée et voilà qu’on apprend qu’une majorité d’épiceries, de poissonneries, de boucheries et de supermarchés, dont les principales chaînes d’alimentation au Québec, falsifient les emballages en repoussant jusqu’à deux mois, la date de péremption de leurs viandes et poissons en étalages.

S’il y a un secteur de l’alimentation qui devrait être scrupuleusement vérifié, c’est bien ce genre d’établissement, ne serait-ce pour la santé publique. Le journal nous révèle de plus, que cette pratique est largement utilisée et depuis longtemps. On comprend vite où se situe l’intérêt des commerçants; le profit au lieu de la conscience professionnelle. Quand on connaît les conséquences directes sur une publicité négative du genre envers ces commerces, on se demande bien où ils ont la tête. Il faut du culot pour seulement penser à une telle pratique. Remarquez que les amendes imposées sont loin d’être dissuasives; 500$ pour un marchand c’est quoi?

Pour les employés, c’est l’omerta! Leur boulot en dépend mais il y en a quand même, soucieux de la santé des autres qui dénoncent. Il faut se méfier quand on ne peut plus faire confiance à son boucher ou son épicier. Peut-être devrions-nous exiger que notre pièce de viande soit hachée devant nous? Probablement! Mais le législateur a également un devoir de renforcer les peines et amendes envers ceux qui ont plus envie de garnir leur portefeuille que de se soucier de la santé publique. Des amendes minimales de 5 000$ devraient être imposées pour une première infraction avec une gradation plus importante en cas de récidive, afin de dissuader ces fraudeurs de recommencer, voire même de tenter l’expérience.

La mauvaise publicité ne suffit plus quand on apprend qu’il y a récidive. C’est tellement facile de reprendre ses activités sous une autre raison sociale. C’est à nous d’être vigilant en examinant minutieusement le produit emballé. Une viande impropre à la consommation ou défraîchie, ça se voit et ça se sent. Dans le doute, s’abstenir! C’est une question de santé publique et n’hésitez pas à dénoncer le commerçant-fraudeur au Ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ).

3 commentaires sur “À qui faire confiance

  1. Merci Normand pour tout le temps et l’énergie que tu investis pour nous fournir tous ces renseignements utiles et pratiques sur tant de sujets intéressants et variés! Marie et Jacques Roy

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  2. En effet, Epicerie et Resto  »prolonge » souvent les dates sur leurs produits afin d’éviter les pertes. Quand j’étais à l’école secondaire, je travaillais de soir dans une petite épicerie du village et mon employeur nous donnait souvent comme tâche de changer les étiquette sur les charcuterie pré coupé. Il y a toujours un petit  »code » pour savoir si la date a été changer( question d’éviter de changer la date une dixaine de fois!). En general il s’agit tout simplement d’un petit trait au crayon à l’encre! Si vous voyez une deuxieme etiquette appliqué par dessus la première..il y a des grandes chances que ce soit un changement de date!

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