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Voici quelques expressions du quotidien, mais qu’en est-il de leur histoire ?
FAIRE LONG FEU
Quand une action traîne en longueur et qu’elle ne produit pas finalement l’effet escompté, on dit qu’elle « fait long feu ».
Cette locution trouve son origine dans le milieu de l’artillerie. Autrefois, lorsque l’on mettait de la poudre trop humide dans le canon d’un pistolet ou d’un fusil pour le charger, l’amorce qui se trouvait à l’intérieur se consumait très lentement. À tel point que la mèche ne pouvait pas s’enflammer et ne provoquait pas l’explosion nécessaire pour propulser la balle hors du canon.
Aujourd’hui, on utilise également souvent l’expression « ne pas faire long feu », qui fait à l’inverse référence au feu de paille. Une collaboration qui n’a pas fait long feu, par exemple, signifie qu’elle n’a pas « fait de vieux os », qu’elle n’a pas duré longtemps.
À LA QUEUE LEU LEU
On dit de personnes qui se tiennent en file indienne, l’une derrière l’autre qu’elles sont « à la queue leu leu ».
C’est le latin « lupus » qui donna au XIe siècle les noms « leu » et « lou ». Deux siècles plus tard y sera ajouté un « p » donnant notre actuel « loup ». La forme « leu » subsistera jusqu’au XVIe siècle.
« À la queue leu leu » renvoie donc aux loups qui, se déplaçant bien souvent en meutes, se suivent et marchent dans les pas des uns des autres, soit « les uns derrière les autres ».
DISCUTER À BÂTONS ROMPUS
L’expression « à bâtons rompus » signifie faire quelque chose de manière décousue, par exemple avoir une longue conversation qui change souvent de sujet.
Cette expression trouve son origine dans le milieu musical. Elle fait référence à un mouvement appelé « rompre les bâtons », soit « une batterie de tambour qui consiste à faire jouer avec les bâtons, ou baguettes, alternativement, par intervalles ». Elle était le contraire d’« aller rondement », pour évoquer un roulement de tambour continu.
L’instrument et la manière d’en jouer ont par ailleurs inspiré d’autres expressions, telles une action « menée tambours battants », ou encore une affaire « rondement menée ».
FAIRE AMENDE HONORABLE
Prise de remords après un geste ou une parole déplacée, une personne peut décider de « faire amende honorable », c’est-à-dire reconnaître qu’elle a tort et demande pardon.
Cette expression, apparue au cours du XVIe siècle, avait autrefois un sens beaucoup plus lourd. Elle était ainsi employée pour désigner des excuses publiques, le plus souvent avant une condamnation à mort. Le verbe « amender » désigne, depuis le Moyen Âge, une punition visant à réparer un tort. Une amende était qualifiée d’« honorable », puisqu’elle était émise aux yeux de tous pour humilier le fautif et entacher son honneur.
Cette pratique n’existe plus, même si l’amende perdure aujourd’hui sous la forme de sanctions financières.
ÊTRE COLLET MONTÉ
Les gens rigides ou guindés sont souvent décrits comme « étant collet monté ».
Cette locution trouve son origine dans la création du collet monté, dont la reine Catherine de Médicis (1519-1589), très exigeante en matière de mode, imposa le port aux nobles de la cour au XVIe siècle.
Cette pièce de tissu était une collerette très distinguée portée autour du cou et rigidifiée par un mélange de carton, de fils de fer mais aussi d’empois, c’est-à-dire une poudre d’amidon mélangée dans de l’eau et appliquée sur le tissu pour lui donner de la raideur.
C’est toutefois après sa mort que l’objet de mode va servir de base à l’expression populaire afin de désigner les personnes très à cheval sur les bonnes manières et les principes, avant de devenir synonyme de rigidité.
AVOIR MAILLE À PARTIR
Lorsqu’une personne a « maille à partir » avec quelqu’un, cela indique qu’un différend les oppose.
Cette expression tire ses origines des dilemmes liés au partage de l’argent au Moyen Âge. À cette époque, la maille désignait la plus petite pièce en circulation et qui valait la moitié d’un denier.
Quand deux personnes avaient « maille à partir », cela signifiait alors qu’elles devaient diviser la valeur de cette pièce en deux, ce qui reviendrait aujourd’hui à diviser un centime. Cette opération quasi impossible pouvait donc entraîner des conflits.
Le mot « départir », synonyme de partager, s’est ensuite transformé en « partir » au fil du temps, pour donner à l’expression sa forme actuelle au milieu du XVIIe siècle.
À BRÛLE-POURPOINT
L’expression « à brûle-pourpoint » se dit aujourd’hui d’une parole ou d’un geste intervenu brusquement et de manière impromptue.
Il faut remonter au Moyen Âge pour en connaître l’origine. Au XVe siècle, les hommes portaient un pourpoint sous leur armure, cet habit masculin résistant était surtout plus confortable qu’une cotte de mailles. Il s’agissait d’une veste en cuir rembourrée qui couvrait le torse, du cou jusqu’en dessous de la ceinture.
Avec la création des armes à feu, lorsqu’on tirait à brûle-pourpoint, cela signifiait que l’on tirait sur quelqu’un de très près, à bout portant, afin de prendre son ennemi au dépourvu. L’arme étant directement mise en contact avec le vêtement et la poudre qui se dégageait du canon le brûlait.
À suivre…
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