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La Une
Depuis le temps que je dénonce les anglicismes, cette pratique s’accentue. Pire encore, la Mère patrie laisse tomber cette magnifique langue française pour promouvoir la langue anglaise.
C’est le monde à l’envers. Je viens de me procurer la dernière édition du Larousse 2022 qui fait presque 1100 pages et que je consulte à tous les jours. C’est ma référence sur la langue française et ce qui m’attriste c’est que cet important dictionnaire est un produit de la France.
C’est pour cette trahison des Français qu’il faut mettre toute notre énergie à préserver la nôtre qui est de plus en plus menacée. Comment ne pas s’émouvoir devant les belles paroles, riches de mots, de la chanson d’Yves Duteil La Langue De Chez Nous. Il ne faut pas la perdre.
Dans l’édition du 7 octobre dernier du Journal de Montréal, Guy Fournier nous racontait le constat d’une France qui continue de s’angliciser. C’est le texte que je vous propose et qui fait réfléchir.
LA FRANCE BAFOUE SA PROPRE LANGUE
Entraînée par le snobisme des élites parisiennes, la France devient l’ennemie de sa propre langue.
Cette langue que nous défendons bec et ongles, que notre gouvernement protège à coup de lois qui nous attirent des accusations de racisme, les médias français – la télévision en particulier – ne cessent de la gangrener de mots anglais.
Au Québec, nous avons créé une « police de la langue » pour que magasins, restaurants et autres établissements ayant pignon sur rue s’affichent d’abord en français. Un office qui compte plus de 200 fonctionnaires et pour lequel nous dépensons 25 millions $ par an, veille aussi sur notre langue.
Pendant ce temps, la France semble abandonner sa langue – qui est aussi la nôtre – au snobisme des publicistes, des journalistes, des animateurs et des commentateurs, tous trop heureux d’afficher leurs connaissances de l’anglais, si minces soient-elles.
Des dizaines de chaînes de télévision française s’identifient uniquement en anglais. Notre chroniqueur Mathieu Bock-Côté, par exemple, anime à CNews une Émission hebdomadaire dont au moins le titre est en français.
Sur BFMTV, non seulement on a les actualités en continu, mais on a aussi l’info « en replay » ! Quant aux maniaques de l’info, ils peuvent toujours syntoniser Euro News.
DES CHAÎNES AUX NOMS ANGLAIS
Difficile à imaginer par leurs noms, mais la chaîne CSTAR HITS se consacre uniquement à la musique française de 1980 à nos jours, la chaîne FASHION TV est dédiée à la mode, MY ZEN TV à la détente Ciné Classic aux vieux films, BFM Business à l’économie, Canal+FAMILY aux émissions tout public, Cartoon Network et J-One à la jeunesse, Museum TV à l’art, MCM TOP à la musique des 15-24 ans, MEZZO LIVE au jazz et à la musique classique, NON STOP PEOPLE à l’actualité des célébrités et SEASON à la chasse et la pêche.
Animateurs et invités de toutes ces chaînes font mille détours pour montrer qu’ils connaissent des mots anglais. Il brandissent tous ceux qui sont à la mode. Sur France Info, le 29 septembre, mon ami Claude Bédard a recensé en 20 minutes les mots anglais qui suivent : trending survey, le inside home, la quick connect, le hard shopping, les spécialistes du net surfing et du networking.
Au journal de France 2, on n’a pas cessé de parler de clusters. Comme si le mot « éclosion » n’existait pas. À ce téléjournal que diffuse TV5, on parle régulièrement de benchmark, de branding, d’esprit corporate et de smartphones.
LA DRÔLE DE VITRINE DE CANNES
La semaine prochaine, du 11 au 14, s’ouvrira à Cannes le plus gros événement annuel du monde consacré à la télévision : le MIPCOM. Sans surprise, le site internet principal de l’événement est en anglais. Il y a aussi, pour la forme, un site français qui comporte uniquement l’essentiel de l’événement. On a cru nécessaire d’y ajouter des vidéos de promotion en… anglais.
Une vingtaine de sociétés de production québécoises, dont Encore Télévision, Zone 3 et Babel Films, seront présentes à Cannes. La série jeunesse Six degrés de Simon Boulerice est finaliste dans la catégorie « Disability » et la docusérie de Yoanne Cassabois, L’effet secondaire, dans la catégorie « Diversity in Kids Programming ». La websérie Je voudrais qu’on m’efface est finaliste au festival CANNESERIES (comme notre ancienne CSERIES !) qui se déroule du 8 au 13 octobre.
Appelé « Québec créatif », notre pavillon sera l’un des rares à donner du MIPCOM une image un tant soit peu française. Ce MIPCOM n’a pas de quoi pavoiser.
9 octobre 2021
On célèbre aujourd’hui…
LA JOURNÉE MONDIALE DE LA POSTE
À la douce mémoire de…
Jacques Brel 1929-1978, chanteur, poète et acteur belge.
On jase là…
Au Canada, c’est encore le Québec qui dorlote sa minorité anglophone. Elle reçoit des services de qualité bilingues, gère ses institutions, sans obstacle pour sa langue. On ne peut en dire autant du reste du canada.
Présentement, à Calgary, en Alberta, où se tiennent des élections municipales, la minorité francophone ne peut recevoir de documentation en français alors qu’ils sont traduits en 10 langues, sauf le français.
La raison ? « Ce n’est pas vraiment nécessaire puisque les francophones parlent anglais et ils vont comprendre. »
Vous imaginez appliquer un tel comportement au Québec envers notre minorité anglophone ? Il y aurait une grosse levée de bouclier et elle crierait à l’anarchie. Deux poids, deux mesures.
Pensée et citation du jour
La dictature c’est « Ferme ta gueule ! » La démocratie c’est « Cause toujours ! »
Woody Allen
Ça s’est passé un 9 octobre…
(1959) Inauguration de l’autoroute des Laurentides.
(1993) Le casino de Montréal ouvre ses portes.
(2009) 13 ans de prison imposés à Vincent Lacroix dans l’affaire du scandale Norbourg.
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