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Voici le troisième conte de Noël de 2023, spécialement pour les petits au cœur d’ange…
Il était une fois un petit village niché au creux des montagnes, là où l’air est bleu et les vallées parsemées de fleurs sauvages. L’hiver le recouvrait d’un épais manteau de neige et les traîneaux aux clochettes joyeuses y dessinaient de longs sillons serpentant entre les maisons. On aurait dit que ce joli village sortait d’une carte de Noël avec son clocher haut perché, son école vieillotte, son magasin général, sa forge, ses nombreuses fermes et, surtout, ses petites maisons à lucarnes situées sur des rues éclairées de lanternes.
Les gens y vivaient heureux et sans histoire. Le pain du boulanger était délicieux, la couturière habile, le postier fidèle, le menuisier adroit, les fermiers empressés, le vieux docteur dévoué, l’institutrice éduquée. Tous y faisaient bon ménage. L’harmonie caractérisait les relations entre les habitants, à une exception près, hélas : mademoiselle Vlimeuse ne fréquentait personne.
Il n’existait pas de riches non plus, dans ce village, ni de pauvres, à part la famille Fauché qui se trouvait vraiment sans le sou. Le père, la mère et leurs dix enfants en arrachaient pour survivre. Voilà quelques années, monsieur Fauché, forgeron de son métier, s’était blessé gravement au poignet. La blessure s’étant infectée, on avait dû finalement lui amputer la main droite, et il avait perdu son emploi. La misère s’était alors abattue sur la pauvre famille.
Le père avait beau effectuer des travaux ça et là du mieux qu’il pouvait, et madame Fauché avait beau travailler sur sa machine à coudre tard la nuit pour les belles dames du village, les parents n’arrivaient pas à joindre les deux bouts et à assurer à leurs enfants une vie normale et décente.
Déjà leur fils aîné, Maxime, âgé de seulement quatorze ans, s’était mis à offrir des petits services ici et là afin de rapporter quelque argent à la maison et aider ses parents à nourrir ses frères et sœurs. Malheureusement, il n’avait pas trouvé de travail. « Trop jeune ! » lui répondaient les employeurs, « Va à l’école et reviens dans quelques années ! » Hélas ! c’était tout de suite que Maxime et sa famille avaient besoin d’argent. Noël arrivait à grands pas et il devenait de plus en plus évident que les petits Fauché ne trouveraient rien dans leurs bas suspendus à la cheminée…
Pas très loin de leur maison habitait la fameuse demoiselle Vlimeuse. C’était une vieille fille acariâtre et haïssable, la seule villageoise détestée par tout le monde. Non seulement on la trouvait laide, ce qui n’était pas de sa faute, après tout, mais elle ne souriait jamais et ne parlait à personne. Nul ne connaissait son histoire et ne savait d’où elle venait, ni pourquoi elle s’était installée dans ce village, il y a quelques années.
Elle s’était pointée, un bon matin, pour acheter la maison du vieux père Laframboise récemment trépassé, et elle avait emménagée sans lier connaissance avec le voisinage. Elle sortait rarement de sa maison, les rideaux se trouvaient toujours tirés et nul visiteur ne franchissait sa porte en aucun temps. Elle ne se rendait au centre du village que par obligation, n’adressant la parole à personne et fusillant du regard ceux qui osaient lui sourire.
Quand les enfants jouaient au ballon près de chez elle, elle les chassait à coups de balai.
– Allez-vous-en, petits mécréants !
Ceux-ci l’avaient surnommé la « vieille sorcière ». Lorsqu’ils passaient devant sa porte, ils ne pouvaient s’empêcher de lui faire des grimaces.
– Sorcière ! Sorcière ! Vieille chouette ! Nia-nianiania-Nia !
Une seule personne avait la permission de pénétrer chez mademoiselle Vlimeuse et était reçue avec considération : c’était Maxime, le jeune voisin d’en face qui avait accepté de venir lui rendre de menus services. Il s’occupait de couper l’herbe de son jardin au printemps, d’installer les doubles fenêtres à l’automne, de rentrer des bûches et de pelleter son entrée après une bordée de neige.
Maxime se montrait plutôt timide et réservé, et il ne parlait pas beaucoup. Mademoiselle Vlimeuse non plus. Quand il venait, elle l’accueillait pourtant toujours avec gentillesse et lui offrait un bol de soupe ou un bonbon en plus de le rémunérer largement pour son travail. Maxime rapportait aussitôt son pécule à la maison et le remettait à ses parents. Lorsque les enfants faisaient des grimaces à la vieille fille, Maxime essayait toujours de les en empêcher.
– Arrêtez donc, petits malins ! Mademoiselle Vlimeuse n’est pas aussi méchante que vous le croyez !
Mais ses amis l’envoyaient paître et redoublaient les insultes.

Un jour, la vieille fille, qui avait perdu son chat, demanda à Maxime de l’aider à le retrouver. Le jeune garçon avait tout lâcher et s’était aussitôt mis à le rechercher dans tous les recoins du village. Il avait cherché pendant deux jours et avait finalement repéré le matou haut perché au sommet d’un arbre, tremblotant et incapable de redescendre.
Maxime n’avait pas hésité une seconde et avait grimpé audacieusement pour aller quérir le pauvre animal. Lorsqu’il l’avait rapporté à mademoiselle Vlimeuse, elle l’avait simplement remercié par ces quelques mots :
– Maxime, je ne t’oublierai jamais !
Il va sans dire qu’aucune décoration de Noël n’illuminait la maison de la demoiselle, pas plus, d’ailleurs, que celle des Fauché, trop occupés à se mettre quelque chose sous la dent pour penser à décorer un arbre de Noël. De toute manière, quelles friandises y auraient-ils accrochées ?
Ce jour-là, veille de Noël, il y avait un grand remue-ménage dans tout le village. Malheureusement, Maxime se trouvait malade depuis quelques jours. « Bronchite », avait diagnostiqué le vieux docteur. Et il avait ajouté, d’une voix autoritaire :
– Ce garçon-là doit absolument garder le lit s’il veut s’en remettre au plus vite.
C’est alors que mademoiselle Vlimeuse sonna à la porte des Fauché pour réclamer l’aide de Maxime afin de transporter des bagages dans une charrette. Monsieur Fauché eut beau lui expliquer que son fils était trop mal en point pour exécuter ce travail, la vieille fille ne voulait rien entendre et continuait d’insister.
– Ce n’est pas possible ! Comment vais-je faire ? Je comptais sur lui ! Ces bagages sont vraiment trop lourds pour moi.
– Écoutez, mademoiselle, répondit le père, si vous vous trouvez réellement en difficulté, je vais y aller moi-même. Un service, ça ne se refuse pas, surtout la veille de Noël, et même si je ne possède qu’une seule main utile.
À sa grande surprise, monsieur Fauché constata que sa voisine avait empaqueter dans des boîtes la plupart des objets de sa maison. Il ne restait aucun bibelot, aucun cadre sur les murs. Aucun vêtement dans les penderies. Piqué de curiosité, il s’enhardit à poser une question :
– Euh… vous partez pour longtemps ?
– Oui, très longtemps…
Ce fut la seule et mystérieuse réponse de la vieille fille. De peine et de misère, avec son bras utilisable et son moignon de l’autre côté, monsieur Fauché transporta toutes les boîtes et les valises à l’extérieur, puis il en chargea avec précaution la charrette placée derrière la maison. Il songea que son pauvre Maxime n’y serait jamais arrivé tout seul ! Quand le travail fut terminé, la vieille fille le remercia froidement.
– Je pars par la diligence de ce midi. Un homme viendra chercher la charrette et son chargement, cet après-midi, Vous le reconnaîtrez à ses yeux noirs et à son nez aquilin comme le mien. Pouvez-vous jeter un œil sur mes affaires d’ici là ?
Le père accepta gentiment. Il n’osa pas demander de précision, mais cela l’intrigua au plus haut point. Il croyait sa voisine seule au monde et voilà qu’elle parlait de quelqu’un qui lui ressemblait ! Et puis, grands dieux ! où pouvait-elle donc aller ?
Elle voulut le payer pour son aide mais il refusa net.
– Un service est un service ! Disons que c’est mon cadeau de Noël ! Je vous souhaite un bon voyage, mademoiselle, et un joyeux Noël !
Mademoiselle Vlimeuse ne répondit pas et partit une heure plus tard.
Cet après-midi-là, survint un cavalier assez jeune, de belle allure, richement vêtu et accompagné de deux magnifiques étalons noirs. Effectivement, il ressemblait vaguement à mademoiselle Vlimeuse. Monsieur Fauché se dit qu’il s’agissait sans doute de son frère cadet.
– Je viens chercher les affaires de ma mère.
– Quoi ! Les affaires de… votre mère ? Vous êtes le fils de mademoiselle Vlimeuse, alors ?

– Eh oui ! ma mère m’a toujours caché, car elle n’avait jamais été mariée. Mais aujourd’hui est un grand jour. Je suis revenu du pays lointain où j’habitais. Ma mère et moi, nous nous sommes réconciliés. Dorénavant, nous allons vivre tout près l’un de l’autre. Son temps de solitude est terminé, le mien aussi… Oh ! pendant que j’y pense, elle m’a demandé de remettre ce paquet à votre fils Maxime.
L’homme tendit au père un magnifique cadeau emballé de papier d’or et attaché avec un ruban rouge. En dépit de sa vilaine bronchite, Maxime s’empressa d’ouvrir la mystérieuse boîte, entouré de ses frères et sœurs, le cœur battant de curiosité. Il s’agissait d’une boîte métallique remplie de biscuits au gingembre. Il offrit de partager son cadeau avec tout le monde. Évidemment, les petites mains plongèrent à qui mieux mieux dans la boîte, jusqu’à ce qu’il ne reste aucun biscuit. Au moins, ils ne passaient pas Noël sans friandises…
Au fond de la boîte, Maxime trouva une petite lettre blanche sur laquelle étaient inscrits ces mots : À Maxime, mon seul et unique ami. En dessous, il découvrit plusieurs billets de mille dollars, pliés en quatre. Sa famille était sauvée !
Mademoiselle Vlimeuse, partie sans laisser d’adresse, ne revint jamais au village. Quant à Maxime, l’histoire raconte qu’il y passa le reste de sa vie, heureux et entouré d’amis.
Contes de Noël pour les petits et les grands, de Micheline Duff, Éditions Québec Amérique 2012.
347e jour de l’année
Mercredi, 13 décembre 2023
On célèbre aujourd’hui…
LE JOUR DU SOUVENIR ACADIEN

En souvenir de…
PIERRE LACROIX 1948-2020 – Ex directeur général des Nordiques de Québec et de l’Avalanche du Colorado, dans la LNH.
Décompte…

NOËL : 12 NOUVEL AN : 19
Pensée et citation du jour…
Lorsqu’il n’y a pas de nuages à l’horizon, il se trouve toujours quelqu’un pour déclarer que ça ne peut pas durer.
Jean Simard
Ça s’est passé un 13 décembre…
(1984) Naissance de l’opération nez rouge au Québec.
(1992) Manon Rhéaume, de la région de Québec, devient la première femme à participer à un match professionnel de hockey en saison régulière, prenant place devant le filet des Knights d’Atlanta de la Ligue internationale lors d’une rencontre remportée 4-1 par Salt Lake City.
(2000) Les nouveaux paquets de cigarettes sont maintenant sur les tablettes des commerçants. Ces paquets comportent des mises en garde avec des photos-chocs. Ils montrent des gencives attaquées par le cancer, des dents malades et des tumeurs au cerveau. Les avertissements indiquent également que le cancer peut tuer, nuire aux enfants et causer l’impuissance.
Merci de votre fidélité. – Passez une excellente journée !
Merci pour l’histoire Normand le petit vlimeux
Envoie moi des biscuits Papineau dans une boite. Si tu ne veux pas mettre de cash dans le fond de la boite, tu peux me faire un virement bancaire!
Joyeux noël mon mentor
Jean
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Ah, les fameux Papineau… Je m’en souviens encore.
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