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Le week-end dernier, c’était déjà la dernière fin de semaine de camping de la saison 2008. C’est fou comme le temps passe vite. Sous la responsabilité de l’ARCC Montréal-Bourassa, nous nous sommes retrouvés, avec 235 autres équipages, au camping Lac des Pins pour ce rassemblement de fermeture, en pleine ambiance des Pirates des Caraïbes. Contrairement à mes habitudes, j’avais décidé de surprendre mes compagnons de route en portant chapeau, perruque et œil de pirate. Nous nous sommes présentés vers onze heures chez Loblaws à Brossard, notre lieu de rencontre. Pierrette découvrit la surprise et Francine s’empressa de sortir sa caméra.
De notre groupe habituel, nous étions quatre unités inscrites; Pierrette et Clément, Francine et Jean-Guy, Louise et moi ainsi que Cécile et André qui nous ont rejoint un peu plus tard. Nous étions sur place un peu après midi trente. C’est toujours plaisant de visiter ce camping surtout à cause de leur hospitalité et leur gentillesse. On y est toujours accueilli avec sourire et amabilité. Pour un camping de cette envergure, c’est tout à leur honneur. Nous nous sommes installés dans la section réservée aux voyageurs tout au fond du camping. Nous disposions de tous les services et les unités étaient bien assises sur des allées asphaltées. Face à nous, le boisé nous offrait ses belles couleurs d’automne. Il faisait un temps merveilleux malgré une petite brise fraîche, typique de cette période. Au Lac des Pins, les maringouins sont toujours là, les abeilles aussi, sans oublier les coccinelles. Ça ne nous a pas empêché de s’attabler à la table de pique-nique pour prendre l’apéro, une fois les inscriptions complétées.
En soirée, c’était le traditionnel bingo. Hélas, la chance ne nous a pas souri. La salle communautaire, où se déroulaient les activités intérieures, était bien décorée et fidèle au thème choisi. Des affiches du capitaine Jack Sparrow tapissaient les murs. À l’extérieur, un bateau pirate mouillait, bien installé et prêt à l’abordage. Une belle idée qui permettait aux caravaniers de prendre quelques clichés souvenirs, à côté du redoutable pirate, bien installé à la barre. À vingt-et-une heure, le rassemblement était officiellement ouvert par la présidente de l’ARCC, Carole Bonneau, alias Jacky Sparrow. Beau clin d’œil. S’en suivit la brève cérémonie protocolaire et l’allocution du président Martin Healey, tous vêtus en flibustiers.
Traditionnellement, le café bonsoir clôturait cette première journée. Nous sommes rentrés à vingt-deux heures, dans la fraîcheur de la nuit, pour s’emmitoufler dans nos draps santé.
Samedi matin, on a fait la grasse matinée jusqu’à neuf heures quinze. Après le déjeuner, j’ai profité du beau soleil pour prendre quelques clichés des magnifiques tableaux colorés que la nature nous présentait et qui alimentent ce texte. Il faisait assez chaud pour sortir en chandail. En après-midi, nous avons assisté à un atelier sur l’hivernisation des véhicules récréatifs. Même si je suis familier avec cette procédure, j’y ai appris quelques trucs utiles.
Nous retrouvions les membres de notre ARCC pour le Temps des régions, période typique des rassemblements, où chaque association régionale regroupe ses membres présents pour trinquer le vin d’amitié tout en fraternisant. Cette année, notre conseil d’administration s’est presque complètement recomposé avec de nouveaux administrateurs. Du sang neuf et des idées nouvelles sont souvent bénéfiques pour le bon fonctionnement de l’organisation. On verra bien. Le premier contact nous a fait bonne impression.
Le souper communautaire nous offrait une monstrueuse, mais délicieuse cuisse de dinde fumée. Les sceptiques croyaient plutôt à une cuisse de dinosaure, tellement elle était énorme. De quoi rassasier les gros appétits. Après ce copieux repas, les femmes sont retournées aux véhicules récréatifs, alors que nous, les mecs, restions pour le spectacle du Harmonie Blues Band. Auparavant, nous avions acheté en commun, des billets pour le tirage de la contribution volontaire. La chance nous a souri puisque nous avons mis la main sur la cagnotte de 520$, qu’on s’est divisé en quatre parts égales. Disons que ce fut agréable et cela a permis d’amortir le coût de la fin de semaine. Finalement, nous avons regagné nos chaumières vers vingt-et-une heures trente. Petit coup d’œil à la télé, les Canadiens menaient 6 à 1 sur Toronto. Maudite belle fin de journée.
Le temps était toujours magnifique en ce dimanche matin. On vit, cet automne, ce que l’été aurait dû nous offrir. C’était une journée tranquille et relaxante. Francine et Jean-Guy étaient invités à un brunch chez des amis à Saint-Chrysostome. Avec Pierrette et Clément, nous avons visité le salon des artisans à la salle communautaire. On a fait quelques achats de produits du terroir ainsi que des pepperonis directement vendus par les producteurs, à prix avantageux.
Nous avons partagé le dîner sur l’invitation de nos amis Pierrette et Clément, à bord de leur autocaravane. Des pâtes et une délicieuse tarte aux pommes maison. On relaxait sur nos chaises en profitant du soleil et en se répétant combien la température est de notre bord.
Tout le groupe s’est rassemblé autour du feu en fin d’après-midi. Nos voisins, Marcel et France, de l’ARCC Beauce Appalaches se sont joint à nous pour faire plus ample connaissance. Ils sont attachants et on s’est promis d’aller les visiter l’an prochain, lors de leur rassemblement provincial. C’est un coin de pays qu’on ne connaît pas tellement mais à les entendre nous en parler, c’est très invitant. Ces rassemblements ont ça de bon; rencontrer des gens charmants qui ont les mêmes intérêts que nous pour le caravaning.
Cécile et André, stationnés à proximité de la salle communautaire, se sont chargés gentiment de réserver nos places pour le succulent repas de bœuf braisé, servi par une belle équipe de bénévoles. L’organisation était réglée au quart de tour et rapidement, les centaines de convives se rassasiaient. Pour terminer cette journée, une tombola était proposée. Dans notre enveloppe d’inscription, quelques billets y étaient insérés pour aiguiser notre habileté aux différents jeux d’adresses et de hasard. Si on voulait pousser la participation plus à fond, on pouvait acheter des billets supplémentaires à prix dérisoires. Ce que tout le monde a fait, finalement. À vingt deux heures, la soirée se terminait avec le tirage de trois bourses de 100$, pour les participants.
Une autre belle journée se terminait et, en regagnant nos unités, on se disait combien le temps passe vite. Demain, ce serait déjà la fin. On a jetté un coup d’œil au ciel pour admirer la pleine lune qui illuminait la nuit. Il faisait encore 14 degrés à vingt deux heures. Vraiment extraordinaire pour un 12 octobre.
Ce lundi jour de l’Action de Grâces, le rideau tombait sur notre saison 2008. Comme si la nature le savait, elle nous a envoyé du temps nuageux, triste et gris. Le mercure était tout de même agréable et nous permettait de commencer à remballer le matériel. Un peu partout, les caravaniers du rassemblement s’affairaient à la tâche. Dès neuf heures trente, la salle communautaire s’animait pour les cérémonies de clôture. Modestes comme on les aime. Ça débutait avec le traditionnel encan chinois où les cadeaux convoités voyaient leurs boîtes de tirages engouffrer les petits billets par dizaines et certains même par centaines. C’est une activité très à la mode et très courue dans tous les rassemblements.
Partout, les gens placotaient et ça devait probablement ouvrir l’appétit puisque dès l’annonce du lunch, c’était la ruée vers les petites boîtes à surprises remplies de victuailles. C’est toujours réussi. S’ensuivirent les nombreux tirages de prix de présences et de participation. Pour respecter le thème jusqu’à la fin, un pirate a été capturé par ses congénères, ligoté sur une table et rasé de la moitié de sa barbe, au grand plaisir de la foule. C’est sur cette note loufoque que s’est terminé ce bel événement. Chapeaux aux organisateurs, l’ARCC Montréal-Bourassa. Tout était bien fait et surtout l’horaire a été respecté à la minute près. Prévue originalement à quatorze heures, c’est avec quarante-cinq minutes d’avance que le rideau est finalement tombé. Un exemple à suivre.
Il était seize heures trente lorsque nous sommes rentrés à la maison. Le temps était sombre et la pluie venait mouiller le pare-brise. Le temps était gris mais le cœur joyeux. Si la première moitié de la saison a été arrosée, Dame Nature s’est bien ressaisie et corrigée le tir. Le reste de la saison a été très agréable. Que l’hiver passe en coup de vent pour recommencer nos escapades au printemps. À l’année prochaine.