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Opinion
Au fil du siècle dernier, nous avons été plus que choyés avec notre équipe professionnelle de hockey; 24 coupes Stanley, une dynastie dominante. Mais le temps et les circonstances ont bien changés.

On dit que le passé est garant de l’avenir, mais pas pour nos Canadiens de Montréal. Pour cette équipe, qui a tout gagné et qui ne verra jamais le record de ses conquêtes battu ou même égalé, depuis la première expansion en 1967, l’objectif des dirigeants de cette ligue aura été de mettre un terme définitif à ce règne. Et l’outil pour y parvenir c’était de diluer le produit.
Dès lors, on savait que ce serait la fin. Pas de l’équipe, mais de cette dominance outrancière et croyez-moi, Gary Bettman avait cette mission avec 13 expansions depuis cette année-là.
LE PASSÉ GLORIEUX
Depuis la dernière conquête de 1993, et devant les difficultés de l’équipe pour répéter les exploits d’une autre époque, on revient constamment sur le passé. Pourquoi ? C’est en avant qu’il fallait regarder parce que l’équipe stagnait. J’avais moi-même perdu mon intérêt pour l’équipe durant une bonne douzaine d’années, jusqu’au moment où Guy Carbonneau est devenu entraîneur-chef. Maintenant, il faut regarder vers l’avant et repartir sur de bonnes bases. Laisser la chance aux jeunes loups et aller vers l’avant.
LE RECONSTRUCTION
Depuis l’automne 2021, une nouvelle équipe de direction a obtenu le mandat de reconstruire l’équipe. Jeff Gorton, Ken Hugues ainsi que Martin St-Louis ont obtenu ce mandat. Au départ, ils parlaient tous de cinq bonnes années pour bâtir la version 2,0 de cette équipe.
Ce qui me désole, après seulement trois ans, c’est de lire et d’entendre les journalistes au autres spécialistes du hockey vouloir congédier tout le monde et de critiquer les décidions qui sont prises. On a à peine trois petites années depuis. Pas cinq, trois ! On prend son gaz égal et on laisse faire le temps. On a une équipe de jeunes et il faut y mettre le temps et l’énergie. J’ai confiance !
Combien de temps pensez-vous que les Rangers de New York ont mis, sous Gorton, pour en arriver à la puissante équipe d’aujourd’hui ? Même chose pour les Sabres de Buffalo qui attendent depuis des lunes. N’oublions pas aussi, toutes les années où les Oilers d’Edmonton choisissaient des premiers choix de repêchage, sans vraiment devenir une puissance pouvant aspirer aux grands honneurs. Maintenant oui !
LA FIN DES DYNASTIES
Aujourd’hui, avec un produit dilué au maximum et avec des visions d’ajouter quatre autres équipes d’ici 2028, il est impossible de revivre une seule dynastie. Les Oilers d’Edmonton ont eu leur part de coupe Stanley, le Lightning de Tampa Bay aussi, même chose pour Chicago, Pittsburgh et autres. Mais en bout de ligne, il n’y aura qu’une seule équipe par saison qui gagnera le précieux trophée sur 32.
Avec le plafond salarial qui existe, c’est plutôt un bel équilibre qui s’est installé entre les équipes. C’est ce qui fait la beauté de ce sport. Toutes les équipes ont la possibilité d’espérer gagner une coupe Stanley, contrairement au baseball majeur. On l’a vu récemment avec la série mondiale où les deux équipes les plus riches, les Dodgers de Los Angeles et les Yankees de New York se disputaient les honneurs. C’est ça qui nuit à ce sport, le déséquilibre des forces à cause de l’argent.
Pour revenir à nos Canadiens, il faut continuer de les encourager et d’ici deux ou trois ans on en récoltera les dividendes. C’est un beau sport le hockey mais ça reste un divertissement !
En terminant, oubliez le match d’hier contre Toronto. Ce texte était déjà écrit.