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La Une
Guy Fournier, scénariste, auteur et aussi chroniqueur au Journal de Montréal, dressait un constat lamentable de notre télé conventionnelle, telle qu’on la connaît depuis toujours. Je suis étonné d’apprendre une imposition linguistique sur la populaire émission En direct de l’univers. Je veux partager avec vous son constat, publié le 5 janvier dernier, et que j’approuve.
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JE M’INQUIÈTE DE NOTRE TÉLÉVISION
Je suis souvent le premier à bomber fièrement le torse en parlant de notre télévision, mais je devrais plutôt m’en inquiéter.
Les émissions de fin d’année peuvent laisser croire que notre télévision est pétante de santé et qu’elle prévaudra toujours, mais c’est de rêver en couleurs. Comme sont une illusion les cotes d’écoute de Radio-Canada et de TVA si on les compare à celles souvent faméliques des trois réseaux canadiens de langue anglaise.
Que des séries quotidiennes comme Stat et Indéfendable soient au coude-à-coude dans les sondages avec chacune environ 1,5 million de spectateurs est un phénomène étonnant que personne n’avait prévu. Même pas moi !
C’est dire qu’à 19h, les quatre premiers soirs de la semaine, près de deux Québécois francophones sur trois âgés de 7 ans et plus sont « scotchés » sur l’une ou l’autre de ces séries.
L’ÉCOUTE EST EN CHUTE LIBRE
C’est d’autant plus remarquable que la télévision qu’on appelle « linéaire », c’est-à-dire celle que l’on regarde au moment de sa diffusion, est en chute libre partout dans le monde.
Seuls les matchs sportifs, les catastrophes, les tragédies et les grandes soirées électorales échappent à la tendance.
Le confinement imposé par l’épidémie de COVID-19 avait stoppé momentanément la baisse de l’écoute, mais l’érosion a repris son rythme l’automne dernier. Elle s’accélère même et l’inflation n’arrange rien.
Les plateformes de contournement coûtent cher et les ménages abandonnent le câble qui leur donnait un accès privilégié à la télévision linéaire.
Au Québec, un autre phénomène menace l’écoute, alors que 20 % des jeunes francophones âgés de 2 à 17 ans ainsi que 72 % des jeunes issus des minorités ethniques regardent chaque jour la télévision et les films en anglais.
Ce manque à gagner de notre télé francophone est loin d’être compensé par les rares anglophones qui la regardent. Ils sont à peine 8 % à la syntoniser chaque jour. Ne soyons pas étonnée que la grande majorité des jeunes ne sachent pas qui est Véronique Cloutier !
ON VEUT DE LA MUSIQUE ANGLOPHONE
Faut-il s’étonner aussi que tant d’émissions de variétés, qu’il s’agisse d’En direct de l’univers, de Révolution ou de La Voix, présentent autant de succès américains ? J’ai appris, l’été dernier, que la grande émission de variétés du samedi soir animée par France Beaudoin impose à ses invités que leurs choix comprennent un certain nombre de chansons anglophones. N’est-ce pas ce que l’auditoire veut entendre ?
En 2022, 30 % des albums vendus au Québec mettent en vedette des artistes de chez nous, mais ceux-ci comptent pour seulement 8 % de l’écoute sur Spotify, YouTube et Google Play.
Pour compenser la perte de leurs auditoires au profit de Netflix, Amazon Prime, HBO, YouTube et les autres, nos réseaux de télé ont créé – beaucoup trop tard, d’ailleurs – leurs propres plateformes de streaming. Mais c’est aussi une façon de se tirer dans le pied. Ceux qui regardent une nouvelle série sur Tou.tv, sur Crave ou sur Illico la regardent rarement une deuxième fois à Radio-Canada, à TVA ou à Noovo.
Nos émissions originales, qu’il s’agisse de fiction, de documentaires, de variétés ou de séries pour enfants, sont subventionnées, directement ou indirectement, à hauteur de 50 % et plus de leur coût. Sans cette aide, ni le Bye bye, ni Stat, ni Indéfendable n’existeraient. Comment ne pas s’inquiéter d’une télévision dont l’avenir tient uniquement à l’aide qu’on voudra bien lui consentir ?
8e jour de l’année
Dimanche, 8 janvier 2023
Pensée et citation du jour
Conquérir sa joie vaut mieux que de s’abandonner à la tristesse.
André Gide
Ça s’est passé un 8 janvier…
(1976) Après la série entre l’Union Soviétique et le Canada en 1972 (Série du siècle), il y avait une augmentation substantielle d’intérêt dans un championnat mondial de hockey professionnel. La Coupe Canada rassemblait les meilleures équipes de hockey au monde : la Russie, la Suède, la Finlande, la Tchécoslovaquie et les États-Unis acceptent de participer au premier tournoi de hockey. La Coupe Canada de 1976 a été le premier tournoi international de hockey où des professionnels faisaient partie des équipes nationales des meilleurs pays du monde dans le domaine du hockey.
(1989) Alexandre Lesiège, 13 ans, de Longueuil, est déclaré parmi les plus forts joueurs d’échecs de sa génération. Il est un joueur d’échecs canadien né à Montréal le 18 août 1975. Il s’est souvent classé comme meilleur joueur au Canada et au monde dans les catégories cadet, junior et senior. Il est aussi grand maître international (GMI) et a participé aux Olympiades d’échecs.
(1991) L’affrontement attendu depuis plusieurs semaines survient à Kahnawake entre les Mohawks et les forces de l’ordre. Huit Mohawks sont arrêtés et six policiers sont blessés au cours de l’affrontement. C’est une arrestation pour une infraction au Code de la sécurité routière, sur la route 132, qui a mis le feu aux poudres. Une auto-patrouille de… la GRC a fait immobiliser un camion; puis, selon la Sécurité du Québec, les policiers ont été pris à partie par les occupants et ont demandé des renforts. Un affrontement entre une cinquantaine de Mohawks et les policiers s’en est suivi. La police a fermé le pont Mercier à la circulation pendant quelques heures, par mesure de sécurité.
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