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La Une
Vous vous souvenez du terme racisme systémique tant galvaudé depuis les deux dernières années. Un terme dénoncé vigoureusement par notre premier ministre François Legault. Les pro-racistes systémiques ont même de la difficulté à bien la définir. Mais qu’en est-il de cette vision erronée ?
Murielle Chatelier, une journaliste indépendante Noire, fille de deux immigrants haïtiens, signait une lettre d’opinion dans le Journal de Québec, du 25 février dernier, sur le sujet et de sa propre définition du racisme systémique et de ses dérivés au Québec.
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J’ai une peau noire et je rejette des concepts comme le racisme systémique, le privilège blanc et la fragilité blanche. Au Québec, nous n’avons pas besoin de ce genre d’idées qui nous viennent des États-Unis pour nous faire entendre et comprendre.
Le peuple québécois est en général très accueillant et le message qu’il nous envoie est clair et sans la moindre ambiguïté : il refuse d’adhérer à des concepts comme le racisme systémique, le privilège blanc et la fragilité blanche.
Nous sommes plusieurs avec une peau d’ébène à abonder dans le même sens dans l’ombre. Parce que ces concepts sont synonymes d’accusation envers la « majorité blanche ». Ils visent à culpabiliser des personnes qu’on estime « privilégiées » parce qu’elles sont nées blanches, à les rendre responsables d’un passé qui ne leur appartient pas. Et je comprends parfaitement ceux qui refusent de porter ces chapeaux.
Une fracture qui nuit aux minorités
Alors, j’aimerais poser cette question à tous ces militants et « influenceurs » qui veulent nous faire avaler ces concepts à n’importe quel prix, même au détriment de la paix sociale : qu’est-ce qui vous importe le plus? Imposer des concepts rejetés par une majorité de la population ou travailler d’arrache-pied avec tous ceux qui sont disposés à le faire pour réduire les inégalités dont sont victimes les minorités ?
Il n’y a pas de société parfaite. Malgré le fait qu’il y ait notamment du profilage racial et des concernant l’égalité en emploi au Québec, l’esprit qui règne de façon globale dans cette société en est un, d’ouverture. Je le crois profondément et c’est ce que nous devons tous croire pour pouvoir avancer ensemble. Et ce qui m’inquiète le plus, c’est que toutes les polémiques actuelles ne polarisent la société au point de créer une fracture qui, au bout du compte, nuirait grandement aux minorités.
Dialogue de sourds
Dans un dialogue, chacun doit écouter ce que l’autre a à dire. On assiste pourtant à un dialogue de sourds. Certains croient, à tort je le crains, que nous avançons plus que jamais parce que le sujet du racisme et ses concepts dérivés est sur toutes les lèvres. Et si on se trompait ? Et si la vérité est plutôt qu’on divise la société plus que jamais ? On le dit souvent : les Québécois n’aiment pas la chicane. Qu’avons-nous donc à gagner à les approcher à « l’américaine » ?
Dans ce genre de lutte, légitime s’il faut le préciser, il importe de s’adapter aux particularités de la société dans laquelle on vit. On ne peut pas copier-coller des concepts qui nous viennent d’un peuple dont l’histoire n’est pas la nôtre. Nos codes culturels ne sont pas les mêmes. Gardons cette réalité à l’esprit pour que ces luttes ne se retournent pas contre nous alors que nous bénéficions aujourd’hui d’une tribune fort enviable.
Dénoncer les injustices
Chaque injustice est une injustice de trop et nous nous devons de les dénoncer haut et fort. Comme je l’ai fait à l’automne 2016 quand des étudiants ont accueilli ma fille et ses amis dans une nouvelle école privée en leur balançant : « C’est quoi ce troupeau de Noirs ? » J’ai publié une lettre ouverte dans les médias et écrit un courriel à la direction de cette école pour dénoncer le comportement inacceptable de ces adolescents. Et j’ai clairement indiqué à l’établissement que je ne tolèrerais en aucun cas que ma fille soit victime de quelque discrimination que ce soit.
Une tournée des classes a été organisée pour sensibiliser les jeunes à cette situation. Et pendant une matinée, ma fille a également dû s’asseoir avec une des élèves qui tentaient de l’intimider pour échanger sur la question. L’écoute de part et d’autre a permis de mettre fin à cette triste histoire qui n’aurait jamais dû se produire.
Je n’ai pas eu à brandir des concepts comme le racisme systémique, le privilège blanc ou la fragilité blanche pour me faire entendre et comprendre. Et dans mon quotidien, je n’ai pas non plus à le faire quand j’aborde ces questions avec ceux qui m’entourent et qui s’intéressent véritablement au sort des minorités. C’est pour cette raison que je défendrai toujours mon Québec : parce que je sais que la majorité embrasse cette lutte contre le racisme.
85e jour de l’année
26 mars 2022
On célèbre aujourd’hui…
LA FÊTE NATIONALE DU BENGLADESH
Pensée et citation du jour
Vivre sans amis, c’est mourir sans témoin.
Georges Hébert
Ça s’est passé un 26 mars…
(1997) La police découvre dans une résidence cossue au nord de San Diego, en Californie, les corps de 39 personnes âgées de 26 à 72 ans, membres de la secte Heaven’s Gate (les Portes du Paradis), qui se sont donné la mort à l’aide d’un mélange de barbituriques et d’alcool pour que « leur âme rejoigne un vaisseau spatial caché dans la queue de la comète Hale-Bope ».
(2001) Au Kenya, 58 élèves ont péri brûlés dans un dortoir près de Machakos, à 60 km au sud-est de Nairobi. La police privilégie l’hypothèse d’un incendie criminel. Le feu a pris à 1h40 (heures locales) dans un dortoir de garçons où dormaient plus de 130 élèves d’une école secondaire mixte. Plus de 58 adolescents âgés de 15 à 18 ans sont morts et au moins 28 ont été blessés.
Les cadavres, complètement brûlés et méconnaissables, étaient toujours entassés plusieurs heures après la tragédie dans l’allée centrale du dortoir, entre des lits superposés. Les vitres du bâtiment ont été cassées, mais des barreaux ont empêché les élèves de fuir. L’une des deux portes du dortoir était toujours fermée à clef. L’autre porte aurait été verrouillée par les criminels, selon la police.
(2008) Un pan de la banquise antarctique équivalent à la superficie de l’île de Montréal a commencé à se désintégrer sous l’effet du réchauffement climatique rapide, a indiqué mardi le Centre national de la neige et de la glace de l’Université du Colorado (NSIDC). Il s’agit de la plus grande banquise dans l’Antarctique.
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