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Voici quelques expressions du quotidien, mais qu’en est-il de leur histoire ?
SEMER LA ZIZANIE
Dès qu’une personne provoque des conflits ou qu’un événement désorganise l’ordre établi, on dit qu’elle sème la zizanie.
L’expression trouve son origine dans le mot grec « zizanion », qui signifie l’ivraie. Cette mauvaise herbe qui pousse au milieu du blé peut compromettre les récoltes si elle est déracinée trop tôt, l’ivraie devrait faire l’objet d’un tri attentif lors de la moisson, d’où la locution « séparer le bon grain de l’ivraie ».
La zizanie était donc crainte par les agriculteurs pour les problèmes qu’elle pouvait causer.
CHERCHER DES NOISES
Lorsque l’on provoque volontairement une querelle, on cherche des noises.
Cette expression trouve son origine au XIe siècle. Le mot « noise » en français serait issu du latin « nausea », utilisé pour désigner la nausée ou le mal de mer. En vieux français, il était synonyme de tumulte et de bruit.
Mais vers 1165, une trace écrite atteste d’une autre définition où le mot fait référence à une dispute. Dans le langage populaire, l’expression « chercher des noises pour noisettes » se répand au XVIIe siècle et signifie chercher des ennuis pour rien.
Puis avec le temps, l’expression prendra la forme plus courte que l’on connaît aujourd’hui. À noter que les Anglais utilisent aussi le mot « noise », toujours avec le sens de « bruit ».
FAIRE LES QUATRE CENTS COUPS
L’expression trouve son origine dans l’histoire de Montauban, dans le Tarn et Garonne.
Voulant à tout prix convertir les habitants protestants à la religion catholique, le roi Louis XIII ordonne de mettre la ville en état de siège en août 1621. Son bras droit, le cardinal Richelieu, s’exécute, tandis que son entourage suggère d’effrayer la population afin qu’elle se rende.
Certains historiens racontent que les troupes royales ont alors tiré à quatre cents coups de canon simultanément sur les toits de la cité. Plutôt que de se livrer, les Montalbanais ont continué de faire la fête, ignorant l’attaque.
Depuis, l’expression « faire les quatre cents coups » désigne quelqu’un qui ne respecte pas l’ordre établi et ne fait que des bêtises.
RETOURNER SA VESTE
Lorsqu’un vent de changement souffle dans les milieux politiques, par exemple, des personnes peuvent changer leur opinion pour ne pas être mises à l’écart. On dit alors qu’elles retournent leur veste.
Cette expression trouve son origine dans la locution italienne « voltar casacca » (tourner casaque). Elle fait référence aux soldats qui arboraient leur casaque, synonyme d’uniforme à l’époque, et qui devaient en changer lorsqu’ils étaient mutés dans un autre corps d’armée ou qu’ils changeaient de bataillon.
Mais avec le temps, le mot « casaque » n’a plus concerné que le milieu hippique et ses jockeys. L’expression « tourner casaque » s’est ainsi transformée en « retourner sa veste » en se popularisant vers la fin du XIXe siècle en France.
TIRER À PILE OU FACE
Le jeu de hasard qui consiste à lancer une pièce de monnaie et à la laisser retomber en pariant sur « pile ou face » est vieux de plusieurs centaines d’années.
Au XIIe siècle, la pille, qui devient pile un siècle plus tard, désignait l’outil qui permettait de graver une pièce de monnaie pour y inscrire notamment dans le métal, sa valeur chiffrée.
Le mot « face » fait quant à lui référence au portrait du souverain frappé sur les pièces depuis l’Antiquité. Ces dernières n’ont toutefois pas toujours eu de visage à montrer et le clergé les avait fait remplacer au Moyen Âge par une croix, symbole de l’Église catholique.
C’est seulement en 1548 que les portraits des monarques sont ensuite réapparus, sous le règne d’Henri II.
ÊTRE LE DINDON DE LA FARCE
À toutes les victimes d’une plaisanterie ou d’un mauvais coup, on dit qu’elles sont « les dindons de la farce ».
Cette expression populaire est née dans le milieu du théâtre. Tout d’abord, la farce désignait dès le Moyen Âge des intermèdes comiques pour amuser des spectateurs lors d’un spectacle.
Ensuite, le dindon, volaille réputée pour sa grande bêtise, renvoyait également au rôle des pères dupés dans les comédies jouées au XVIIe siècle. Appelés les « pères dindons », ces rôles étaient très populaires, notamment dans les vaudevilles.
SE FAIRE LIMOGER
L’expression « se faire limoger » est employée aujourd’hui pour désigner un salarié renvoyé ou licencié de son travail.
Son origine, qui fait référence à la ville de Limoges et a été utilisées pour la première fois pendant la Première Guerre mondiale (1914-1918).
À l’époque, le maréchal Joffre avait décidé de relever de leurs fonctions plusieurs officiers qu’il jugeait peu capables de commander sur le terrain. Il avait alors choisi de les envoyer dans une région moins exposée, notamment à Limoges et ses alentours. Plus d’une centaine de hauts gradés ont ainsi été tenus de séjourner là-bas, à l’écart du front.
Le néologisme « limoger un soldat » est ensuite entré dans le langage courant pendant la Grande Guerre.
À suivre…
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Bon anniversaire !
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Boccage
Ça s’est passé un 15 août…
(1884) Adoption du drapeau acadien.
(1945) Les américains et les pays alliés fêtent la Victoire.
(1969) Début du festival de Woodstock aux États-Unis.
Très très joli le nouveau look de ton blogue. Félicitations.
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