Le père Noël est sous enquête

La Une

Voici le troisième conte de Noël de 2022. C’est spécialement pour les petits au cœur d’ange…

Comme chaque année, on attendait le père Noël d’une minute à l’autre pour distribuer les cadeaux. Tous les enfants, frères et sœurs, cousins et cousines, amis, trépignaient d’impatience et avaient les yeux braqués sur la cheminée. Soudain, quelqu’un sonna deux grands coups à la porte. Ah !… C’était lui ! Tous s’élancèrent vers l’entrée pour l’accueillir et entendre son beau grand rire, Ho ! Ho ! Ho ! Grand-maman accourut pour lui ouvrir la porte et lui souhaiter la bienvenue.

– Bonjour père N…

Mais elle ne termina pas sa phrase. Quoi ? Le père Noël portait une tuque verte ?!? Tu parles d’une surprise ! Un grand silence se fit dans la maison. Il se passait quelque chose d’anormal. Où donc était passée sa tuque ? La vraie tuque rouge… Étrangement, personne n’osa le lui demander.

Marc-Olivier s’appuya contre le mur et regarda bien attentivement le visiteur. Et si c’était un faux père Noël ? Un bandit, un voleur d’enfants ? Après tout, un père Noël avec une tuque verte, ça n’existe pas ! Il allait faire une enquête.

Quand vint son tour de s’asseoir sur les genoux du gros bonhomme pour recevoir ses cadeaux, Marc-Olivier ne répondit que poliment en gardant ses distances.

– As-tu été sage, mon enfant ?

– Oui, oui…

Puis il se gratta la tête, toussota un peu et posa la première question de son interrogatoire d’enquête.

– Et vous, père Noël, avez-vous été sage ?

En entendant cette question, l’homme à la barbe blanche se mit à rire.

– Ho ! Ho ! Ho ! Pourquoi me demandes-tu ça mon garçon. Le père Noël est toujours très sage, tu sauras !

– Êtes-vous vraiment le vrai père Noël ?

– Mais voyons, quelle question ! Bien sûr que je suis le vrai père Noël. Il n’en existe qu’un seul et unique et c’est moi !

– Pourquoi, alors, portez-vous une tuque verte, cette année, au lieu de votre belle tuque rouge habituelle ?

– Comment ça, une tuque verte ? Je n’ai pas de tuque verte, moi !

– Mais oui ! Regardez-vous dans le miroir, père Noël, votre tuque est aussi verte que le sapin !

Le père Noël, un peu fâché, enleva brusquement son chapeau et jaillit tomber par terre en voyant sa couleur. Marc-André avait raison !

– Tu parles d’un mystère ! s’écria-t-il. Je me demande bien comment cela a pu arriver.

Le gros bonhomme ne riait plus. Il commença à se frotter le nez et à tripoter sa barbe.

– Oh ! mais j’y pense… Là, je me souviens. Cette nuit, dans le ciel, en passant au-dessus d’ici avec le traîneau, nous allions si vite que ma tuque a volé au vent. J’ai demandé à un de mes lutins de descendre pour la chercher. Il a mis beaucoup de temps à la retrouver à cause de la noirceur, puis il me l’a enfin rapportée, tout content. Comme il faisait très sombre, je n’ai pas vu qu’il s’était trompé et que la tuque était verte. Je l’ai donc mise sur ma tête et n’y ai plus pensé. Voilà toute l’histoire, mon garçon.

Tout le monde poussa un soupir de soulagement. Ouf ! Ce n’était que ça ! Mais Marc-Olivier, lui, revint parler au père Noël. L’explication ne lui suffisait pas.

– Il faut absolument retrouver votre tuque rouge, père Noël, sinon un voleur pourrait s’en emparer et entrer dans les maisons à votre place. Et puis, vous n’allez tout de même pas distribuer les cadeaux avec une tuque verte, voyons ! Les enfants ne vont pas vous reconnaître ! Laissez-moi faire, je vais continuer mon enquête.

– C’est que je suis un peu pressé, moi… fit le père Noël.

– On y va tous avec toi, Marc-Olivier ! s’écrièrent en chœur les enfants de la maison.

En moins de trois minutes, chacun avait déjà enfilé son habit de neige et ses bottes pour partir à la recherche de la fameuse tuque rouge. Muni de sa loupe de détective, Marc-Olivier prit la direction des opérations. On fouilla minutieusement tous les recoins du quartier, la rue, les trottoirs, les cours arrière et le long des clôtures, on regarda même autour des remises et des garages. Aucune tuque rouge à l’horizon.

Un peu découragée, la bande d’enfants allait retourner bredouilles à la maison quand Marc-Olivier s’aperçut que le bonhomme de neige qu’il avait construit, la veille, au bout de la rue, n’avait plus de chapeau. Ah ? tiens, tiens… Mais oui, il s’en rappelait maintenant : la mère de l’un de ses amis leur avait prêté une tuque pour mettre sur la tête du bonhomme de neige. Une tuque… verte ! C’était donc celle-là que le lutin avait rapportée au père Noël durant la nuit. Mais l’autre, la vraie, la tuque rouge, où se trouvait-elle donc ?

Marc-Olivier ressortit sa loupe et se mit à regarder attentivement par terre. Il vit alors sur la neige une longue trace pas très profonde qui menait jusqu’au creux d’un tronc d’arbre. Que pouvait-il donc y avoir dans ce trou-là ? se demanda-t-il. Il approcha sa loupe, mais ne vit rien. Pourtant, en tendant l’oreille, il entendit des petits cris étranges. Tous les autres enfants s’étaient sauvés tant ils avaient peur. « Allons, mon vieux, se dit-il, un peu de courage ! »

Il poussa un grand soupir, enleva sa mitaine et enfonça son bras jusqu’au coude dans le trou noir du tronc. Il faillit se mettre à crier. Ça grouillait là-dedans et il sentit des petites griffes lui gratter la main. Oh là là ! Qu’est-ce que ça pouvait bien être ? Plus au fond, il toucha du bout des doigts quelque chose de rond comme une balle, d’épais et de très doux. Il tira un peu et vit que c’était blanc. Dieu du ciel ! Il s’agissait du pompon de la tuque du père Noël ! Enfin, il avait trouvé la fameuse tuque rouge !

Il essaya de la sortir du trou mais en fut incapable. À l’intérieur de la tuque, des bébés écureuils grouillaient, tout joyeux. Un papa et une maman écureuils l’avaient sans doute trouvée, l’avaient tirée jusque dans le tronc de l’arbre et avaient décidé d’y installer leur petite famille bien au chaud pour le reste de l’hiver.

Tous les enfants revinrent et se mirent à rire. Tu parles d’une affaire ! Des écureuils dans le chapeau du père Noël ! Qui aurait cru ça ? On décida de ne pas déranger davantage les petits écureuils et Marc-Olivier leur lança un vieux biscuit trouvé au fond de sa poche en leur souhaitant un joyeux Noël. Il partit en abandonnant la tuque dans le tronc de l’arbre.

Quand les enfants revinrent à la maison, le père Noël les attendait, appuyé contre la porte, prêt à partir.

– Et alors, avez-vous trouvé ma tuque ?

– Oui, père Noël, mais pour cette année, vous allez devoir garder la verte !

Tous se mirent en même temps à raconter l’histoire des petits écureuils. Le père Noël recommença à rire.

– Ho ! Ho ! Ho ! C’est bon. Cette année, les enfants vont recevoir la visite du père Noël avec une tuque verte, voilà tout ! Et s’ils me demandent pourquoi, je vais leur raconter les aventures des bébés écureuils.

Source : Contes de Noël pour les petits et les grands, de Micheline Duff, Éditions Québec Amérique 2012. 


347e jour de l’année

Mardi, 13 décembre 2022

On célèbre aujourd’hui…

LE JOUR DU SOUVENIR ACADIEN


À la douce mémoire de…

PIERRE LACROIX 1948-2020, Ex-directeur général des défunts Nordiques de Québec et de l’Avalanche du Colorado, dans la LNH.


Pensée et citation du jour

Lorsqu’il n’y a pas de nuages à l’horizon, il se trouve toujours quelqu’un pour déclarer que ça ne peut pas durer.

Jean Simard


Ça s’est passé un 13 décembre…

(1992) Manon Rhéaume, de la région de Québec, devient la première femme à participer à un match professionnel de hockey en saison régulière, prenant place devant le filet des Knights d’Atlanta de la Ligue internationale lors d’une rencontre remportée 4-1 par Salt Lake City.

(2000) Les nouveaux paquets de cigarettes sont maintenant sur les tablettes des commerçants. Ces paquets comportent des mises en garde avec des photos-chocs. Ils montrent des gencives attaquées par le cancer, des dents malades et des tumeurs au cerveau. Les avertissements indiquent également que le cancer peut tuer, nuire aux enfants et causer l’impuissance.

(2003) Après une traque de huit mois, Saddam Hussein est capturé dans la cave d’une ferme d’Ad-Daour, à 15 kilomètres au sud de Takrit, sa ville natale. Le dictateur déchu est découvert dans un trou dissimulé par des briques et de la terre. Les soldats saisissent deux fusils mitrailleurs AK-47, un revolver et 750 000 dollars en coupures de 100 dollars.


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