Un scénario apocalyptique pour la langue française

la-langue-francaiseRécemment, j’affirmais que l’assimilation des francophones au Québec aurait lieu au tournant des années 2050, devant la montée de l’utilisation de la langue anglaise dans la belle province. Et bien, selon les divers scénarios étudiés par Statistiques Canada, il semble qu’avant 2036, la langue maternelle française connaîtra un important déclin. Les détails de ce scénario apocalyptique noircissant la page 10 du Journal de Montréal d’hier matin.

C’est dramatique et je crois sincèrement que le point de non-retour a été atteint déjà. La mondialisation et l’immigration massive ont créé ce désastre et les Québécois qui veulent conserver notre belle langue française se font de plus en plus rares. Fatalement, la langue de la majorité québécoise s’effrite rapidement. La minorité aura vaincu la majorité. Invraisemblable!

Un petit rappel historique de la fin du 19e siècle alors que le Manitoba bilingue se déclarait unilingue anglophone; « Ainsi en 1890, le Manitoba se déclara province unilingue anglaise, quand bien même sa loi constitutive eût prescrit le bilinguisme des lois et des tribunaux et garanti aux écoles franco-catholiques le soutien du gouvernement provincial.

En 1896, le gouvernement manitobain dut concéder à sa minorité francophone le droit à l’instruction en français ; toutefois, dès 1916, ce droit leur fut retiré et le français disparut des écoles manitobaines. En 1897, l’Ontario fit de l’anglais la seule langue de la justice ; en 1913, il réduisit sévèrement l’enseignement du français dans les écoles confessionnelles catholiques (le Règlement 17), au grand dam des Franco-Ontariens, qui y virent là le signe d’une politique délibérée d’assimilation. »

On écoute les politiciens d’aujourd’hui et la langue n’est même plus une priorité. C’est renversant de voir, même les péquistes s’en désintéresser lamentablement. On se défend que l’anglais soit une langue de travail à l’échelle planétaire et pour le reste, on s’en balance éperdument. Quoi qu’il en soit, voici l’intégral publié de cette mauvaise nouvelle.

D’ici 2036, on parlera moins français au Québec.

OTTAWA | (Agence QMI). La population de langue maternelle française au Québec et au Canada connaîtra un important déclin d’ici 20 ans, selon divers scénarios étudiés par Statistique Canada rendus publics hier.

D’ici 2036, la proportion de ceux qui ont le français comme première langue au Québec devrait chuter d’environ 10%, passant de 79% en 2011 à une fourchette projetée de 69 à 72%.

À l’échelle du Canada, les francophones de langue maternelle passeront sous la barre symbolique des 20%, pour s’établir à 17% ou 18%. Cette proportion était de 21,3% en 2011. À l’extérieur du Québec, le portrait n’est pas plus réjouissant, alors que la proportion de francophones passera de 3,8% à entre 2,7% et 2,8%. Le nombre de personnes ayant le français comme langue d’usage à la maison au Québec connaîtra une baisse importante. Il devrait passer de 82% en 2011 à environ 75% en 2036.

L’ANGLAIS EN PROGRESSION

Pendant ce temps, l’anglais continuera de progresser dans la province. La population de langue d’usage anglaise au foyer grimpera à 13% alors que dans l’ensemble du pays, l’utilisation du français comme principale langue d’usage à la maison connaîtra un recul, avec une baisse de 21% à 18%.

Selon l’étude, « la composition linguistique et ethnoculturelle du pays se verrait modifiée » en raison de l’immigration. On prévoit qu’en 2036, près d’un Canadien sur deux sera un immigrant ou un enfant d’immigrant.

D’ici là, à Montréal, la population immigrante oscillera de 38% à 34%.

On fait quoi d’ici là? On continue de se laisser mourir?

Vous en pensez quoi ?