À quand le prochain rendez-vous historique?

OUIVous vous souvenez d’octobre 1995, ce rendez-vous historique auquel le Comité du OUI nous conviait pour le deuxième referendum sur la souveraineté du Québec? Moi je m’en souviens comme si ça c’était passé hier. Le reportage que le Journal de Montréal en fait cette semaine me rappelle de douloureux souvenirs, soit celui d’avoir frôlé la réalisation de ce rêve bien légitime. Je suis indépendantiste!

Nous sommes passés si près. À la lecture des témoignages on se rend bien compte comment les Parizeau, Bouchard et compagnie avaient tout prévu dans ses moindres détails. Ils étaient prêts! Mais le Canada a saboté, par toutes les manigances inimaginables, ce droit fondamental à l’auto-détermination d’un peuple. Ce jour extrêmement important a donné la frousse au Canada. À la lecture du dossier, je me revois à l’époque et les souvenirs sont de plus en plus clairs et précis. Pour moi, ce fut un jour sombre.

Ça fait déjà 20 ans et je suis convaincu que le Québec ne s’en porterait que mieux. Qu’il aurait provoqué une profonde réflexion du Canada tel qu’il était et est toujours. D’autres provinces auraient emboîté le pas dont la Colombie-Britannique qui n’attend que ça. Ce ne sont que des suppositions mais je suis persuadé que le Canada a beaucoup plus à perdre si le Québec devenait souverain.

Parallèlement à ce reportage, Richard Martineau titrait dans sa chronique d’hier; Un choix clair, simple et précis. Du bonbon! Une opinion que je partage entièrement. Avec Pierre-Karl Péladeau, devrait débuter une nouvelle ère, celui justement de la clarté, la simplicité et la précision dans le discours souverainniste. Pas de referendum mais une élection référendaire. Un vote pour le PQ est un vote pour l’indépendance. On ne peut plus clair!

Je regarde le Bloc à Ottawa et je ne vois toujours pas ce qu’ils font. Ils n’ont aucun pouvoir et l’action doit se dérouler au provincial. C’est là qu’il faut travailler. Transposer les décisions du gouvernement du barbu-qui-rit-jaune, dans le contexte d’un pays indépendant. Prêcher par l’exemple. Démontrer ce que serait la politique dans un tel pays. C’est à quoi il faut s’attaquer. Vendre le projet de société et y mettre toutes ses énergies pour le prochain rendez-vous historique. Présenter du concret pour faire en sorte que l’électeur exprime son choix de façon éclairée.

Pour moi, PKP est l’homme de la situation. Il n’est pas un politicien de carrière mais un homme d’affaire qui devait décider pour survivre et même se développer. Il n’a pas de temps à perdre. René Lévesque ne l’était pas non-plus mais il s’imprégnait du peuple et maîtrisait parfaitement l’art de vulgariser un dossier complexe et de le rendre limpide.

Nous étions à un cheveux du but en 1995. Il faut s’en rappeler et s’en servir pour faire avancer la cause, sans ambiguité. Il faut regrouper les forces souverainistes et dire à ceux et celles pour qui cette cause est dépassée, que l’indépendance reste encore un objectif légitime à réaliser pour beaucoup de peuples du monde.

Vous en pensez quoi ?