Le grand perdant, le patient !

Opinion

Finalement, le gouvernement Legault a fait adopter, sous bâillon, le projet de loi 106 qui est devenu la loi 2. Depuis, c’est la grogne chez les médecins. Chez la population, les opinions du pour et du contre sont partagées.

Pour ma part, je penche légèrement du côté de Christian Dubé.

J’ai écouté ses explications, dimanche dernier, à l’émission Tout le monde en parle, de Radio-Canada, et elles m’ont satisfaites en partie. Mais, malgré tout, on ne saura jamais ce qui s’est vraiment dit en vase clos, de part et d’autre. Il faut donc se faire une quelconque idée.

En écoutant les deux parties, je reste sur mon appétit, surtout en me rappelant le passé des négos pas si lointain. Est-ce qu’on a vraiment réglé les problèmes entre deux entités qui ont respectivement la tête dure ? Est-ce qu’on a tenu compte de la santé des patients ? La réponse est non ! Et on n’y arrivera jamais.

AUJOURD’HUI C’EST COMME HIER

Voici quelques points qui ne sont toujours pas réglés et ça depuis des années.

  • Est-ce que les cliniques sont ouvertes le soir ?
  • Est-ce que les temps d’attentes pour les chirurgies ont diminués ?
  • Est-ce que le 811 est performant ?
  • Est-ce qu’on peut voir un médecin le soir ?
  • Est-ce que les urgences sont vides ?
  • Est-ce que les médecins en urgence sont disponibles en nombre suffisant ?

La seule réponse qui s’impose est NON ! Et depuis très longtemps, voire toujours.

Je l’ai dit souvent. Toutes les cliniques devraient être ouvertes 24 heures sur 24, être les premiers répondants et leur personnel devrait diriger le patient vers l’urgence d’un hôpital, le cas échéant. Des infirmières spécialisées pourrait intervenir. L’hôpital devrait être priorisée pour des cas d’extrême urgence.

Le temps d’attente pour certaines chirurgies s’étend en terme d’années. Qui souffre ? Le patient (qui porte bien son nom).

Vous appelez le 811 pour expliquer vos malaises, ils vous envoient à l’urgence… sans vous avoir vu, se basant sur vos symptômes.

Les médecins de familles font du 9 à 5. VOUS devez quitter le travail pour les rencontrer. Lequel des deux a les moyens de perdre quelques heures de travail ? Malheureusement l’ère des rendez-vous, le soir, avec votre médecin fait partie de la préhistoire.

Les salles d’urgence continuent d’accueillir les patients, qui doivent prévoir s’amener de la lecture s’ils veulent survivre à l’attente. Il faudrait prévoir un peu plus de personnel médical.

DES PRIMES ET DES PRIMES

Vous vous souvenez, il y a quelques années, le médecin se voyait donné une prime dans certaines conditions comme mettre des vêtements de protection en visitant des patients contagieux… Incompréhensible ! (Pas la jaquette, la prime.).

Même chose s’il se présentait au travail à l’heure prévue. Une autre prime !

Les médecins et le gouvernement sont deux coqs dans la bataille. Chacun tire la couverture de son côté sans céder un pouce. Le gouvernement a recours à l’imposition d’une loi spéciale pour mettre fin à un conflit. Évidemment ça ne règle pas tout, loin de là. Par contre, il est vrai que les médecins, depuis des années, ont vu leur rémunération faire un bond en avant spectaculaire, frôlant et dépassant le demi-million annuellement.

Malheureusement, on n’a pas réglé la situation du PATIENT, celui qui n’a pas le choix de payer pour un service qu’il tarde à recevoir et qui lui est dû. C’est lui, le grand perdant dans cette bataille.

Personne n’en parle !


3 commentaires sur “Le grand perdant, le patient !

  1. Pour une fois on a un gouvernement qui a mis son pied à terre. Les jeunes médecins sont des vrais bébés gâtés. Il était temps que les choses changent. Cette loi n’est qu’un début car les forces vont continuer à s’opposer et des modifications suivront. Espérons que le patient y gagnera.

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  2. Pauvres médecins qui doivent payer leur personnel et payer un loyer pour leur bureau…. Ce n’est pas la même chose pour tout le monde qui doivent travailler dans un bureau ou un local ? Mais majoritairement ceux-ci ne gagnent pas plus d’un demi millions de salaire par année et plus….et ce n’est pas tout, imaginez-vous qu’à ce pauvre salaire, ils n’ont pas de fond de pension… la misère n’est pas la même pour tout le monde …..

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  3. Parmi les plaintes des médecins, ils doivent payer le loyer et le personnel des bureaux dans lesquels ils reçoivent les patients. N’est-ce pas la même chose pour tout ceux qui doivent s’ouvrir un bureau pour recevoir leur clients mais à un salaire très loin de ceux des médecins ? Et en plus, imaginez-vous que ces pauvres médecins n’ont pas de fond de pension payé par l’employeur ( qui est le gouvernement)….. la misère n’est pas la même pour tout le monde….

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