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La Une
Emile Bilodeau n’en est pas à une controverse près. Il y a deux ans, c’était la contestation avec la loi 21 sur la laïcité et là, il en remet avec la Festi-plage de Cap-Espoir, en Gaspésie, qui manque d’artistes féminins.
Samian aussi, s’offusque de ne pouvoir chanter la majorité de ses chansons en anishinabemowin, sa langue ancestrale, au Festival de la chanson de Granby. Je veux bien qu’il chante quelques chansons dans cette langue, mais j’insiste sur le « quelque ».
Ça sert à quoi de chanter en anishinabemowin, quand on est seul à comprendre les mots. À ce que je sache, le Québec est d’abord francophone.
Crise de vedette, hautainement, provocation ? C’est deux artistes locaux sont assez prétentieux.
Quoi qu’il en soit, au lieu de jouer les vierges offensées, ils seraient mieux d’apprécier qu’on ait pensé à eux, pour chanter devant un public, ne serait-ce même au Nunavut et recevoir le cachet.
Ne mords pas la main qui te nourrit !
Ils ont oublié qu’il y a toute une organisation de bénévoles derrière ces spectacles.
Sophie Durocher a écrit un article qui me rejoint, dans le Journal de Montréal d’hier, et je veux le partager avec vous.
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LE FESTIVAL DE LA CONTROVERSE
Au cours des derniers jours, deux controverses ont touché le milieu culturel québécois. Les deux impliquent des festivals de musique. Samian claque la porte du Festival de Granby parce qu’on lui demande de (trop) chanter en français. Et Émile Bilodeau claque la porte du Festi-Plage parce qu’il trouve qu’il n’y a pas assez de femmes dans la programmation.
Pour satisfaire toutes les doléances et toutes les exigences de la communauté artistique, je propose qu’on parte un Festival de la rectitude politique qui cochera toutes les cases de l’Équité, la Diversité, l’Inclusion.
On l’appellera… le Festival de la perfection.
PLAIRE À TOUT LE MONDE
Pour ce festival parfaitement e.xem.plai.re, il y aurait tout d’abord la parité parfaite chez les organisateurs. Autant d’hommes que de femmes autour de la table des décideur.e.s (ben oui, c’est sûr que l’écriture inclusive serait à l’honneur !). Par contre, dès la première rencontre, ielles se poseraient la question de la diversité de genres. A-t-on prévu une juste représentation des personnes transgenres et non binaires ? Bien entendu, même si le Festival de la perfection a lieu dans le fin fond de l’Abitibi, il faudra s’assurer que le comité organisateur ET l’ensemble de la programmation reflètent parfaitement les statistiques démographiques, telles que colligées lors du dernier recensement. Si une minorité X représente 4,8 % de la population, cela devra se refléter dans le festival : 4,8 % de X chez les organisateurs, 4,8 % de X sur scène, 4,8 % de X en coulisses. Sortez vos calculatrices !
Je propose qu’un comité de professeur.e.s de l’UQAM et de chroniqueur.e.s du Devoir passe en revue le choix des têtes d’affiche pour s’assurer que personne ne soit offensé, ou ne se sente opprimé, colonisé, racismesystémiquisé ou sexismesystémiquisé. Et attention, si vous n’invitez ni Rita Baga ni Gabry Elle, vous allez avoir le lobby des drag queens sur le dos !
Et on chantera quoi, dans ce Festival de la perfection ? Le comité de Lecteurs Sensibles, qui révise habituellement les manuscrits des livres à être publiés au Québec, se penchera sur les paroles des chansons pour s’assurer qu’on n’y tiendra aucun propos offensant.
CHANTE-LA TA CHANSON
Je rigole, bien sûr, mais les deux controverses Samian et Bilodeau ont une chose en commun : une réaction démesurée à une tempête dans un verre d’eau.
En dehors des grands événements dans les grands centres (Festival de jazz, Francofolies, Festival d’été de Québec), la plupart des petits festivals en région vivotent bon an mal an, avec des organisations souvent portées à bout de bras par des bénévoles. Des passionnés qui ont un autre emploi dans la vie décident de se patenter un rassemblement festif.
Personne ne devient riche en organisant un festival sur une plage dans le fin fond de la Gaspésie, à douze heures de route de Montréal !
Et après deux ans de pandémie, où ils ont dû continuer à payer les frais fixes, même si les événements étaient annulés, tous ces festivals en région ont la langue à terre.
Alors vous me permettrez de trouver un peu cavalier que deux artistes connus, Samian et Émile Bilodeau, qui jouissent d’une vaste tribune, aient eu des propos aussi durs et aussi cinglants envers des organisateurs qui, de bonne foi, ont essayé d’organiser des festivals… de l’imperfection.
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Ça s’est passé un 12 mars…
(1894) Commercialisation du Coca Cola.
(2008) Première Journée internationale pour la liberté d’expression sur Internet, initiative de l’UNESCO et de Reporters sans frontières.
(2012) Vingt-huit personnes, dont 22 enfants scolarisés en Belgique, ont trouvé la mort dans un accident d’autobus survenu à Sierre, dans le sud de la Suisse, semant la consternation en Suisse et en Belgique, qui a décrété une journée de deuil national.
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