Montréal s’appellera bientôt « Montreal »

L’anglais prend de plus en plus de place dans le quotidien de Montréal et ses environs. Le gouvernement de la CAQ ne fait rien pour protéger la langue française et on le voit avec ses investissements au Collège Dawson et à l’Université McGill.

La réforme de la loi 101, par Simon Jolin-Barrette, a besoin d’avoir des dents sinon, ce sera un coup d’épée dans l’eau.

À ce sujet, je vous propose la chronique de Denise Bombardier, publiée dans le Journal de Montréal du 28 septembre dernier.

LA DÉRIVE DE LA CAQ

J’avoue que l’annonce du gouvernement du Québec, la semaine dernière, de financer à hauteur de dizaines de millions le Collège Dawson a été un choc, qui m’a laissé coite.

Donc, en pleine pandémie, alors qu’on s’apprête à passer de l’orange au rouge, c’est-à-dire à retourner dans l’enfer d’un confinement total, le gouvernement du Québec confirme l’agrandissement du cégep anglophone Dawson, auquel avait consenti le gouvernement Couillard.

Cet agrandissement s’explique par l’engouement des étudiants francophones pour s’inscrire dans le système anglais. La CAQ rejette l’idée de modifier la loi 101 afin d’obliger tous les étudiants francophones et immigrants à étudier en français jusqu’à la fin du collégial.

Devant le recul du français, nombre de nationalistes auraient souhaité le renforcement de la loi 101 sur cette question fondamentale pour assurer notre survivance en tant que peuple. Car à Montréal, désormais, les francophones sont minoritaires.

François Legault, le nationaliste, a-t-il oublié qu’il demeure le seul protecteur de la majorité francophone du Québec grâce à laquelle il caracole dans les sondages ?

Comment peut-il accepter d’accentuer l’anglicisation du Québec en cautionnant l’agrandissement du collège Dawson où s’engouffrent des étudiants francophones et des immigrants libérés des exigences de la loi 101 qu’on leur a imposée au primaire et au secondaire ?

RÊVE BRISÉ

L’anglicisation de Montréal est galopante. Bientôt la ville revendiquera le bilinguisme – faisons confiance à la mairesse-sourire – sur un territoire désormais dominé par une majorité anglophone. Le reste du Québec deviendra peut-être le territoire folklorique des nationalistes jurassiques.

La pandémie actuelle engourdit les réflexes. Elle repousse tous les combats, dont celui de la langue, au second rang.

L’avenir du français et des institutions francophones est menacé par Justin Trudeau et son désir d’envahir les compétences provinciales et par toutes les minorités culturelles, raciales et religieuses qui se réclament du multiculturalisme canadien, ce dynamiteur de la loi 101. Comment François Legault peut-il gouverner de la sorte ?

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