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La Une
Je suis pour l’aide médicale à mourir et le jour où on m’annoncera que ma qualité de vie sera rendue au point où je n’aurais plus mon autonomie, beaucoup de confusion, de souffrances avec un verdict de mort imminente, je la demanderai.
Avec le possible amendement à la loi qui permettrait de décider de ma fin alors que je suis sain d’esprit, ça deviendra plus accessible. J’ai décidé de ma naissance, je dois faire de même avec la fin de mon existence.
Soyez rassurés : je veux vivre mais pas à n’importe quel prix.
Pour poursuivre la réflexion sur cette décision ultime, Vicky Durocher, de Québec, publiait récemment dans le Journal de Montréal du 30 octobre, une lettre ouverte à la suite du décès de son beau-père qui a reçu cette aide médicale à mourir. Elle nous livre ses états d’âme.
MON BEAU-PÈRE NOUS A QUITTÉS DANS LE CONFORT DE SON SALON
Le 28 septembre dernier, j’ai vécu une expérience à la fois belle, mais aussi déstabilisante émotionnellement. Mon beau-père a choisi de quitter ce monde entouré de tous ceux qui l’aimaient, dans le confort de son salon.
Mon avis sur le sujet avait toujours été bien clair : quel beau privilège de pouvoir choisir sa date, son heure, de pouvoir choisir de ne plus souffrir, d’avoir le contrôle sur sa vie (sa mort) et ce jusqu’à la toute fin. Mon avis n’a pas changé, mais il est maintenant teinté de quelques nuances.
On banalise parfois ce type de décès, comme c’est permis depuis 2015, en n’y voyant que du beau, de la sérénité, de la douceur et du respect pour la personne qui prend la décision. Cependant, il ne faudrait pas oublier que c’est un geste qui demande beaucoup de courage non seulement pour la personne qui prend la décision, mais aussi pour l’entourage, car cela ouvre une plaie qui ne cicatrisera peut-être jamais totalement. Rien ne nous prépare à être aux premières loges du décès d’un être cher.
QUATRE ÉTAPES
J’expliquerais cette expérience en quatre étapes. Tout débute par le déni : il va changer d’idée, il ne sera pas capable d’aller jusqu’au bout. Il ne doit pas avoir mal au point de vouloir envisager cette option où aucun retour est possible.
Vient ensuite l’incompréhension lorsqu’on réalise que la décision est belle et bien prise : Pourquoi ? Qu’est-ce qui te pousse à faire ça ? Il ne veut pas passer plus de temps avec les personnes qui tiennent à lui ?
Et après la colère : Tu n’as pas le droit de faire ça, pas le droit de précipiter ton départ vers une destination sans retour, pas le droit de nous abandonner.
Et enfin, vous l’avez sûrement deviné, la peine : la peine de te rendre à l’évidence que tu dois laisser partir la personne et respecter son choix. Peine de constater que sa souffrance est rendue tellement omniprésente que seule cette option semble possible pour lui. Peine de voir que son corps est en train de l’abandonner un petit peu plus chaque jour et que c’est finalement mieux ainsi.
UN PRIVILÈGE
Malgré tout cela, nous avons eu l’immense privilège de vivre ses derniers moments avec lui. Nous avons eu droit à ses derniers rires, dernières larmes, son dernier « Banana split », son dernier solo d’accordéon, son dernier « pognage » de nerfs car son fil d’oxygène est resté pris dans les pattes de chaise et aussi, le plus difficile, ses derniers doutes. Car oui, le doute fait partie de ce processus et c’est ce qui fait possiblement le plus mal pour les gens autour. On le questionne pour être bien certain qu’il est prêt.
Cela dénote toute l’importance du rôle des « anges » autour de lui et de la famille. La travailleuse sociale a fait un travail extraordinaire en posant les bonnes questions et en respectant ses doutes et nos questionnements.
Le médecin pour sa part nous a expliqué en détail le déroulement de ce geste. Il nous a rassurés, nous a questionné et s’est assuré, à quelques minutes du grand départ de mon beau-père, que c’était bien ce qu’il souhaitait avec un humanisme dont je me rappellerai toute ma vie. Le mot « MERCI » ne me semble pas assez fort pour exprimer toute notre gratitude.
Cette expérience restera à tout jamais gravée dans ma mémoire. Difficile de penser que quelques minutes avant son grand départ nous étions avec lui dans la cuisine à parler de la pluie et du beau temps. Ce n’est pas facile de regarder la personne allongée sur son lit, lui dire tour à tour nos derniers adieux en sachant que quatre minutes plus tard on n’entendra plus sa voix, que son esprit aura quitté son corps.
Malgré tout je sais aujourd’hui qu’il est bien, qu’il ne souffre plus, qu’il a pris la bonne décision. Son humour, présent jusqu’à la dernière minute, nous aura permis de saisir qu’il était bel et bien prêt. Cinq secondes plus tard, les yeux de Régis se fermaient pour l’éternité.
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