Communautés culturelles : tout est raciste

De plus en plus, je suis de ceux et celles qui croient que le racisme est le fer de lance des communautés culturelles. Elles se sentent exagérément persécutées. Bizarrement au Québec, on ne parlait pas de racisme avant leur arrivée massive et force est de constater qu’ils ne cessent de provoquer l’opinion publique. Beaucoup n’apprécient pas leur terre d’accueil au point ou la langue française, pour eux, est raciste.

À Montréal, on manifeste en anglais contre des événements survenus aux États-Unis, comme si notre société était identique.

C’est ce qui m’amène à vous proposer l’article qui suit, de Mathieu Bock-Côté, paru dans le Journal de Montréal du 24 mars dernier. Je partage et endosse entièrement son propos parce que j’en fait le même constat. Tirez-en vos conclusions.

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Photo: Journal de Montréal

MANIFESTER EN ANGLAIS À MONTRÉAL, C’EST UNE MANIÈRE DE REJETER LE QUÉBEC

Dimanche, à Montréal s’est tenue une manifestation contre le racisme anti-asiatique. En toile de fond, une effrayante tuerie à Atlanta, que certains croient animée par des motifs racistes.

Je laisse de côté cette manie qui consiste à manifester à Montréal contre une tuerie américaine. Faut-il rappeler que l’actualité américaine n’est pas la nôtre ?

Nous vivons dans une époque où l’identité ethnique des différentes diasporas est souvent plus forte que leur attachement à leur société d’accueil. C’est d’abord en tant que membres d’un groupe ethnique ou racial transnational que plusieurs tendent à se définir, plutôt qu’en tant que membre de la nation du pays où ils se sont installés.

AMÉRICANISATION

Contrairement à ce que répètent les tenants du dogme multiculturaliste, ce n’est pas nécessairement la société d’accueil qui rejette les nouveaux arrivants. Il arrive malheureusement que certains, parmi ceux-ci, ne souhaitent pas s’intégrer.

Oui, c’est une étrange époque où chacun cherche à s’inscrire dans l’espace public en se disant victime de racisme, quitte à toujours élargir la définition de ce terme, qui ne recoupe plus en rien sa signification véritable.

Celui qui sera le plus victime portera alors l’auréole de la Sainte-Victime, et jamais ses revendications ne devront être critiquées.

Je note d’ailleurs que le groupe organisateur de la manifestation, les Chinois progressistes du Québec, signait quelques jours auparavant avec d’autres signataires une lettre ouverte dénonçant la loi 21, en l’associant à la discrimination raciale. Comment ne pas y voir une manipulation du langage qui pousse à voir du racisme là où il n’y en a pas, comme le notait récemment le ministre Benoit Charrette.

Autre chose à noter : lors de cette manifestation, les pancartes brandies étaient généralement en anglais. Autrement dit, ces militants ne sont même pas capables de manifester un respect minimal pour la langue nationale du Québec. Savent-ils même que le français est notre langue commune ? L’acceptent-ils ?

Étrange paradoxe : ils prétendent lutter contre le racisme, mais se montrent incapables de respecter le cœur de l’identité du peuple québécois.

Il faudra bien un jour rappeler qu’au Québec, quelle que soit la couleur de votre peau, quand vous vous anglicisez, vous ne faites plus partie des « minorités », vous rejoignez la majorité continentale dominante, et plus particulièrement, la majorité anglo-canadienne.

ANGLICISATION

Le vrai pouvoir, au Canada, n’est pas racial mais linguistique. Ceux qui s’imaginent que le Québec vit sous le règne de la suprématie blanche habitent un monde fantasmé et parallèle.

Brisons les tabous : les Québécois francophones sont traités comme s’ils y étaient de trop chez eux, à la manière d’une population résiduelle. Et s’ils refusent ce destin, s’ils refusent de se laisser américaniser, on les accusera de ne pas s’ouvrir à l’autre.

Être traité chez soi comme un bibelot folklorique encombrant qui impose une langue qui n’est pas celle de l’empire, en plus de se faire accuser de mal la parler, être traité comme un étranger dans son propre pays : c’est ce qu’on appellera le triste privilège québécois.

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